8 août 2025
Bryan Bergougnoux : « J’ai pris goût à transmettre ce que j’avais appris »
Arrivé il y a un mois dans le staff de Didier Digard, ex-footballeur professionnel, Bryan Bergougnoux, 42 ans, se présente…

Bryan, on connaît ton parcours de joueur, de tes débuts à l’OL à 17 ans jusqu’au Tours FC, en passant par Toulouse, Lecce, Châteauroux, Nicosie… Tu as affronté plusieurs fois le HAC !
Oui, avec de bons et de moins bons souvenirs ! Mais ce furent toujours des confrontations saines. J’ai eu la chance de marquer au Stade Océane, un bon et un moins bon souvenir, parce que je voulais absolument marquer pour le décès de ma tante (NDLR : victoire de Tours 1 à 0 le 8 mai 2015). De belles confrontations face à d’excellents joueurs, et des amis comme Alexandre Bonnet, Geoffrey Malfleury, Cyriaque Louvion. J’ai connu aussi Christophe Revault à Toulouse, mon Tophe, un ami, qui le restera pour l’éternité. Avec lui, avec Nico Douchez, nous avons passé des moments formidables. Il y a toujours une pensée pour lui… Le fait de signer là remue aussi les souvenirs. C’était plus qu’un ami, on échangeait beaucoup. Bizarrement, je cherchais, moi, à être rassuré par un ancien, et c’était lui, parfois, qui avait besoin d’être rassuré ! C’était vraiment quelqu’un d’extraordinaire…
Qu’est-ce qui te pousse à devenir entraîneur ?
Mon passage à Tours, où il y a eu rapidement beaucoup de jeunes autour de moi. Lors de mon passage en Italie, sur l’aspect tactique, j’avais appris énormément de choses, et je me suis retrouvé après à Tours avec un groupe très, très jeune, qui avait besoin d’être encadré. J’ai pris goût à leur transmettre tout ce que j’ai pu apprendre durant ma carrière. C’est à ce moment-là que j’ai basculé. Il y avait des Belkebla, Gradit, Bingourou Kamara, Chavalerin, à qui je pense avoir transmis quelques petites ficelles. Mais je savais que je resterais dans le football et je ne me voyais pas en tant qu’agent ou sur des rôles me plaisant beaucoup moins en termes d’éthique. Je ne dis pas qu’on ne pas faire agent avec des valeurs, mais cela me correspond moins. Le terrain, transmettre, c’est bien ! J’avais toujours ça dans un coin de ma tête, mais tout cela fut le déclencheur et la confirmation.
Depuis petit, tu avais toujours voulu être footballeur ?
Je n’ai jamais imaginé faire autre chose ! Dans ma tête, je ne me rendais pas compte que ce n’était pas donné à tout le monde. Pour moi, j’allais le faire, c’était logique. Je ne savais pas qu’on ne pouvait pas réussir ! C’est peut-être ce qui m’a aidé ! (rires)
Ton parcours d’entraîneur débute à Thonon Evian, au niveau amateur, avec tout de suite de bons résultats…
Oui, avec de bons moments, des montées, des joueurs qui ont explosé. Je suis très attiré par le fait de finir de développer les jeunes, c’est ce qui me plaît. C’est pour cela que j’ai voulu entraîner et c’est resté mon leitmotiv quand j’ai commencé. J’ai pris beaucoup de plaisir, je me suis formé. Parce qu’au début, on pense qu’avec ce qu’on a connu en tant que joueur, ça va être simple, et en fait non ! Il faut construire les choses. C’est un métier qu’il faut apprendre complètement.
En termes de pression, le pire est joueur ou coach ?
