Une interview de N'Zogbia dans football365 aujourd'hui, en tout cas il n'a pas trop compris comment ça marchait un contrat de formation...

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« En Angleterre pour jouer et penser foot »
Charles NZogbia, vous êtes en train de faire votre trou à Newcastle. Comment vous sentez-vous ?
J’aimerais que l’équipe marche mieux (NDLR : Newcastle est 15eme de la Premier League) mais sur un plan personnel, ça va bien. Je suis assez content de ce que j’accomplis. En plus, j’ai réussi à inscrire trois buts (en quatorze apparitions), mes premiers en Angleterre. Le premier m’a fait très plaisir, surtout que nous étions mené au score contre Fulham. C’était une belle émotion, ça permet de gagner en confiance.
Vous êtes de plus en plus à l’aise dans l’équipe avec l’accumulation des matchs ?
Avec l’expérience, je me sens de mieux en mieux sur le terrain. Je gagne la confiance de mes partenaires, je tente plus de choses.
Quel effet cela vous fait-il de côtoyer des grands joueurs comme Shearer ou Owen ?
C’est un grand plaisir. J’ai eu l’occasion de jouer avec Owen, même s’il est blessé actuellement. Ils ont beaucoup d’expérience, l’habitude des grands matchs et me donnent beaucoup de conseils à l’entraînement, surtout sur le plan tactique. Il y a une bonne ambiance dans le groupe, ils me traitent comme n’importe quel joueur de l’effectif malgré mon jeune âge. Je ne peux que progresser.
Pouvez-vous nous rappeler les circonstances de votre arrivée en Angleterre ?
En fait, j’ai commencé par un essai à l’été 2004 quand Bobby Robson était encore en place. Tout s’est bien passé, le coach a voulu me faire signer.
« Je me sentais mûr pour l’étranger »
A l'époque, Le Havre s’est senti floué de vous voir partir si tôt après une seule saison en Ligue 2…
En fait, je n’ai pas signé le contrat que mes dirigeants me proposait car ça ne me convenait pas, tout simplement. J’ai essayé de les faire changer d’avis pour le modifier, voilà. On m’a signifié que si je n’étais pas content, je pouvais partir. Après, il y a cet essai en Angleterre qui s’est bien déroulé. De toute façon, j’étais prêt à partir dans ma tête, je me sentais mûr pour l’étranger après une bonne saison au HAC.
Comment s'adapte-t-on à la vie anglaise quand on part ainsi à 18 ans ?
C’est très dur au départ. Je suis parti seul, sans mes parents ni mes frères et sœurs qui sont restés sur Paris. Les premiers mois ont été compliqués, je ne comprenais rien à la langue ! Je ne pensais qu’à m’entraîner dur. C’était clair dans ma tête, je me disais que j’étais là pour percer, jouer et penser foot. En plus, l’UEFA m’a suspendu deux mois suite au transfert. J’ai quand même pu compter sur Olivier Bernard et Laurent Robert qui m’ont aidé et m'ont montré le fonctionnement du club. Maintenant, il y a Jean-Alain Boumsong qui joue aussi un peu le rôle de grand frère. C’est toujours un plus. A moi de faire le tri de ce que je dois suivre ou non comme conseil !
[b]« Un football super rapide et très dur physiquement » Vous avez des contacts avec d’autres Français de la Premier League ?[/b]
J’ai mon copain Lassina Diarra qui a signé à Chelsea. Nous sommes régulièrement en contact. Il est aussi en train de faire son trou au sein d’une grande équipe. J’ai joué aussi contre les Gunners l’an passé, avec Mathieu Flamini, Robert Pires et Thierry Henry.
Parlez-nous de la vie à Newcastle. Vous avez l’occasion de sortir, de profiter de la ville ?
Depuis quelques temps, je sors un peu plus avec quelques coéquipiers. En plus, la ville est pas mal contrairement à ce qu’on pourrait penser. J’ai progressé avec la langue, je comprends désormais ce qu’on me dit, c’est plus facile.
Qu’est ce qui vous impressionne dans le jeu anglais ?
La vitesse. C’est super rapide et très dur physiquement. Il y a toujours beaucoup de rythme, ça me plaît. Même si j’ai plutôt un petit gabarit ! (1,70m). J’ai toujours beaucoup insisté là-dessus au centre de formation. Les ambiances sont également magnifiques dans les tribunes. C’est impressionnant au début, ça donne envie de tout donner, de ne rien lâcher. Nous avons un super public dans notre stade de Saint-Jame's Park.
Quelles sont vos principales qualités ?
L’engagement, l’envie de ne rien lâcher. Et aller vers l’avant, tenter sa chance pour marquer des buts.
Quels sont vos plans pour le futur, vos rêves dans le football ?
Déjà de bien finir la saison à Newcastle. Je me vois bien rester ici l’an prochain. Après, le rêve c’est l’équipe nationale. Je dois encore faire mon choix entre l’équipe de France et le Congo. Claude Le Roy voulait me prendre pour la CAN, nous nous sommes beaucoup parlés avant la compétition. Mais je n’ai pas encore décidé, je veux prendre le temps, en parler à mon entourage, mes parents. Je n’ai que 19 ans.
Vous avez des idoles dans le foot ?
Thierry Henry, Zinédine Zidane et Ronaldinho. De grands joueurs !