13 octobre 2009

Philippe Hinschberger : « on va jouer un HAC impressionnant »

Il avait quitté le banc du HAC sur un échec en 2005, il revient à Deschaseaux à la tête d’une équipe lavalloise qui a très bien débuté le championnat et qui, avec son statut de promus, s’est glissé à une audacieuse 7ème place. Interview de Philippe Hinschberger…

Philippe, tu seras de retour à Deschaseaux pour la première fois depuis que tu as quitté le banc du HAC. Cela sera-t-il un moment particulier pour toi ?
Forcement ! Même si sur le plan sportif, ça ne s’est pas bien passé au HAC, mon passage là-bas a été une aventure humaine que je ne regrette pas. J’ai gardé de très bon souvenirs malgré tout et je suis resté en très bon terme avec tout le monde.

Laval pointe à la 7ème place, ce parcours de promu est excellent ?
Oui, enfin il faut être mesuré, nous avons fait un très bon départ en prenant 10 points sur 15 possibles lors des 5 premières journées. On avait alors un parcours de prétendant à la montée, mais là, depuis 4 journées, on a plutôt un parcours de reléguables avec seulement 3 points de pris sur les 12 possibles ! En plus on laisse filer bêtement des points comme à Metz lors de la dernière journée.

Justement, à Metz Laval mène 2-0 à la pause, que s ‘est-il passé dans cette seconde période ??
On leur donne même le match. On mène 2-0 à la pause et on trouve le moyen de les relancer en 2ème mi-temps sur des erreurs individuelles : une mauvaise passe en retrait puis un coup-franc évitable et pour finir on leur donne un pénalty. C’est rageant car dans le contenu, nous avons fait un très bon match.

Quelle a été la stratégie de recrutement cet été pour le retour du Stade Lavallois en Ligue 2 ?
On n’a gardé que 5 joueurs et changé environ 70% de l’effectif. On a tenté de se renforcer avec des joueurs expérimentés en Ligue 2 comme Ulrich Le Pen par exemple.

« le HAC est en pleine bourre »

Revenons brièvement sur ton passage au HAC. Avec quelques années de recul, comment peut-on expliquer cet échec ?

C’est dommage. Pourtant on avait réussi un super début de saison, il faut rappeler que l’on était leader du championnat à la fin du mois d’août. Mais ensuite tout a commencé à aller de travers. On a perdu nos deux joueurs cadres qu’étaient Pierre Ducrocq et Jean-Michel Lesage qui se sont blessés très tôt dans la saison. C’est le genre de pépin qui déstabilise un effectif d’autant qu’après leurs blessures, ils n’ont jamais réussi à revenir à leur meilleur niveau. Quand je vois que lors des 2 saisons suivantes Jean-Michel met 16 et 18 buts… Et puis on n’a pas toujours eu la réussite qu’il fallait, on a lâché des petits points ici et là, pris des buts casquette, à l’arrivée ça change beaucoup de choses. Le recrutement n’avait pas non plus porté ses fruits, on avait conçu une équipe que l’on pensait solide, on pensait vraiment avoir fait un recrutement judicieux et pourtant, ça n’a pas fonctionné. Le mercato d’hiver ne nous a rien apporté non plus, les joueurs qui sont arrivés avaient de la qualité, mais ils n’avaient pas joué depuis 6 mois et là encore ça n’a pas fonctionné. Ça fait beaucoup en une saison.

Venons-en à la rencontre de vendredi, comment vois-tu ce match face au HAC ?
On vient à Deschaseaux alors que le HAC est en pleine bourre et a fait le plein de points sur les 3 derniers matches, ce n’est pas vraiment idéal. Il va falloir être à la hauteur de ce match. J’ai vu cette équipe havraise, je suis très impressionné par son potentiel athlétique et technique tout comme par des joueurs comme Hénin ou Baseya. Je regrette que pour notre part, nous ne soyons plus sur notre rythme du début de saison, car face au HAC actuel, il va falloir se présenter avec notre meilleur niveau.

Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier

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