Saint-Brieuc - HAC (1-0) : le HAC chute d'entrée

Sûr que la solitude, au milieu des vivats briochins, a pesé sur le vestiaire havrais en cette triste fin d’après-midi où le crachin breton le disputait à la grisaille du ciel de ce premier jour hiémal. Et pour avoir mal, on a eu mal… Oh, les éliminations ne font jamais plaisir, mais celle-ci ajoute de la douleur à la douleur en gravant une fois de plus notre nom dans la colonne des mauvaises surprises.

Surprise, oui, au regard de l’écart entre les deux équipes en termes de hiérarchie. Beaucoup moins en termes de performances sur le terrain. En première période, Mathieu Gorgelin recula l’échéance autant qu’il put, essayant de forger un résultat de ses mains. Yobé (7e), Zakharyan (11e), Diakité (13e), tous butaient sur le portier havrais, sauvé par son poteau (23e). Sur un terrain se dégradant rapidement et n’aidant en rien le jeu des deux équipes, les Hacmen - sans Youté, Lloris, Touré, Kechta, Targhalline, Ngoura, Salmier, blessés ou préservés, pour certains en raison de trop nombreux cartons jaunes – peinaient à s’approcher de la cage de L’Hostis. Une ouverture de Kuziaev alertait Nego dont la tentative finissait sur le gardien briochin (20e). Sur un corner de Ndiaye, Opéri déviait de la tête pour Joujou, lequel trouvait lui aussi le poteau (34e). On se disait que les Havrais tenaient le bon bout, qu’ils avaient laissé passer l’orage breton et que la défense adverse allait finir par s’effriter en petits bouts de mica… Loin de là. Au contraire, Gorgelin sortait le grand jeu et au devant d’Achahbar pour préserver sa cage et le nul à la pause (0-0).

Si la seconde période démarrait par une frappe croisée de Zakharyan nous faisant frissonner plus que le vilain vent glacial soufflant sur le stade Fred-Aubert (51e), les Hacmen tentaient davantage… sans qu’il y ait toutefois grand péril en la demeure briochine : Grandsir (53e), Nego (61e, 71e), Joujou (66e) s’essayaient sans réussite… jusqu’à la 72e où Sabbi, entré en jeu en compagnie de Confais quelques minutes auparavant, se voyait refuser un but. Le HAC était mieux, certes, mais le chrono défilait à vitesse grand V, et l’on voyait s’approcher avec angoisse la séance de tirs au but… que l’on regretta peu après. Après le but de Janno (80e) faisant basculer les 3000 supporters briochins dans l’irrationnel. Un irrationnel que nous côtoyons, à défaut de le vivre, plus souvent qu’à notre tour, nous qui, malgré Ayew (81e, 88e) et Joujou (84e), ne verrons pas le prochain.

Espérons que la trêve fasse grand bien aux corps, aux têtes. Parce que des échéances de haute importance nous attendent et qu’il faudra y faire face avec bien d’autres arguments, sous peine de boire le calice jusqu’à l’hallali. Rendez-vous le 5 janvier à Marseille. D’ici là, puisque le foot est beaucoup, parfois trop, mais pas tout, passez de bonnes fêtes.

O.D.

Stade Briochin – HAC : 1-0 (0-0)
32es de finale de Coupe de France
Samedi 21 décembre 2024
Stade Fred-Aubert

Arbitre : M. Paradis

But : Janno (80e)
Avertissements : à Saint-Brieuc : Beghin (75e) ; au HAC : Nego (37e), Kuziaev (55e)

SAINT-BRIEUC : L’Hostis – Le Marer (Nugent, 85e), Boudin, Angoua, Kerbrat, Diakité - Beghin – Yobé (Benhaim, 74e), Zakharyan, Achahbar (Rouillé, 85e) – Konan (Janno, 65e).
Non entrés : Diakhaby, Crespel, Ntumi, Balzan Riascos, Ahjaou
Ent. : Guillaume Allanou

HAC : Gorgelin – Nego, Pembele, Bodmer (Logbo, 89e), Opéri, Zouaoui – Kuziaev (Housni, 81e), Ndiaye (Sabbi, 65e) – Grandsir (Confais, 65e) - Ayew (cap), Joujou.
Non entrés : Bouneb, Zohouri, Desmas, El Hajjam, Kana Biyik
Ent. : Didier Digard