Avant HAC - Paris FC : passer le cap

Paris sera toujours Paris, dit-on…. D’accord… mais lequel ? Parce que là, nous avons désormais deux Paris en Ligue 1 ! Un Paris couplé ! Et qui peut rapporter gros…

Gros, oui, comme le capital de l’actionnaire majoritaire du Paris FC, notre millionnaire… pardon, notre adversaire du dimanche. Propriété de la famille Arnault, ayant intégré Red Bull dans la gouvernance, le hiérarchiquement deuxième club de la capitale pourrait se sentir pousser les ailes de l’ambition. Cependant, c’est avec raison qu’il paraît décidé à grandir. Avec un recrutement impressionnant – facilité par un budget imposant, plus de cinq fois supérieur à celui du HAC – mais sensé (Moises Simon, Pierre Lees-Melou, Otavio, Kevin Trapp…), tout en faisant confiance aux hommes forts de la saison précédente.

Lesquels semblent franchir allègrement la marche entre la Ligue 2 et l’élite. Ilan Kebbal confirme tout son talent perçu à l’étage inférieur, affichant déjà 6 buts et 4 passes décisives. Il est l’homme fort de cet effectif. Maxime Lopez, lui, ne découvre pas la Ligue 1 et a déjà distribué 3 assists. Quant à Jean-Philippe Krasso, il combine 2 buts et 2 passes dé. Treizièmes (15 points), les hommes de Stéphane Gilli – parmi lesquels on compte également un bézot de la Cavée, Alimami Gory - restent sur un nul à Jean-Bouin face à Auxerre, précédé de deux défaites (à domicile devant Rennes et à Lille). Leur dernière victoire remonte au 1er novembre et fut retentissante : c’était sur la pelouse de Monaco (1-0).

Ce Paris, le HAC aimerait le remporter. Tout d’abord pour des raisons purement mathématiques : avec 14 points, nos Ciel&Marine sont dans le sillage de leurs visiteurs. Un succès leur permettrait donc de les dépasser et de rester au contact des équipes du milieu de tableau. Et, si l’on passe outre le cadre imposé par les chiffres, il validerait également l’essence même du football : le jeu. Car ce que proposent les Hacmen depuis le début de saison mériterait bien quelques points supplémentaires… « La finalité, c’est de gagner, et ce qui doit nous y amener est de bien jouer », déclarait Didier Digard en conférence de presse ce vendredi. L’entraîneur havrais rappelait aussi l’importance des mots à choisir auprès de ses joueurs pour couvrir leurs maux, ceux qu’ils ont ressentis avec cette cruelle défaite face au LOSC en toute fin de match. « Les mots justes trouvés au bon moment sont de l’action », estimait, elle, la philosophe Hannah Arendt, laquelle soutenait l’action collective, et aurait peut-être fait une excellente stratège de football…

Les mots justes évoqués plus haut seront peut-être aussi ceux assénés par les supporters. Car l’action collective les inclut ! Surtout dans un club comme le nôtre : nous n’existons pas les uns sans les autres. Privés d’Abdou Touré, de Thomas Delaine, de Stephan Zagadou, les Hacmen compteront à nouveau sur leur public pour offrir ce supplément d’âme nécessaire à la poursuite d’une saison donnant pour le moment satisfaction. D’Arouna Sangante à l’ultra bruyant en Tribune Kop, de Yassine Kechta au fidèle papy moins démonstratif mais au cœur tout autant Ciel&Marine en Tribune Est, de Rassoul, Gautier, Yanis, et tous les autres, joueurs, staff, dirigeants, aux 12000 abonnés parsemant le Stade Océane, en passant par les spectateurs plus occasionnels, le HAC bénéficie lui aussi d’un capital. Un capital humain à la valeur inestimable prêt à faire fructifier les intentions en points.

O.D.

Ligue 1 McDonald’s, J15 : HAC – Paris FC, dimanche 7 décembre 2025, 17 h 15, Stade Océane