Portrait de Havraises : Julie Loisel, bénévole au HAC

Depuis combien de temps es-tu bénévole au HAC ?
Officiellement, depuis 2012, avec la signature de ma première licence, mais dans les faits depuis 2004, quand mon filleul a commencé à jouer. Je l’accompagnais tous les week-ends, sur tous les tournois… J’avais déjà commencé plus ou moins à suivre les équipes depuis 2004. Mon filleul a fait un tournoi à la Réunion, en U11, je suis partie avec l’équipe, et j’ai fait pour les parents un CD avec des photos et des vidéos. Le club m’a dit que ce que je faisais l’intéressait, et on m’a demandé de signer une licence.

Quelles sont tes missions ?
En tant que dirigeante chez les U14, je prépare les affaires dans le vestiaire les jours de match, je récupère les équipements à la fin, je soigne les éventuels petits bobos, je peux aussi finir aux urgences quand ce sont de gros bobos ! Surtout, je fais des photos, et les garçons me voient plus comme une photographe qu’autre chose.

Tu fais des photos pour toutes les équipes, d’ailleurs, pas que pour les U14 !
J’essaie de suivre un maximum ! Mes petits U14, une fois qu’ils grandissent, j’ai du mal à les lâcher. Je continue, dès que je peux, à aller voir les U17, les U19… Les U15 et les U16, c’est plus compliqué, car les matches sont le même jour que les U14. Mais quand les U14 sont au repos, je trouve toujours une autre équipe à aller voir ! Plus les petits de temps en temps, et les soirs des pros avec les main dans la main et les challenges à la mi-temps.

Venais-tu voir le HAC avant de devenir bénévole ?
Oui, j’ai commencé à venir à Deschaseaux à l’âge de 15 ans, en 1993. J’étais déjà mordue de foot ! Même si je ne me rappelle pas mon premier match.

Et comment viens-tu au foot ?
J’ai toujours baigné dans le foot. Mon père jouait dans un petit club d’Aplemont qui n’existe plus, et pour moi, le dimanche, c’était jouer avec mes cousins sur le bord de la touche et ça finissait en troisième mi-temps ! Le foot a donc toujours pour moi eu une bonne image et été lié à une bonne ambiance. C’était être entourée de la famille, des amis, et prendre du plaisir !

As-tu joué ?
Non, jamais ! Je ne suis pas sportive pour deux sous, donc je n’ai jamais joué, mais j’ai toujours regardé et encouragé !

Ton meilleur souvenir avec le HAC ?
Ce sont les montées, avec le défilé le lendemain dans les rues du Havre ! Avec tous les Havrais solidaires. Ce sont des souvenirs magiques et j’étais super heureuse de le revivre en juin dernier, parce que c’est quelque chose que les jeunes n’avaient pas connu !

Et en dehors des pros ?
Avec les petits, il y a des tournois internationaux, et ceux où on finit sur le podium, c’est encore mieux ! On représente les couleurs ! En Réunion ou en Sardaigne, on a gagné des tournois. Il y a aussi la Coupe Pitch U13. C’est une grande fierté quand on fait le déplacement et que les petits font le boulot ! Ce sont de bons souvenirs !

Qu’aimes-tu au stade ?
L’ambiance ! J’ai fait toutes les tribunes ! A Deschaseaux, j’ai commencé par le kop, j’ai fait aussi Harfleur, les tribunes VIP… Partout, tout le monde se parle et c’est bon enfant. C’est ce qui me plaît, c’est toujours sympa. Tu discutes avec des gens que tu n’as jamais vus.

As-tu un message à adresser au public du Stade Océane ?
De rester comme il est cette année, de toujours encourager, même dans les moments un peu plus difficiles. Parce que les dernières années, ce n’était pas forcément le cas, et c’est plus compliqué lorsque le public ne suit pas l’équipe. Quand on entend l’hymne résonner alors qu’on est en train de perdre, c’est super !

Encourages-tu les femmes à venir au stade ?
Forcément ! Dans ma famille, on est beaucoup allées au stade, dans mes amies, un peu moins. Je fais de la promo pour aller au stade ! Que toutes celles qui n’y sont jamais allées y aillent au moins une fois pour vivre un match en direct. Un match à la télé, ça n’a rien à voir ! Même si on ne connaît pas bien les règles, pas bien le jeu, on vit l’ambiance et c’est déjà énorme ! Cela suffit à vivre une belle expérience et passer une bonne soirée.

Et les encourages-tu à s’investir dans le foot ?
Bien sûr ! Nous ne sommes pas beaucoup de femmes au niveau du bénévolat. Ce n’est pas du tout fermé. Je travaille dans un bureau toute la semaine, je suis devant un ordinateur, et cela m’oblige à sortir. Même quand il ne fait pas beau, j’ai envie d’aller au stade, envie d’aller voir mes petits, je sors, et plutôt que de faire le ménage le week-end, je suis sur les terrains, je prends l’air ! Cela permet aussi d’avoir des échanges avec les parents, les petits, les coaches, tous les gens qui peuvent se trouver au stade. Et enfin, il y a la fierté de retrouver en pros des petits que j’ai suivis à la Cavée. Ce ne sont pas mes enfants, mais quand ils entrent sur le terrain, c’est comme si c’était les miens !

Propos recueillis par O.D.


Photo Emmanuel Lelaidier