Avant HAC - Strasbourg: à nous de jouer !

Un match, c’est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Qui aurait parié que nous reviendrions du Parc moitié déçus, moitié contents ? Quel individu, moitié sage ou moitié fou (sage parce qu’il connaît le football, fou… pour la même déraison !), aurait affirmé que nous aurions inscrit trois buts au PSG sur ses terres ? C’est pourtant ce qu’il s’est produit…

Avec ce nul, le HAC a mis les choses au point (aussi amer que soit celui-ci, mais il se bonifiera avec le temps) : il n’a pas encore une gueule de condamné, malgré les difficultés des trois derniers mois. Dans cette zone du classement, les Ciel&Marine se défendront de l’enfer, et contre tous, pour conserver la quinzième place qu’ils occupent actuellement. Oh, bien sûr, elle est fragile : comme nous, Metz, barragiste, compte 29 points, Lorient, premier relégable, en a 26, et Clermont, dernier, 25. Voilà qui laisse peu de marge de manœuvre… Mais parmi ces quatre, le HAC est le seul à rester maître de son destin. Et pour conserver cet avantage, il ne faut pas y aller par quatre chemins (d’ailleurs, ça rallonge !) : il est nécessaire de battre Strasbourg.

Les Alsaciens, 13e avec 36 points, donc sept longueurs d’avance sur nous alors qu’il reste neuf points à prendre, sont pratiquement tranquilles, malgré leurs deux défaites consécutives (à Lille, 1-0, et à domicile face à Nice, 3-1) : ils ont su faire le nécessaire avant, notamment entre mi-mars et mi-avril avec trois victoires et un nul en quatre rencontres. Meilleur buteur de ce Racing ayant inscrit 34 buts : Emegha, auteur de 7 réalisations, qui avait d’ailleurs marqué contre le HAC en championnat et en Coupe de France. Parmi les autres hommes à surveiller, on trouve évidemment Gameiro, dont les presque 37 ans ne semblent pas peser, contrairement à son escarcelle de buts en Ligue 1 (101 en tout, dont 4 cette saison). Privé de Diarra, suspendu, Patrick Vieira peut s’appuyer aussi sur son meilleur passeur, Bakwa (5 assists) et sur quelques jeunes talentueux comme Sebas ou Senaya.

Côté havrais ? Luka Elsner (nommé cette semaine parmi les cinq candidats au titre de meilleur coach de Ligue 1 en vue des trophées UNFP) devra trouver des solutions pour pallier les suspensions d’Arouna Sangante et Loïc Nego. Il y parviendra. Il aura ses vingt guerriers et avec eux, il prouvera que le HAC n’est pas, la saison dernière, arrivé premier à un concours de circonstances. Mais il faudra que ces Hacmen soient soutenus, poussés, exaltés par un public en feu ! Certaines passions agrandissent l’âme, « la font se répandre en dehors », disait Blaise Pascal. Voilà ce dont a besoin le HAC : de l’expansif ! De l’enthousiasme contagieux, du bruit en cascade, du démonstratif par capillarité, des cris, des tapes dans le dos, de la communion ! Du Ciel&Marine partout, des bras levés, des écharpes tendues, des drapeaux agités, des décibels ! Ce n’est pas hier, ce n’est pas demain, c’est MAINTENANT ! Voilà le kaïros, l’heure exquise, l’instant X… Là où tout peut basculer, où notre destin a revêtu ses habits de gala et nous fait de l’œil, n’attendant qu’une chose : que nous lui prenions la main... Ce sera ensemble, tribunes et terrain. Comme l’année passée. Un maintien, surtout dans les conditions que l’on sait, avec les moyens que l’on connaît, ça vaut bien une montée… et pas que d’adrénaline ! Alors chacun à notre niveau, donnons tout, absolument tout, pour que la victoire soit au bout du compte… Et que ce compte, de fait, devienne une belle histoire… Allez le HAC !

O.D.