Yoann Salmier : "Je suis un homme de missions !"

Yoann, peux-tu nous raconter ton parcours ?
J’ai débuté dans le club de ma ville, à Sarcelles. Puis j’ai navigué à Saint-Brice, à Saint-Leu-la-Forêt, suis revenu à Saint-Brice, avant d’effectuer un essai à Strasbourg. Au bout d’un mois, l’entraîneur, Jacky Duguépéroux, m’a dit qu’il m’avait trouvé bon, qu’il avait aussi apprécié l’homme, et j’ai signé un contrat amateur, au départ pour jouer avec la réserve et m’entraîner avec l’équipe première, en National. J’ai fait de bons matches avec la réserve, et en novembre, après une cascade de blessures, le coach m’a lancé. Nous jouions au Red Star, à côté de chez moi, toute la famille était venue, nous avions gagné… et j’avais marqué ! A partir de là, j’ai réalisé de bonnes performances, joué la plupart des matches. Cette saison-là, nous avons raté l’accession d’un point, mais sommes montés l’année suivante.

Tu découvres donc la Ligue 2 en 2016… et la Ligue 1 un an plus tard !
En Ligue 2, Thierry Laurey est arrivé, j’ai un peu moins joué lors de la deuxième partie de saison, il voulait des joueurs plus expérimentés. Nous sommes montés. En Ligue 1, j’ai démarré la saison, j’étais jeune, j’apprenais, il y avait ce gap Ligue 2 – Ligue 1… J’ai fait une quinzaine de matches, de bons matches, mais j’avais des sauts de concentration, je devais travailler cela. J’ai demandé à être prêté l’année suivante, pour avoir du temps de jeu, pour m’aguerrir. J’ai eu l’opportunité d’aller à Troyes, en Ligue 2, nous avons effectué une bonne saison en finissant troisièmes, nous perdons malheureusement aux play-offs contre Lens. L’année suivante, je signe définitivement à Troyes. Laurent Batlles arrive, je joue… et le Covid surgit alors que nous étions troisièmes à deux points du premier quand tout s’est arrêté. Nous avions la rage ! Mais nous montons l’année d’après. Avec un dernier match au Havre, où je marque de la tête. C’est symbolique (rires) ! La saison d’après, on se maintient, chose que le club n’avait pas réalisée depuis seize ans. Enfin, nous avions bien débuté l’année dernière, puis il y a eu pas mal de changements et nous nous sommes écroulés en deuxième partie de saison.

Avec tout cela, tu possèdes déjà un joli palmarès, bien que tu sois passé pro assez tard !
Cela me fait un titre de champion de National et deux titres de champion de Ligue 2 ! Oui, je suis passé pro à 23 ans. Ici, le docteur m’a dit que j’avais des genoux de jeunes ! (rires)

Et ta carrière va donc se poursuivre au HAC…
J’avais l’ambition de rester en Ligue 1. Le HAC est un grand club ! J’ai eu plusieurs propositions, je les ai toutes écoutées, mais le discours des dirigeants, de Mathieu Bodmer, de Luka Elsner, qui m’ont appelé pendant mon voyages de noces, m’a plu. Ils m’ont marqué. La décision s’est faite naturellement. Je connais quelques joueurs, plus Serge Costa, je savais que ça bossait bien. Par ailleurs, j’ai des sélections en équipe de Guyane, je connais les anciens sélectionneurs que sont Jaïr Karam et Thierry De Neef (NDLR : Hacman, de 1997 à 2002).

Avais-tu suivi le parcours du HAC la saison dernière ?
Oui, je regarde pas mal de matches. Pour être honnête, nous avions joué contre le HAC en amical l’été dernier, et je pensais que ça allait être compliqué (NDLR : victoire de Troyes 3 à 0 sur la pelouse de Poissy). Le travail mis en place par le staff a payé !

Que penses-tu pouvoir apporter ?
Mon expérience au groupe, ma maturité, ma sérénité, mon calme. Mon ambition est bien sûr de maintenir le club en Ligue 1. Je suis un homme de missions ! J’aimerais par ailleurs remercier les Havrais qui m’ont envoyé des messages de bienvenue sur les réseaux sociaux. J’ai hâte de les découvrir dans un stade que j’espère plein et de sentir leur ferveur.

Propos recueillis par O.D.