Avant AJ Auxerre - HAC: remettre les pendules à l’heure !

Mâchoires serrées, regards noirs : c’est ainsi que les Hacmen ont quitté le Vélodrome samedi soir. La rage dedans. Sous des regards condescendants et avec l’impression qu’on les avait empêchés d’achever un travail bien commencé, d’aller au terme de leur mission. Bref, nous allons insérer ici un marque-page dans ce livre de la saison 2025-2026 mais entamer le neuvième chapitre. Avec un nouveau déplacement qui nous mènera en Bourgogne.

Plus précisément à Auxerre. Auxerre, voilà qui rime avec caractère. Comme celui d’Arouna Sangante la saison passée, arrachant la victoire havraise à la 90e + 3 sur la pelouse d’un Abbé-Deschamps incrédule devant la communion entre les Hacmen et leurs supporters. Une situation à laquelle le public icaunais n’a guère envie de donner sa bénédiction alors que son équipe traverse aujourd’hui quelques difficultés. Avec 7 points, l’AJA apparaît à la 14e place du classement (deux victoires à domicile face à Lorient et Toulouse, 1-0 à chaque fois, et un bon nul décroché le week-end dernier à Rennes, 2-2). C’est défensivement que les Auxerrois pèchent : Christophe Pélissier n’a pu aligner la même ligne arrière que lors des deux premières journées et a ensuite jonglé entre blessures, suspensions, et départs imprévus. Pas évident pour travailler les automatismes ! Il a ainsi compté sur la polyvalence d’un garçon que l’on connaît bien, un bézot, Josué Casimir, qui croisera ce dimanche la route de son club formateur pour la première fois. Avec certainement un petit pincement au cœur bien légitime !

Méfions-nous, car l’actuel effet « bof » bourguignon ne pourrait être qu’éphémère : batailleuse, cette équipe est aussi emmenée par quelques talents, au premier rang desquels on citera Lassine Sinayoko. Valise à la main cet été, il a finalement rouvert son casier dans le vestiaire de l’AJA, et, loin d’être vexé par ce faux départ, en est à trois buts et une passe décisive, incarnant par ailleurs l’Auxerrois se créant le plus d’occasions devant Danny Namaso (deux réalisations), Josué Casimir, et Sekou Mara. Outre ces joueurs offensifs, les Auxerrois reposent aussi sur deux piliers : le gardien Donovan Léon et le défenseur chilien Francisco Sierralta. Du solide qu’il faudra savoir prendre en défaut dans un duel ouvert entre équipes partageant le même objectif : conserver leur place parmi l’élite.

L’élite ! Le HAC estime à juste titre la mériter. Même si on pourrait douter des intentions institutionnelles à notre égard en observant les événements récents… Privé de Gautier Lloris, oublié dans le clip des journées de l’arbitrage mais pas par la commission de discipline (un match ferme et un avec sursis suite à son expulsion marseillaise, ce qui ne fait donc pas même une triple mais une quadruple peine), Didier Digard devra trouver la recette idéale. Un point positif : il disposera de tout le reste de son effectif pour bâtir l’équipe la plus compétitive possible à laquelle, nous le savons, il ne sera pas nécessaire d’inculquer l’envie de se dépasser et de relever les défis. Et peu importe qui de Youté, Seko, ou Zagadou, sera dans l’axe.

Se sachant attendus de pied ferme par les Auxerrois, les Ciel&Marine ne viendront pas la fleur au fusil mais les armes à la main. Avant le déplacement à Marseille, ils avaient annoncé qu’ils ne resteraient pas campés devant leur but. Un risque assumé, des paroles suivies d’actes tant que l’égalité numérique fut de mise. « Nous devons être maîtres de ce que nous voulons mettre en place et réussir à prendre des points », déclarait Didier Digard en conférence de presse vendredi. Afin de retrouver un classement un peu plus conforme à ce qu’ils sont capables de réaliser sur le terrain en termes de jeu. Alors que, dans la nuit de samedi à dimanche, il faudra reculer nos montres, le HAC aimerait bien profiter de ce week-end pour remettre les pendules à l’heure.

O.D.

Ligue 1 McDonald’s, J9 : AJ Auxerre – HAC, dimanche 26 octobre 2025, 17 h 15, stade de l’Abbé-Deschamps