Avant AS Monaco – HAC : faites sauter la banque !

Monaco, 28 degrés à l’ombre… Le titre de cette chanson des années 70 vous dira peut-être quelque chose. Sauf que, depuis, le dérèglement climatique est intervenu : la température au pied du Rocher risque de grimper allègrement, flirtant avec les 33 ou 34 dégrés. Sur la plage, mais aussi dans les têtes ! Parce que, ce week-end… C’EST LA REPRISE !

Voilà pourquoi la fièvre monte. Cette fièvre de la compétition, aussi addictive que bienfaisante, aussi étouffante que galvanisante ! N’avons-nous pas reçu en plein cœur l’une de nos plus belles émotions le 17 mai dernier ? Une balle dum dum, ravageuse, nous ayant fait exploser les organes en nous secouant des pieds à la tête. On ne sort pas indemne d’un tel bouleversement : on n’en est que plus amoureux, avide de revivre une telle exaltation.

Et l’exaltation démarre donc par un déplacement à Monaco. Les Rouge et Blanc, troisièmes du dernier championnat, affichent leurs grosses ambitions : une qualification en Ligue des Champions et la volonté de réduire l’écart les séparant du gros favori de la L1, le PSG. Logique au regard des moyens dont bénéficie le club de la Principauté, qui a cherché à combler certains points faibles. L’expérience a fait défaut la saison dernière à certains moments charnières ? L’ASM dit banco pour quelques joueurs de qualité ayant dépassé la trentaine : le défenseur anglais Dier (Bayern Münich), le gardien de but (un poste pointé du doigt depuis plusieurs saisons) finlandais Hradecky (Bayer Leverkusen), et bien entendu le milieu Paul Pogba (qui n’a plus joué depuis deux ans). L’ex-Hacman, encore à court de physique, n’affrontera pas son club formateur. Pas la seule absence dans le vaste effectif (Minamino, Kehrer, Ben Seghir, Zakaria, Camara, Biereth, Balogun, entre autres, sont toujours là !) de notre prestigieux adversaire : Ansu Fati, ex-petit prince du Barça, accuse lui aussi un manque de rythme. Contrairement à un autre seigneur des pelouses de Ligue 1 McDonald’s, le jeune Akliouche, tellement ingambe que l’Inter Milan lui fait de l’œil. Au point que l’international Espoirs pourrait filer vers la Lombardie avant samedi ? Rien n’est certain. Mais dans ce monde du mercato où un zéro bien placé débloque tout un engrenage mieux qu’une burette d’huile, on peut s’attendre à tout…

Un monde que nous ne connaissons pas ! Au HAC, il faut faire avec rien, donc sans. Sans oseille, sans blé, sans radis. Ce qui germe ? Les idées. Ce qui se cultive ? Le sens de l’honneur, la combativité, le caractère. Et ça pousse plutôt bien… De là à forcer les observateurs à revoir leurs calculs (encore une fois !) ? C’est le pari de la saison qui se profile ! Avec douze arrivées (dont trois retours de prêt) libres, la direction havraise mène sa barque en sachant éviter les écueils, avec un renouvellement d’effectif sensé, pensé… sans dépenser.

Ce groupe devra surfer sur l’héritage des dernières saisons, sur cet état d’esprit en or massif (la voilà, notre valeur !) nous ayant permis d’exposer en vitrine plusieurs graals : un titre de champion de L2 et deux maintiens. Des émotions extraordinaires, une fierté incommensurable… Bref, des souvenirs pour la vie.

Alors, dès ce samedi, nous écrirons un nouveau chapitre de nos existences colorées de Ciel&Marine. Et même si Nego et Thiaré seront absents pour suspension, si Touré, le nouveau héros du peuple, et Delaine le seront pour blessure (ischios pour les deux), le HAC répondra présent. Envers et contre tous mais avec sa grandeur d’âme et sa pugnacité. Que notre volonté soit fête !

O.D.