21 octobre 2010

Quatre jours avec Benjamin Genton : « vivre au HAC la même aventure qu'à Lorient »

 

Pour notre deuxième feuilleton, nous avons choisi Benjamin Genton, un joueur extraordinairement professionnel et sympathique, le patron de la défense havraise, qui a choisi le HAC entre autres pour ce qu’il représentait dans le football français. A méditer !

 

Il n’a pas fallu bien longtemps à Benjamin Genton pour s’adapter à son nouveau club et sa nouvelle région : « Le Havre me fait penser beaucoup à Lorient, une ville de bord de mer, une ville reconstruite après la guerre avec des alentours magnifiques. A Lorient, il y a Carnac et tout le Golfe du Morbihan ; au Havre, il y a Honfleur, Deauville, Cabourg et ses magnifiques plages. Franchement, ici, il y a un super cadre de vie avec en plus la proximité de Paris où j’ai ma famille et mes amis. »

C’est à Paris justement que Benjamin a grandi dans une famille de sportifs avec un père vétéran du PSG : « Avec mes deux frères, tous les dimanches matins, on allait le voir jouer. » Les premiers pas de footballeur de Benjamin ont lieu à 6 ans à Jouy-en-Josas, son village, puis à Versailles, avant de rejoindre le centre de formation de Montpellier : « Malheureusement ou heureusement, je n’y suis resté qu’une saison car cela ne s’est pas très bien passé. » Vivant difficilement l’éloignement, il revient en région parisienne, à Boulogne-Billancourt, où il reste deux saisons et connaît un coup dur : une fracture tibia-péroné.

 

« Je n’ai pas envie de changer toutes les cinq minutes »

C’est ensuite une nouvelle étape qui l’emmène à Créteil. Trois saisons en réserve (DH, CFA2) avant de signer son premier contrat pro de trois ans  à 21 ans. La suite, on la connaît : six ans à Lorient avant d’arriver au HAC à l’intersaison : « J’ai eu la chance de rester longtemps dans les clubs. Je n’avais pas envie de changer toutes les cinq minutes. A Créteil, j’étais dans un club sain et familial, et, à Lorient, cela a été une aventure extraordinaire. Je suis arrivé dans un club en reconstruction. » Une première année avec des difficultés financières et un maintien compliqué, puis une deuxième saison avec une montée en Ligue 1 : « C’est ma plus belle saison sportive et humaine. J’ai joué les 38 matches. On avait une équipe très compétitive, et surtout une belle équipe de potes. »

Cette stabilité est plutôt bon signe pour son nouveau club, le HAC : « On ne sait jamais ce qui peut se passer, mais, a priori, si j’ai signé trois ans, c’est pour honorer mon contrat jusqu’au bout. »

Arrivé après la préparation, à quelques jours de la reprise officielle de la saison, Benjamin, en affectif qu’il est, a dû rapidement digérer son départ de Lorient : « Je ne vous cache pas que ce n’est pas de gaieté de cœur que j’ai quitté mes potes de Lorient, mais le super accueil des dirigeants, staff,  et des joueurs du HAC m’a permis de me mettre rapidement dans le bain. »

 

« Mon ambition est d’être sur le terrain »

Alors, pourquoi quitter Lorient s’il s’y sentait si bien ? La réponse est forcément dans son déficit de temps de jeu. « Avec  Christian Gourcuff, le discours a toujours été très clair. Il me considérait comme un joueur important de l’effectif. Il estimait que j’étais apte à jouer en Ligue 1 mais pas à faire une saison complète à ce niveau. J’ai toujours respecté ses choix. Il faut aussi être objectif : devant moi, j’ai eu Sylvain Marchal et Laurent Koscielny.  Il n’y avait rien à dire, j’étais moins bon qu’eux, j’étais le remplaçant du numéro 1. Cela me convenait, même si mon ambition, comme tout joueur, était d’être sur le terrain. »

D’où cette question récurrente depuis plusieurs saisons : faut-il poursuivre avec Lorient en étant assuré de ne pas être titulaire ou relever un challenge hiérarchiquement  inférieur ? « Lorsque, dans ce choix, il y a eu le HAC, un club qui a un vécu de Ligue 1, un club confirmé de Ligue 2,  un club structuré et ambitieux, il est devenu presque évident. Ma réflexion a été longue car j’avais ciblé trois ou quatre clubs, mais, franchement, le HAC, ce n’est pas n’importe quel club en France, et avec le potentiel que l’on a, je suis convaincu que je peux revivre la même aventure humaine et sportive que celle que j’ai connue à Lorient avec la montée. »

A suivre !...

Pascal Leclerc

 

A ne pas rater demain : l’interview décalée
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