19 octobre 2024
Arouna Sangante : "Mon état d’esprit doit être irréprochable !"
Plus jeune capitaine de Ligue 1, entamant sa huitième saison au HAC, Arouna Sangante, 22 ans, revient sur le début de saison du HAC et sur son rôle…

Arouna, évoquons pour commencer la situation actuelle du HAC. Quatre défaites de suite, ça t’inquiète ?
Non. C’est juste dommage parce qu’on a fait de bonnes choses. Malheureusement, ça ne paie pas encore. Mais le plus important est de ne pas lâcher ! On ne va pas s’arrêter là alors que le championnat finit en mai. On se doit de rester forts, courageux, de continuer à travailler pour retrouver le goût de la victoire. La roue va bientôt tourner… Si on garde le même état d’esprit, il n’y a pas d’inquiétude à avoir sur la suite.
Et ce dimanche, vous allez affronter un nouveau club européen, Lyon !
Encore un gros, Lyon est sur une bonne dynamique. C’est une équipe qui a de très bonnes qualités, de très bons joueurs. Mais jouer à domicile, c’est bien, nous avons notre public derrière nous. C’est un gros match, il faut le faire pour nos supporters, pour nous aussi, on va tout donner.
Est-ce que c’est compliqué d’être capitaine quand ça va moins bien ? Ou est-ce justement une motivation supplémentaire ?
Ça demande plus de choses ! Quand tout va bien, c’est facile, il n’y a rien à gérer, mais quand ça ne va pas, il faut essayer de parler avec le staff, les joueurs… J’essaie de voir ce que je peux apporter. Ce que je peux aussi recevoir des autres personnes ! Je suis beaucoup aidé, je suis jeune, je n’ai pas des années d’expérience à ce niveau-là. Des joueurs dans l’effectif ont du vécu, ils m’assistent. C’est plus facile pour moi.
Il y a justement le retour d’André Ayew !
Le retrouver nous fait énormément de bien, il est revenu avec le sourire, avec le même état d’esprit, la même grinta. C’est un plus pour nous.
Qu’as-tu retenu de ta première saison de capitanat en Ligue 1 ?
Le bon point, c’est que j’enchaîne sur une deuxième saison ! C’est un bon pas franchi. Ça m’a appris à devenir quelqu’un de plus responsable, parce que j’ai été capitaine en jeunes mais c’est différent en pros. Ça m’a donné beaucoup de confiance aussi. Désormais, je dois m’affirmer un peu plus, ça passe par les entraînements, les matches, le quotidien, la vie de groupe, l’exemplarité… Je me dois de donner le maximum. Ça ne veut pas dire que je vais réussir tous mes matches, que je vais être le plus fort à chaque fois ! Mais mon état d’esprit doit être irréprochable, que ce soit au niveau des horaires, de mon investissement… Sur ça, je dois être nickel.
Cela rejaillit sur ta vie ?
Pas vraiment, parce que c’est toujours la même personne sur le terrain et en dehors. J’ai cette maturité ayant toujours fait que j’ai pu me prendre en main, que j’ai pu faire ce que j’avais envie de faire, que je sais comment programmer mes journées. Le capitanat ne m’a pas vraiment servi à ça. C’est plus l’inverse.
Avec la Ligue 1, as-tu vu le regard des autres sur toi changer ?
Oui, tout de même. La Ligue 1, c’est un cap. On a su s’y maintenir, on va être sans doute attendus, et on sait que la deuxième saison est toujours un peu plus compliquée. Mais j’ai confiance en tout le monde, on va réussir. Pour ma famille, c’est un plaisir de me voir évoluer dans le plus haut des championnats de France. Je pense qu’ils sont fiers, mes amis aussi, mes coéquipiers… Ils sont contents. Et les supporters aussi, je suis ici depuis mes 15 ans, ils m’ont suivi, je suis fier de jouer pour eux, de mouiller le maillot chaque week-end. Ce n’est pas partout que quelqu’un reste longtemps dans le club puis est capitaine. Je pense que pour eux aussi c’est un geste fort.
Tu as aussi plus de notoriété. Penses-tu que la notoriété peut aussi être un piège parfois ?
Ça dépend de la personne ! Moi, mis à part poster mes photos de matches, je ne suis pas trop à regarder les réseaux, les actualités, si ce n’est les interviews de veille de match, parce que j’aime bien voir ce que le coach et mes coéquipiers disent. Il ne faut pas se perdre dans son management, dans sa gestion.
Que penses-tu de ton propre début de saison ?