Coach ! Il n’y a pas photo ! Ce n’est pas la même pression. En tant que joueur, il y a la pression de réussir, aussi financièrement pour aider sa famille, mais dans le rôle d’entraîneur, il y a cette forme de responsabilité vis-à-vis de tout le monde. Encore plus quand on est numéro 1. Ici, le passage que j’ai eu en tant que numéro 1 va m’aider certainement à pouvoir décharger Didier, à l’aider et être présent pour lui. J’ai la chance de ne plus avoir cette charge d’être responsable de tout le monde, et c’est un plaisir de pouvoir l’épauler, parce que je sais combien c’est difficile.
Didier te présentait en disant que tu l’avais marqué lors du BEPF, où vous étiez ensemble, par tes conseils judicieux, notamment aux attaquants…
Oui… J’ai le sentiment de m’intéresser au jeu dans sa globalité, mais le fait d’avoir été durant ma carrière sur des postes offensifs, et aussi par ma philosophie de jeu basée sur le fait d’attaquer, amène à cela. Pour moi, c’est une vraie fierté : sachant la connaissance du jeu et du football de Didier, qu’il m’ait appelé, c’est forcément une satisfaction. J’en suis très reconnaissant et je vais tout faire pour le mettre dans les meilleures conditions.
Durant cette session de BEPF, une semaine s’était déroulée au Havre…
Oui, c’est vrai. Mon parcours de formation a été un peu tronqué par mon état de santé à ce moment-là, mais nous avions passé une super semaine ici. J’avais pu recroiser aussi Anthony Le Tallec. C’était un signe, peut-être !
Donc, tu es heureux d’être ici !
Oui, plus qu’heureux, même ! Je sais par où je suis passé ces deux dernières années, qui ont été très compliquées. Découvrir le métier d’entraîneur à ce niveau-là, c’est encore autre chose. On le voit aux entraînements, tout est millimétré, ultra professionnalisé, j’apprends beaucoup en regardant le staff évoluer, en regardant Didier, et j’essaie d’apporter les choses que j’ai pu vivre via le parcours amateur. Cela me permet de beaucoup apprendre et j’essaie de me mettre au service des besoins du club et de Didier.
Quelle image avais-tu du club avant de signer ici ?
J’ai toujours eu une bonne image ! Déjà, rejoindre le club doyen du football français, c’est une fierté. Et pour moi, il a toujours été l’un des meilleurs clubs formateurs français. Quand on voit les joueurs qui y sont passés… C’est peut-être aussi grâce à tous les Havrais que j’ai côtoyés durant ma carrière, entre Thierry Uvenard, Vikash Dhorasoo, Christophe Revault, tous les joueurs que j’ai côtoyés en sélections, Steve Mandanda, Anthony Le Tallec, Flo Sinama-Pongolle, et si on ajoute Alexandre Bonnet, Louvion, Malfleury… Je pourrais en citer je ne sais pas combien ! Et même les Havrais qui n’ont pas forcément porté le maillot du HAC, Aldo Angoula, Julien Faubert… Ce ne sont que des personnes avec qui je me suis entendu ! Donc, je suis très fier de représenter désormais les couleurs du Havre, ce Ciel&Marine, de très belles couleurs !
Ce qui t’a amené ici est aussi la fin du Tours FC. C’était un déchirement, cette fin ? On se rappelle que tu étais très en colère après le match de Coupe de France n’ayant pu se dérouler face à Lorient…
Il y avait de quoi ! On a essayé d’aller au chevet d’un club en fin de vie… Il y a de colère, de la déception, de la frustration, mais pour rien au moins je ne voudrais qu’on m’enlève ces mois passés au club parce que j’avais un groupe extraordinaire. Humainement, on a vécu quelque chose de très fort. Malgré tout, dans chaque expérience, il faut essayer de retirer le positif et il y en avait quand même dans cette année passée à Tours, dans ces six mois de compétition.
Tu es un combattant aussi en dehors du terrain. Veux-tu parler de ta maladie ?
Non. Je pense que tout le monde est au courant. J’essaie de montrer du courage vis-à-vis de cela, de l’abnégation, de la résilience. Mais je n’ai pas trop envie de m’attarder là-dessus, je n’ai pas envie qu’on me prenne en pitié, il y a beaucoup de gens pour qui c’est la même chose, de plus en plus, il faut juste aller de l’avant.
