20 septembre 2025
Ayumu Seko : "Nous pouvons le faire !"
Il est le premier joueur asiatique à évoluer au HAC ! Ses qualités de footballeur et sa joie de vivre font déjà l’unanimité. Rencontre…

Ayumu, enfant, pourquoi as-tu choisi le football ?
Mon grand frère jouait au football, c’est pourquoi j’ai commencé à jouer. Quand j’ai eu 10 ans, j’ai intégré le Cerezo Osaka. J’y ai grandi jusqu’en 2021. Quand j’étais petit, mon joueur préféré était Shunsuke Nakamura. Il a joué aux Yokohama Marinos, au Celtic Glasgow. C’est une légende !
A 21 ans, donc, ça a été le grand départ pour la Suisse…
Oui, je suis parti pour les Grasshopper de Zurich. A la fin de mon contrat de trois ans, je me suis demandé si je devais rentrer au Japon, ce qui était le mieux pour moi. Je me suis dit qu’il fallait que je joue dans un club de l’un des championnats du Top 5. J’ai choisi Le Havre.
Avais-tu entendu parler du HAC et du Havre avant ?
Pour être honnête, je n’en connaissais rien ! Quand j’ai reçu l’offre du Havre, j’ai cherché des choses sur le club, sur la ville, ça m’a plu et j’ai opté pour ici. J’ai ensuite découvert une très belle ville, petite, mais chacun est proche, aide l’autre, ça me plaît.
Nous qui sommes si loin du Japon avons du mal à nous imaginer comment est la vie là-bas ! Que peux-tu nous en dire ?
Que puis-je dire… Je ne sais pas vraiment, j’ai grandi là-bas ! Pour moi, à Osaka, qui est une très grande ville (NDLR : près de trois millions d’habitants) mais pas autant que Tokyo, chacun est sympathique… comme ici ! On s’entraide, les gens sont gentils, c’est une belle ville. Mais ce n’est pas facile à définir. Cependant, j’ai joué avec des Brésiliens, des Portugais, et tous m’ont dit que la vie au Japon était incroyable, top. Les gens sont respectueux, c’est ce qui est le plus important pour les Japonais, moi y compris ! Peu importe qui tu es, si tu as besoin d’aide, j’aide. Et au Japon, la nourriture est fantastique ! (rires)
Et la nourriture française, qu’en penses-tu ?
(rires) J’y ai goûté, oui, j’aime aussi ! J’aime les fruits de mer.
Pour en revenir au football, tu avais donc 21 ans quand tu as quitté le Japon. Ça a été difficile pour toi ?
Oui, ça a été une décision difficile. Mais quand j’étais jeune, je voulais jouer en Europe, et qu’il me faudrait accepter les offres. Et j’ai reçu celle des Grasshopper de Zurich en 2021. Un Japonais jouait déjà là-bas, je me suis dit que cela m’aiderait à m’adapter, et j’ai donc décidé d’y aller. J’ai joué un an et demi avec lui puis il est parti. Et je suis resté seul. Je me demandais ce que je faisais, ma famille me manquait terriblement. Et mes performances étaient en baisse à cause de mon moral. C’était une période terrible pour mon cœur. Mais après six mois, je me suis adapté. Je ne sais pas trop comment, je ne sais pas trop l’expliquer, mais je me suis adapté. Mes performances se sont améliorées. Et maintenant, je joue ici. Je suis heureux !
Quelles sont les différences entre les footballs japonais, suisse, et français ?
Je pense que je jouais au Japon avec plus de technicité, ce n’était pas transition, transition, transition… Ici, il y a plus de jeu de transition, avec du physique, de la vitesse, et aussi de la qualité. Au Japon, c’est plus technique, avec des passes, c’est un peu plus lent. Mais je pense qu’au Japon ça s’améliore aussi au niveau physique.
Quels sont tes sentiments après quatre matches de championnat ici ? Comment te sens-tu ? Que penses-tu de ton équipe ?