Je suis assez dur avec moi, donc je dirais moyen. Je peux faire mieux ! C’est toujours ce que je me dis. Même si on me dit que j’ai été bon, je dis non. A chaque fois, je me trouve moyen. Il faut déjà que je prenne moins de cartons, ça pourrait m’aider ! C’est dur de commencer la saison avec deux cartons d’affilée. Là-dessus, il faut que je passe vraiment un cap. Le reste, c’est à travailler à l’entraînement, il y a des choses à bonifier, mais ce ne sont pas des manques.
Tu en es déjà à 108 matches en pro avec le HAC, à 22 ans !
J’attendais le cap des 100 matches avec impatience. Avec le temps, plus je me rapprochais de ce chiffre, plus j’avais envie de l’atteindre ! Passer ces 100 matches, ça m’a fait du bien, tout comme le fait qu’il y ait eu une petite cérémonie pour moi, ça m’a fait chaud au cœur.
Donc, tu ne regrettes pas d’avoir choisi le foot et d’avoir abandonné le rugby quand tu étais jeune !
Aujourd’hui, non ! Je suis content de tous les sacrifices, les efforts, de tout le travail fourni. J’espère que c’est le début de grandes choses.
C’est ta huitième saison au HAC. Tu aimes toujours autant ce club ?
De plus en plus ! Tu commences à connaître un peu plus l’histoire, l’amour des gens pour ce club, et même le fait d’être maintenant dans l’élite française, c’est encore plus encourageant et motivant. J’ai connu le stade vide, avec pas beaucoup d’ambiance, où on n’achetait pas beaucoup mon maillot ! (rires) Aujourd’hui, c’est différent, alors que ça continue, que ça perdure, et on sera tous contents, moi le premier !
Des personnes du club t’ont-elles marqué ?
Il y en a beaucoup ! Notamment des éducateurs comme Jounaid (Makhlouf) et Clément (Patard), qui m’ont beaucoup suivi. De temps en temps, on essaie de se voir, c’est très important de ne pas les oublier. Ce qu’ils ont fait, c’est nous former à devenir des adultes. On sortait de chez nous… C’est leur job, mais ils l’ont fait, et le font toujours, avec amour. Je tiens à les remercier. Il y a aussi des éducateurs avec lesquels j’ai pu franchir des caps, comme Abasse Ba, qui m’a pris sous son aile. Aujourd’hui, on s’écrit encore. Ce sont des personnes qui m’ont beaucoup marqué. Il y a des joueurs, aussi, qui ne sont plus au club, mais qui font partie de ma progression, de mon histoire, comme Pape Gueye et Woyo Coulibaly. Même si nous ne sommes pas de la même génération, ce sont des personnes qui m’ont fait grandir.
O.D.
Non. C’est juste dommage parce qu’on a fait de bonnes choses. Malheureusement, ça ne paie pas encore. Mais le plus important est de ne pas lâcher ! On ne va pas s’arrêter là alors que le championnat finit en mai. On se doit de rester forts, courageux, de continuer à travailler pour retrouver le goût de la victoire. La roue va bientôt tourner… Si on garde le même état d’esprit, il n’y a pas d’inquiétude à avoir sur la suite.
Et ce dimanche, vous allez affronter un nouveau club européen, Lyon !
Encore un gros, Lyon est sur une bonne dynamique. C’est une équipe qui a de très bonnes qualités, de très bons joueurs. Mais jouer à domicile, c’est bien, nous avons notre public derrière nous. C’est un gros match, il faut le faire pour nos supporters, pour nous aussi, on va tout donner.
Est-ce que c’est compliqué d’être capitaine quand ça va moins bien ? Ou est-ce justement une motivation supplémentaire ?
Ça demande plus de choses ! Quand tout va bien, c’est facile, il n’y a rien à gérer, mais quand ça ne va pas, il faut essayer de parler avec le staff, les joueurs… J’essaie de voir ce que je peux apporter. Ce que je peux aussi recevoir des autres personnes ! Je suis beaucoup aidé, je suis jeune, je n’ai pas des années d’expérience à ce niveau-là. Des joueurs dans l’effectif ont du vécu, ils m’assistent. C’est plus facile pour moi.
Il y a justement le retour d’André Ayew !
Le retrouver nous fait énormément de bien, il est revenu avec le sourire, avec le même état d’esprit, la même grinta. C’est un plus pour nous.
Qu’as-tu retenu de ta première saison de capitanat en Ligue 1 ?
Le bon point, c’est que j’enchaîne sur une deuxième saison ! C’est un bon pas franchi. Ça m’a appris à devenir quelqu’un de plus responsable, parce que j’ai été capitaine en jeunes mais c’est différent en pros. Ça m’a donné beaucoup de confiance aussi. Désormais, je dois m’affirmer un peu plus, ça passe par les entraînements, les matches, le quotidien, la vie de groupe, l’exemplarité… Je me dois de donner le maximum. Ça ne veut pas dire que je vais réussir tous mes matches, que je vais être le plus fort à chaque fois ! Mais mon état d’esprit doit être irréprochable, que ce soit au niveau des horaires, de mon investissement… Sur ça, je dois être nickel.