Tu as déclaré : « Le football a toujours été mon meilleur remède. »
Oui, le football est le fil rouge de ma vie. J’ai eu d’autres problèmes durant mon enfance, et le seul truc ayant toujours été présent est le football. C’est la chose à laquelle je me rattache, c’est pour cela que je le respecte énormément, je n’aime pas qu’il soit dénigré, je n’aime pas quand on donne une mauvaise image de notre sport. C’est la chose que j’aime le plus pratiquer, les à-côtés sont parfois un peu moins reluisants, mais c’est ma passion, c’est le sport que j’aime le plus au monde. C’est, je pense, quelque chose de très sain de faire du sport, le dépassement de soi, le courage, toutes ces valeurs-là, ce sont celles qu’on met de moins en moins en avant, mais le football, c’est aussi ça, c’est du partage, c’est quelque chose qui rassemble les gens. Ce sont toutes ces valeurs-là qui me plaisent dans le football.
Et en dehors du football, as-tu le temps pour autre chose ?
La seule chose qui m’intéresse en dehors du foot, c’est ma famille, ce sont mes enfants ! Mes quatre enfants jouent au foot, donc, le passe-temps, c’est d’aller les voir jouer ! (rires) Je pense que c’est là que je suis le plus heureux du monde : quand je vais voir mes enfants jouer au foot.
Propos recueillis par Olivia Detivelle
Oui, avec de bons et de moins bons souvenirs ! Mais ce furent toujours des confrontations saines. J’ai eu la chance de marquer au Stade Océane, un bon et un moins bon souvenir, parce que je voulais absolument marquer pour le décès de ma tante (NDLR : victoire de Tours 1 à 0 le 8 mai 2015). De belles confrontations face à d’excellents joueurs, et des amis comme Alexandre Bonnet, Geoffrey Malfleury, Cyriaque Louvion. J’ai connu aussi Christophe Revault à Toulouse, mon Tophe, un ami, qui le restera pour l’éternité. Avec lui, avec Nico Douchez, nous avons passé des moments formidables. Il y a toujours une pensée pour lui… Le fait de signer là remue aussi les souvenirs. C’était plus qu’un ami, on échangeait beaucoup. Bizarrement, je cherchais, moi, à être rassuré par un ancien, et c’était lui, parfois, qui avait besoin d’être rassuré ! C’était vraiment quelqu’un d’extraordinaire…
Qu’est-ce qui te pousse à devenir entraîneur ?
Mon passage à Tours, où il y a eu rapidement beaucoup de jeunes autour de moi. Lors de mon passage en Italie, sur l’aspect tactique, j’avais appris énormément de choses, et je me suis retrouvé après à Tours avec un groupe très, très jeune, qui avait besoin d’être encadré. J’ai pris goût à leur transmettre tout ce que j’ai pu apprendre durant ma carrière. C’est à ce moment-là que j’ai basculé. Il y avait des Belkebla, Gradit, Bingourou Kamara, Chavalerin, à qui je pense avoir transmis quelques petites ficelles. Mais je savais que je resterais dans le football et je ne me voyais pas en tant qu’agent ou sur des rôles me plaisant beaucoup moins en termes d’éthique. Je ne dis pas qu’on ne pas faire agent avec des valeurs, mais cela me correspond moins. Le terrain, transmettre, c’est bien ! J’avais toujours ça dans un coin de ma tête, mais tout cela fut le déclencheur et la confirmation.
Depuis petit, tu avais toujours voulu être footballeur ?