Pour moi, nous pouvons le faire ! Je ne sais pas à quelle place nous terminerons, peut-être 10e, en tout cas pas comme l’année dernière. Nous le ferons, parce que nous avons beaucoup de bons joueurs, nous avons confiance, nous jouons bien. Alors, la dernière fois, nous avons bien joué mais nous avons perdu ! Je n’aime pas ça ! Pour moi, le plus important est de prendre des points. Un point, oui, OK, mais il nous faut trois points pour être heureux !
L’équipe joue bien, c’est plus facile de gagner en jouant bien !
Oui, mais le football est difficile. Nous jouons bien, nous faisons une seule erreur, et nous concédons un but. Ça se joue sur des détails. Mais nous sommes positifs ! Et nous pouvons le faire. Nous avons tellement de bons supporters, ils nous soutiennent toujours… Nous devons nous battre jusqu’au bout, pour les fans, pour le club, pour nos familles.
Qu’as-tu pensé de l’ambiance du Stade Océane lors de tes deux premiers matches ici ?
J’adore ! Les supporters nous aident, nous poussent ! Quand j’ai joué mon premier match ici, je me suis dit : « Mais qu’est-ce que c’est ce truc ? » Je ressens cette ambiance. Nous allons le faire, pas d’inquiétude !
Qu’est-ce qui te définit en dehors du terrain ?
Je ne sais pas ! Je ne parle pas beaucoup… Mais je suis drôle ! Je pense que je suis drôle ! Mes amis japonais disent que je suis fou… Sur le terrain, je suis calme, mais dans mon cœur, c’est le feu ! (rires) En dehors… Je suis un peu un « chill guy » ! (rires) Mais pour moi, le plus important, c’est le footballeur… Chacun connaît mon personnage, je veux juste dire que je suis sympa… Je suis Seko, c’est tout ! (rires)
Comment occupes-tu ton temps libre ?
Je suis juste assis dans le canapé, je regarde Netflix et du football ! Je regarde beaucoup de films, j’aime tout, les comédies, les comédies romantiques, les reality-shows… Mais j’apprends aussi le français. C’est difficile ! Mais il faut. Par exemple, ici, au restaurant, on ne parle pas anglais ! C’est compliqué de commander.
Il est vrai que les Français ne sont pas réputés pour bien parler les langues étrangères !
Au Japon non plus, on ne parle pas anglais ! J’ai commencé à apprendre en Suisse, et seulement durant six mois, j’avais un professeur. Mais au Japon, c’est un peu comme ici, certaines personnes parlent anglais, bien sûr, mais peu. On l’apprend un peu à l’école, mais pas tant que ça ! C’est basique. Au Japon, je n’ai pas besoin de parler anglais, je ne pratique pas !
Tu regardes beaucoup de football ?
Pas mal la Premier League, j’ai des amis qui y jouent, la Bundesliga aussi. En fait, je regarde les matches de mes amis.
Quand on parle du Japon en France, c’est un peu cliché, mais on pense aux mangas !
(rires) Oui, j’aime aussi ! Quand j’étais petit, je regardais Conan, et aussi One piece. J’adore One piece, c’est une très longue histoire. Quand j’étais jeune, je regardais beaucoup d’animés, mais moins maintenant, parfois encore… Mais ici, beaucoup de joueurs aiment les animés !
Tu es le premier joueur japonais, et même le premier joueur asiatique à jouer au HAC. Es-tu fier de cela ? Et penses-tu que les Japonais regardent plus de football français grâce à ta présence et à celle d’autres joueurs japonais ?
J’en suis fier, oui ! Oui, il y a plusieurs Japonais en Ligue 1, Minamino, il y a eu Nakamura, Ito, Sekine… Et je pense qu’en effet les gens regardent.
Tu es un bon ambassadeur, d’autant plus que tu joues en équipe nationale du Japon. La Coupe du Monde 2026, c’est un objectif ?
Absolument ! C’est pourquoi j’ai choisi de venir ici. C’est très important pour moi. Chacun veut disputer la Coupe du Monde. C’est pourquoi je dois jouer dans un championnat à haut niveau, grandir ici, et si je vais à la Coupe du Monde, ce sera bon aussi pour le club.
Propos recueillis par Olivia Detivelle
Mon grand frère jouait au football, c’est pourquoi j’ai commencé à jouer. Quand j’ai eu 10 ans, j’ai intégré le Cerezo Osaka. J’y ai grandi jusqu’en 2021. Quand j’étais petit, mon joueur préféré était Shunsuke Nakamura. Il a joué aux Yokohama Marinos, au Celtic Glasgow. C’est une légende !
A 21 ans, donc, ça a été le grand départ pour la Suisse…
Oui, je suis parti pour les Grasshopper de Zurich. A la fin de mon contrat de trois ans, je me suis demandé si je devais rentrer au Japon, ce qui était le mieux pour moi. Je me suis dit qu’il fallait que je joue dans un club de l’un des championnats du Top 5. J’ai choisi Le Havre.
Avais-tu entendu parler du HAC et du Havre avant ?
Pour être honnête, je n’en connaissais rien ! Quand j’ai reçu l’offre du Havre, j’ai cherché des choses sur le club, sur la ville, ça m’a plu et j’ai opté pour ici. J’ai ensuite découvert une très belle ville, petite, mais chacun est proche, aide l’autre, ça me plaît.
Nous qui sommes si loin du Japon avons du mal à nous imaginer comment est la vie là-bas ! Que peux-tu nous en dire ?
Que puis-je dire… Je ne sais pas vraiment, j’ai grandi là-bas ! Pour moi, à Osaka, qui est une très grande ville (NDLR : près de trois millions d’habitants) mais pas autant que Tokyo, chacun est sympathique… comme ici ! On s’entraide, les gens sont gentils, c’est une belle ville. Mais ce n’est pas facile à définir. Cependant, j’ai joué avec des Brésiliens, des Portugais, et tous m’ont dit que la vie au Japon était incroyable, top. Les gens sont respectueux, c’est ce qui est le plus important pour les Japonais, moi y compris ! Peu importe qui tu es, si tu as besoin d’aide, j’aide. Et au Japon, la nourriture est fantastique ! (rires)
Et la nourriture française, qu’en penses-tu ?
(rires) J’y ai goûté, oui, j’aime aussi ! J’aime les fruits de mer.
Pour en revenir au football, tu avais donc 21 ans quand tu as quitté le Japon. Ça a été difficile pour toi ?
Oui, ça a été une décision difficile. Mais quand j’étais jeune, je voulais jouer en Europe, et qu’il me faudrait accepter les offres. Et j’ai reçu celle des Grasshopper de Zurich en 2021. Un Japonais jouait déjà là-bas, je me suis dit que cela m’aiderait à m’adapter, et j’ai donc décidé d’y aller. J’ai joué un an et demi avec lui puis il est parti. Et je suis resté seul. Je me demandais ce que je faisais, ma famille me manquait terriblement. Et mes performances étaient en baisse à cause de mon moral. C’était une période terrible pour mon cœur. Mais après six mois, je me suis adapté. Je ne sais pas trop comment, je ne sais pas trop l’expliquer, mais je me suis adapté. Mes performances se sont améliorées. Et maintenant, je joue ici. Je suis heureux !
Quelles sont les différences entre les footballs japonais, suisse, et français ?
Je pense que je jouais au Japon avec plus de technicité, ce n’était pas transition, transition, transition… Ici, il y a plus de jeu de transition, avec du physique, de la vitesse, et aussi de la qualité. Au Japon, c’est plus technique, avec des passes, c’est un peu plus lent. Mais je pense qu’au Japon ça s’améliore aussi au niveau physique.
Quels sont tes sentiments après quatre matches de championnat ici ? Comment te sens-tu ? Que penses-tu de ton équipe ?
Pour moi, nous pouvons le faire ! Je ne sais pas à quelle place nous terminerons, peut-être 10e, en tout cas pas comme l’année dernière. Nous le ferons, parce que nous avons beaucoup de bons joueurs, nous avons confiance, nous jouons bien. Alors, la dernière fois, nous avons bien joué mais nous avons perdu ! Je n’aime pas ça ! Pour moi, le plus important est de prendre des points. Un point, oui, OK, mais il nous faut trois points pour être heureux !