Cela rejaillit sur ta vie ?
Pas vraiment, parce que c’est toujours la même personne sur le terrain et en dehors. J’ai cette maturité ayant toujours fait que j’ai pu me prendre en main, que j’ai pu faire ce que j’avais envie de faire, que je sais comment programmer mes journées. Le capitanat ne m’a pas vraiment servi à ça. C’est plus l’inverse.
Avec la Ligue 1, as-tu vu le regard des autres sur toi changer ?
Oui, tout de même. La Ligue 1, c’est un cap. On a su s’y maintenir, on va être sans doute attendus, et on sait que la deuxième saison est toujours un peu plus compliquée. Mais j’ai confiance en tout le monde, on va réussir. Pour ma famille, c’est un plaisir de me voir évoluer dans le plus haut des championnats de France. Je pense qu’ils sont fiers, mes amis aussi, mes coéquipiers… Ils sont contents. Et les supporters aussi, je suis ici depuis mes 15 ans, ils m’ont suivi, je suis fier de jouer pour eux, de mouiller le maillot chaque week-end. Ce n’est pas partout que quelqu’un reste longtemps dans le club puis est capitaine. Je pense que pour eux aussi c’est un geste fort.
Tu as aussi plus de notoriété. Penses-tu que la notoriété peut aussi être un piège parfois ?
Ça dépend de la personne ! Moi, mis à part poster mes photos de matches, je ne suis pas trop à regarder les réseaux, les actualités, si ce n’est les interviews de veille de match, parce que j’aime bien voir ce que le coach et mes coéquipiers disent. Il ne faut pas se perdre dans son management, dans sa gestion.
Que penses-tu de ton propre début de saison ?
Je suis assez dur avec moi, donc je dirais moyen. Je peux faire mieux ! C’est toujours ce que je me dis. Même si on me dit que j’ai été bon, je dis non. A chaque fois, je me trouve moyen. Il faut déjà que je prenne moins de cartons, ça pourrait m’aider ! C’est dur de commencer la saison avec deux cartons d’affilée. Là-dessus, il faut que je passe vraiment un cap. Le reste, c’est à travailler à l’entraînement, il y a des choses à bonifier, mais ce ne sont pas des manques.
Tu en es déjà à 108 matches en pro avec le HAC, à 22 ans !
J’attendais le cap des 100 matches avec impatience. Avec le temps, plus je me rapprochais de ce chiffre, plus j’avais envie de l’atteindre ! Passer ces 100 matches, ça m’a fait du bien, tout comme le fait qu’il y ait eu une petite cérémonie pour moi, ça m’a fait chaud au cœur.
Donc, tu ne regrettes pas d’avoir choisi le foot et d’avoir abandonné le rugby quand tu étais jeune !
Aujourd’hui, non ! Je suis content de tous les sacrifices, les efforts, de tout le travail fourni. J’espère que c’est le début de grandes choses.
C’est ta huitième saison au HAC. Tu aimes toujours autant ce club ?
De plus en plus ! Tu commences à connaître un peu plus l’histoire, l’amour des gens pour ce club, et même le fait d’être maintenant dans l’élite française, c’est encore plus encourageant et motivant. J’ai connu le stade vide, avec pas beaucoup d’ambiance, où on n’achetait pas beaucoup mon maillot ! (rires) Aujourd’hui, c’est différent, alors que ça continue, que ça perdure, et on sera tous contents, moi le premier !
Des personnes du club t’ont-elles marqué ?
Il y en a beaucoup ! Notamment des éducateurs comme Jounaid (Makhlouf) et Clément (Patard), qui m’ont beaucoup suivi. De temps en temps, on essaie de se voir, c’est très important de ne pas les oublier. Ce qu’ils ont fait, c’est nous former à devenir des adultes. On sortait de chez nous… C’est leur job, mais ils l’ont fait, et le font toujours, avec amour. Je tiens à les remercier. Il y a aussi des éducateurs avec lesquels j’ai pu franchir des caps, comme Abasse Ba, qui m’a pris sous son aile. Aujourd’hui, on s’écrit encore. Ce sont des personnes qui m’ont beaucoup marqué. Il y a des joueurs, aussi, qui ne sont plus au club, mais qui font partie de ma progression, de mon histoire, comme Pape Gueye et Woyo Coulibaly. Même si nous ne sommes pas de la même génération, ce sont des personnes qui m’ont fait grandir.
O.D.
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