Toulouse - HAC : 1 - 2 Un après-midi de pure folie !!!

Dix minutes d’arrêts de jeu, deux interruptions de match, un score renversé, avec deux buts inscrits en fin de partie alors que le HAC n’avait plus marqué depuis plus de 500 minutes… Vous auriez pu y croire, à ça ? Non ? Bah tant pis pour vous ! Parce que c’est ça, le foot : des émotions. De celles qui vous étreignent, vous enlacent, vous emportent, vous transportent vers un septième ciel que l’on croit à un moment inaccessible. Des émotions se ramassant comme des feuilles mortes : à la pelle ! Et il est bien difficile de vous les transmettre, de vous faire comprendre les hurlements de joie, les tremblements au moment d’écrire et de décrire, la folie qui s’empare de vous, et tout ce que peuvent procurer des buts aux 82e et 98e (ou à peu près…), quand on est mené 1 à 0 depuis la 51e et que, plus l’atmosphère est joyeuse autour de vous, plus vous semblez vous enfoncer sous une chape de plomb… Mais voilà, les mots manquent aux émotions… Et quand c’est Victor Hugo qui déclare une telle chose, il n’y a qu’à s’incliner !

Alors, on va essayer, tout de même… En commençant par le début (logique…). Des vingt-cinq premières minutes très enlevées, très rythmées, que retiendra-t-on ? Des occasions ! Des deux côtés… mais un peu plus côté havrais ! Si une tête de Costa fracassait le poteau de Desmas (13e), si le portier havrais détournait une frappe de Donnum, le HAC par Casimir (6e), Touré (11e), Nego (20e), Alioui (24e), n’était pas en reste… Enfin, si, Restes, le gardien toulousain, s’interposait brillamment ! Si le match baissait un peu d’intensité, les Ciel&Marine se procuraient encore de belles situations, butant à nouveau sur le dernier rempart toulousain (Grandsir, 33e, Bayo, 36e). Et on s’acheminait tranquillement vers la pause quand M. Bollengier, alerté lors d’un duel entre Lloris et Spierings, sifflait penalty après visionnage de la VAR (45e). Les émotions ? La colère, l’incompréhension… puis une exaltation sans borne alors que Dallinga envoyait un missile s’envolant au-dessus de la cage de Desmas ! A la pause, le score était donc toujours vierge.

Il n’allait pas le rester très longtemps. A la 51e, au même Dallinga, d’abord signalé hors-jeu, l’arbitre (après VAR) accordait le but toulousain (1-0). Se produisait ensuite un incident rarissime : pareille aux alarmes se déclenchant parfois dans les magasins ou les entreprises, une alerte résonnait alors dans le Stadium, demandant aux spectateurs d’évacuer les lieux alors que se répandait une odeur de brûlé… A priori, l’utilisation des fumigènes avait déclenché intempestivement cette alarme. Suivait alors une longue interruption perturbant le chrono, les télés, les équipes… Mais quand le jeu reprenait enfin, la domination toulousaine se poursuivait : des ballons passant devant le but, une tentative lointaine de lob repoussée par Desmas… Le HAC souffrait. Mais se reprenait. Et de quelle manière…

Comme quoi, quand un coach déclare que le foot est une affaire de collectif, de groupe, il est dans le vrai. La preuve ? Les entrées en jeu de Kechta, Sabbi, Joujou, allaient se révéler totalement décisives (71e). Sur un ballon de Kechta, Bayo s’enfonçait dans la surface, se jouait de la défense, et égalisait (1-1, 82e) ! Un but havrais, enfin, et quel but !!!

Non contents d’avoir égalisé, les Hacmen se transcendaient pour aller chercher les trois points, ces fameux trois points à l’extérieur, pas encore tombés dans l’escarcelle havraise… En une minute, Sabbi, Joujou, Lloris (buteur, mais refusé pour hors-jeu !) faisaient vaciller les Toulousains (85e, 86e). Pas assez pour empêcher les supporters locaux de continuer à fêter leurs trente ans, à grand renfort de feux d’artifice. Deuxième interruption de match… Mais le bouquet final, le bouquet de Violets, c’était Mohamed Bayo qui allait le cueillir !!! Au bout des arrêts de jeu (97e, 98e, on ne sait plus !), à la réception d’un ballon d’El Hajjam, tout juste entré en jeu, l’attaquant havrais déclenchait une frappe puissante dégommant les filets et tout le Restes, offrant le succès aux Hacmen ! Le premier à Toulouse depuis… 62 ans ! Une folie pure, à la fois douce et furieuse… De celle qui vous fait tout oublier. Oui, être fou, oublier la lointaine froideur qui déchire le coeur. Et c’est bien pour ça qu’on aime le foot… et surtout le HAC.

Alors, savourons quelques jours l’actuelle 7e place… et repartons vers de nouvelles aventures ! Il s’agira désormais de bonifier dès samedi face à Monaco… Oh, sans prétention aucune : recevoir les représentants de la Principauté, qui caracolent dans le haut du tableau de Ligue 1, n’engendre pas de confiance inconsciente… Mais le HAC doit poursuivre sur la voie ouverte en Haute-Garonne. Rendez-vous donc pour un match de gala samedi au Stade Océane (21 h)… et de nouvelles émotions…

O.D.

Toulouse FC – HAC : 1-2 (0-0)
11e journée de Ligue 1 Uber Eats
Dimanche 5 novembre 2023
Stadium

Arbitre : M. Bollengier

Buts : pour Toulouse : Dallinga (51e) ; pour le HAC : Bayo (82e, 90e + 8)
Avertissements : à Toulouse : Costa (30e), Schmidt (45e) ; au HAC : Casimir (45e), Ndiaye (89e)

TOULOUSE : Restes – Desler, Costa (Diarra, 67e), Nicolaisen (cap), Suazo – Schmidt (Sierro, 77e), Spierings, Casseres – Donnum (Cissoko, 87e), Dallinga (Begraoui, 77e), Magri (Bangré, 87e).
Non entrés : Dominguez Romero, Kamanzi, Keben Biakolo, Gelabert
Ent. : Carles Martinez Novell

HAC : Desmas – Nego (El Hajjam, 90 e + 7), Salmier, Youte, Lloris, Casimir (Kechta, 71e) – Kuziaev, Touré (Ndiaye, 81e) – Grandsir (Joujou, 71e), Bayo, Alioui (Sabbi, 71e).
Non entrés : Gorgelin, Diawara, Mbemba, Logbo
Ent. : Luka Elsner