Yohann Thuram : "J’aime ce mélange entre le foot amateur et le foot pro"

Yohann, huitième tour de la Coupe de France samedi face à Villers-Houlgate, une formation qui évolue en R3 et cela va se jouer sur un terrain difficile à Dives.
Oui,c’est sûr que pour ce qui est du terrain, cela va nous changer de ceux sur lesquels nous avons l’habitude de jouer en championnat. Mais ce sera le même terrain pour les deux équipes ! Quant à Villers-Houlgate, c’est clair que sur le papier nous sommes largement favoris mais c’est sur le terrain que cela devra se vérifier. Nous savons très bien que sur ce genre de rencontres tout peut arriver, alors il nous faudra mettre les bons ingrédients pour ne pas nous compliquer le match. Encore une fois, vu les conditions, cela s’annonce comme un vrai combat, un vrai match de Coupe comme on les aime.

Le club de Villers-Houlgate a envie de bien figurer face au HAC et attend beaucoup de monde pour l'encourager !
C’est normal, si j’étais à leur place je ne ferais pas autrement ! Comme je viens de le dire, ce sera un combat, en face on aura des joueurs qui ne vont rien lâcher et ce ne sera pas un match facile. Ce ticket pour les 32e de finale, il faudra être sérieux pour aller le chercher.

Gagner mardi soir face à Châteauroux, était-ce important ? Prendre les trois points et se rassurer avant de basculer et se consacrer pleinement à une autre compétition ?
Oui, c’est une bonne chose, mais il faut bien dissocier les deux. Gagner des matchs, c’est toujours bon pour la confiance, d’autant qu’en championnat, depuis quelque temps, cela nous fuyait un peu. Mardi soir, nous avons su montrer un autre visage. Dernièrement, nous laissions des points derrière nous, cette fois nous avons su faire ce qu’il fallait pour aller chercher cette victoire en fin de match grâce à tout un groupe : il y a des joueurs qui ont débuté et la différence a été faite notamment grâce à ceux entrés en cours de match. Gagner nous récompense du travail fourni pendant la semaine, mais nous savons qu’il y a encore des choses à améliorer. Maintenant, place à quelque chose de complètement différent avec ce match de coupe, ça passe ou ça casse !

La Coupe de France, est-ce une compétition qui te tient à cœur ?
Oui, bien sûr, et la Coupe de France, c’est aussi un bon souvenir pour moi, j’ai eu la chance d’aller jusqu’en finale avec Monaco au Stade de France contre le PSG. Maintenant, c’est vrai que cela commence à dater mais cela reste toujours présent dans ma tête. La Coupe de France, c’est vraiment différent, bien souvent tu joues les premiers tours dans des cadres champêtres, puis il y a une montée en puissance avec l’effervescence qui l’accompagne. Pour nous, le plus important est d’aller le plus loin possible, nous avons un groupe qui peut nous permettre de faire quelque chose cette saison. Maintenant, il ne faut pas galvauder ce match, il faut le prendre avec sérieux, respecter l’adversaire et ne pas se dire qu’il sera facile. En face, nous aurons des joueurs qui seront ultra déterminés et qui voudront jouer leur chance à 200% sur un terrain, je le redis, qui ne jouera pas en notre faveur. Mais nous sommes des professionnels, à nous de nous adapter, nous avons le devoir de passer ce tour.

Justement, le HAC est sorti par la petite porte lors de la précédente édition face à Evreux, avez-vous évacué cet épisode ?
Ce match-là a laissé des traces, ça peut arriver et c’est ça qui rend la Coupe de France si excitante à jouer et, bien sûr, on s’appuie sur ça pour se dire que, cette année, nous ne pouvons pas passer à travers ce type de matchs.

Tu as gagné la Coupe de Belgique avec le Standard de Liège, cette Coupe de Belgique a-t-elle le même parfum que la Coupe de France ?
C’est vrai, j’ai eu la chance de gagner la Coupe de Belgique, c’était un moment particulier mais ce n’est pas tout à fait comme la Coupe de France. En Belgique, nous jouons des équipes de niveau inférieur, mais pas autant qu’en France où il est possible d’affronter vraiment de très petits clubs. J’aime ce mélange entre le foot amateur et le foot professionnel ! La Coupe de France, c’est vraiment un trophée que chaque footballeur voudrait remporter au moins une fois dans sa carrière.

Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier