Brest - HAC : 2-0. De quoi voir rouge....

Il est rarement question de l’arbitrage, chez nous… Sur le but de Josué Casimir refusé à Monaco, on n’en fit pas des tonnes. Cependant, ce soir, après la défaite à Brest, il y a de quoi être en colère... Toutefois, et en dehors de toute question arbitrale, on aurait rêvé meilleure entame que ce but breton dès la 12e, cette récupération au duel de Camara sur Targhalline, suivi d’un centre de Baldé pour ce diable d’Ajorque (1-0). Une entame que le HAC a traînée comme un boulet durant toute la partie. Ce ne fut pourtant pas faute de réagir. Et sans avoir l’Armor aux trousses, car les Brestois, en première période, hormis un face à face de Baldé remporté par Desmas (36e) et une volée de Pereira-Lage au-dessus (45e), ne se montraient guère percutants. Au contraire, les Ciel&Marine se procuraient nombre de situations. D’abord une prêtant à discussion, à VAR, même, et à revoir… Parce qu’il faudra nous expliquer comment M. Millot a pu considérer, après un long moment devant l’écran de contrôle, que le Breton Ndiaye, simplement averti, ne méritait pas de rouge pour son très vilain geste sur Housni (25e). Sur le coup franc accordé, Opéri ajustait un ballon repris par Youté dans la surface et détourné in extremis par Camara (28e). Une volée de Lloris (29e), détournée elle aussi, des tentatives de Soumaré (30e), Ndiaye (32e), Touré (39e), si elles n’offraient pas l’égalisation espérée, laissaient augurer une deuxième mi-temps de belle facture…

Salée, la facture. Car, d’entrée, un rouge infligé à Youté pour une faute sur Baldé venait compliquer la tâche havraise. Un rouge justifié, certes, mais qui faisait d’autant plus regretter la décision de M. Millot évoquée plus haut. Le fameux et insupportable « deux poids, deux mesures ». Celui qui allait encore s’inviter à l’indigeste table des erreurs arbitrales à la 56e avec ce tirage de maillot sur Soumaré dans la surface. Et à nouveau, le HAC allait se faire VAR… Etonnant, non ? La preuve par l’image était pourtant nette.

Didier Digard incorporait alors du sang neuf (64e) avec Sabbi, Kechta, Kuziaev à la place de Ndiaye, Targhalline, et Housni, lequel, pour sa première titularisation, montra beaucoup de promesses. L’infériorité numérique des Ciel&Marine ne leur permettait pas de peser autant qu’en première période. Néanmoins, ils dominaient des Bretons qui, eux aussi, se retrouvaient à dix après le deuxième avertissement de Haïdara (73e).

Malgré un centre de Kechta où Sabbi et Joujou, à bout portant de la cage de Bizot, se gênaient (86e), ce rééquilibrage des forces restait inefficace. Au contraire, les hommes d’Eric Roy, par l’intermédiaire de Salah, touchaient d’abord la barre (87e) avant de doubler la mise, toujours via Salah et un missile excentré (90e + 2). Vous dites « cruel » ? Pas mieux… Parce que les Hacmen ont tout tenté, parce qu’ils n’ont guère été aidés (ce que nous ne demandons d’ailleurs pas, un peu de justice suffirait à notre bonheur !). C’est pourquoi cette quatrième défaite de suite (à Toulouse, à Monaco, contre Lille, et donc à Brest), dont trois face à des équipes disputant la Ligue des Champions, fait mal un peu partout.

Nos Ciel&Marine ont désormais deux semaines pour se ressourcer. Après la trêve internationale, c’est l’Olympique Lyonnais qui se présentera au Stade Océane (dimanche 20 octobre, 15 h).

O.D.

Stade Brestois 29 – HAC : 2-0 (1-0)
7e journée de Ligue 1 McDonald’s
Dimanche 6 octobre 2024
Stade Francis-Le Blé

14572 spectateurs

Arbitre : M. Millot

Buts : Ajorque (12e), Salah (90e + 2)
Avertissements : à Brest : Haïdara (17e, 73e), Ndiaye (25e), Lees-Melou (79e)
Expulsions : à Brest : Haïdara (73e) ; au HAC : Youté (47e)

BREST : Bizot – Lala, Chardonnet (cap), Ndiaye (Coulibaly, 57e), Haïdara – Camara (Martin, 69e), Doumbia (Del Castillo, 69e), Magnetti – Baldé (Salah, 57e), Ajorque, Perreira Lage (Lees-Melou, 46e).
Non entrés : Coudert, Zogbe, Le Cardinal, Faivre
Ent. : Eric Roy

HAC : Desmas – Nego (Grandsir, 88e), Sangante (cap), Youte, Lloris, Opéri – Touré (Joujou, 82e), Ndiaye (Sabbi, 64e), Targhalline (Kechta, 64e) – Housni (Kuziaev, 64e), Soumaré.
Non entrés : Gorgelin, Zouaoui, Salmier, Pembélé
Ent. : Didier Digard