L’équipe joue bien, c’est plus facile de gagner en jouant bien !
Oui, mais le football est difficile. Nous jouons bien, nous faisons une seule erreur, et nous concédons un but. Ça se joue sur des détails. Mais nous sommes positifs ! Et nous pouvons le faire. Nous avons tellement de bons supporters, ils nous soutiennent toujours… Nous devons nous battre jusqu’au bout, pour les fans, pour le club, pour nos familles.
Qu’as-tu pensé de l’ambiance du Stade Océane lors de tes deux premiers matches ici ?
J’adore ! Les supporters nous aident, nous poussent ! Quand j’ai joué mon premier match ici, je me suis dit : « Mais qu’est-ce que c’est ce truc ? » Je ressens cette ambiance. Nous allons le faire, pas d’inquiétude !
Qu’est-ce qui te définit en dehors du terrain ?
Je ne sais pas ! Je ne parle pas beaucoup… Mais je suis drôle ! Je pense que je suis drôle ! Mes amis japonais disent que je suis fou… Sur le terrain, je suis calme, mais dans mon cœur, c’est le feu ! (rires) En dehors… Je suis un peu un « chill guy » ! (rires) Mais pour moi, le plus important, c’est le footballeur… Chacun connaît mon personnage, je veux juste dire que je suis sympa… Je suis Seko, c’est tout ! (rires)
Comment occupes-tu ton temps libre ?
Je suis juste assis dans le canapé, je regarde Netflix et du football ! Je regarde beaucoup de films, j’aime tout, les comédies, les comédies romantiques, les reality-shows… Mais j’apprends aussi le français. C’est difficile ! Mais il faut. Par exemple, ici, au restaurant, on ne parle pas anglais ! C’est compliqué de commander.
Il est vrai que les Français ne sont pas réputés pour bien parler les langues étrangères !
Au Japon non plus, on ne parle pas anglais ! J’ai commencé à apprendre en Suisse, et seulement durant six mois, j’avais un professeur. Mais au Japon, c’est un peu comme ici, certaines personnes parlent anglais, bien sûr, mais peu. On l’apprend un peu à l’école, mais pas tant que ça ! C’est basique. Au Japon, je n’ai pas besoin de parler anglais, je ne pratique pas !
Tu regardes beaucoup de football ?
Pas mal la Premier League, j’ai des amis qui y jouent, la Bundesliga aussi. En fait, je regarde les matches de mes amis.
Quand on parle du Japon en France, c’est un peu cliché, mais on pense aux mangas !
(rires) Oui, j’aime aussi ! Quand j’étais petit, je regardais Conan, et aussi One piece. J’adore One piece, c’est une très longue histoire. Quand j’étais jeune, je regardais beaucoup d’animés, mais moins maintenant, parfois encore… Mais ici, beaucoup de joueurs aiment les animés !
Tu es le premier joueur japonais, et même le premier joueur asiatique à jouer au HAC. Es-tu fier de cela ? Et penses-tu que les Japonais regardent plus de football français grâce à ta présence et à celle d’autres joueurs japonais ?
J’en suis fier, oui ! Oui, il y a plusieurs Japonais en Ligue 1, Minamino, il y a eu Nakamura, Ito, Sekine… Et je pense qu’en effet les gens regardent.
Tu es un bon ambassadeur, d’autant plus que tu joues en équipe nationale du Japon. La Coupe du Monde 2026, c’est un objectif ?
Absolument ! C’est pourquoi j’ai choisi de venir ici. C’est très important pour moi. Chacun veut disputer la Coupe du Monde. C’est pourquoi je dois jouer dans un championnat à haut niveau, grandir ici, et si je vais à la Coupe du Monde, ce sera bon aussi pour le club.
Propos recueillis par Olivia Detivelle


HAC - Lorient
21/09/2025
17:15 - Stade Océane
5ème journée
21/09/2025 HAC - Lorient
6ème journée
28/09/2025 Metz - HAC
7ème journée
05/10/2025 HAC - Rennes
8ème journée
18/10/2025 Marseille - HAC