Je n’ai jamais imaginé faire autre chose ! Dans ma tête, je ne me rendais pas compte que ce n’était pas donné à tout le monde. Pour moi, j’allais le faire, c’était logique. Je ne savais pas qu’on ne pouvait pas réussir ! C’est peut-être ce qui m’a aidé ! (rires)
Ton parcours d’entraîneur débute à Thonon Evian, au niveau amateur, avec tout de suite de bons résultats…
Oui, avec de bons moments, des montées, des joueurs qui ont explosé. Je suis très attiré par le fait de finir de développer les jeunes, c’est ce qui me plaît. C’est pour cela que j’ai voulu entraîner et c’est resté mon leitmotiv quand j’ai commencé. J’ai pris beaucoup de plaisir, je me suis formé. Parce qu’au début, on pense qu’avec ce qu’on a connu en tant que joueur, ça va être simple, et en fait non ! Il faut construire les choses. C’est un métier qu’il faut apprendre complètement.
En termes de pression, le pire est joueur ou coach ?
Coach ! Il n’y a pas photo ! Ce n’est pas la même pression. En tant que joueur, il y a la pression de réussir, aussi financièrement pour aider sa famille, mais dans le rôle d’entraîneur, il y a cette forme de responsabilité vis-à-vis de tout le monde. Encore plus quand on est numéro 1. Ici, le passage que j’ai eu en tant que numéro 1 va m’aider certainement à pouvoir décharger Didier, à l’aider et être présent pour lui. J’ai la chance de ne plus avoir cette charge d’être responsable de tout le monde, et c’est un plaisir de pouvoir l’épauler, parce que je sais combien c’est difficile.
Didier te présentait en disant que tu l’avais marqué lors du BEPF, où vous étiez ensemble, par tes conseils judicieux, notamment aux attaquants…
Oui… J’ai le sentiment de m’intéresser au jeu dans sa globalité, mais le fait d’avoir été durant ma carrière sur des postes offensifs, et aussi par ma philosophie de jeu basée sur le fait d’attaquer, amène à cela. Pour moi, c’est une vraie fierté : sachant la connaissance du jeu et du football de Didier, qu’il m’ait appelé, c’est forcément une satisfaction. J’en suis très reconnaissant et je vais tout faire pour le mettre dans les meilleures conditions.
Durant cette session de BEPF, une semaine s’était déroulée au Havre…
Oui, c’est vrai. Mon parcours de formation a été un peu tronqué par mon état de santé à ce moment-là, mais nous avions passé une super semaine ici. J’avais pu recroiser aussi Anthony Le Tallec. C’était un signe, peut-être !
Donc, tu es heureux d’être ici !
Oui, plus qu’heureux, même ! Je sais par où je suis passé ces deux dernières années, qui ont été très compliquées. Découvrir le métier d’entraîneur à ce niveau-là, c’est encore autre chose. On le voit aux entraînements, tout est millimétré, ultra professionnalisé, j’apprends beaucoup en regardant le staff évoluer, en regardant Didier, et j’essaie d’apporter les choses que j’ai pu vivre via le parcours amateur. Cela me permet de beaucoup apprendre et j’essaie de me mettre au service des besoins du club et de Didier.
Quelle image avais-tu du club avant de signer ici ?
J’ai toujours eu une bonne image ! Déjà, rejoindre le club doyen du football français, c’est une fierté. Et pour moi, il a toujours été l’un des meilleurs clubs formateurs français. Quand on voit les joueurs qui y sont passés… C’est peut-être aussi grâce à tous les Havrais que j’ai côtoyés durant ma carrière, entre Thierry Uvenard, Vikash Dhorasoo, Christophe Revault, tous les joueurs que j’ai côtoyés en sélections, Steve Mandanda, Anthony Le Tallec, Flo Sinama-Pongolle, et si on ajoute Alexandre Bonnet, Louvion, Malfleury… Je pourrais en citer je ne sais pas combien ! Et même les Havrais qui n’ont pas forcément porté le maillot du HAC, Aldo Angoula, Julien Faubert… Ce ne sont que des personnes avec qui je me suis entendu ! Donc, je suis très fier de représenter désormais les couleurs du Havre, ce Ciel&Marine, de très belles couleurs !
Ce qui t’a amené ici est aussi la fin du Tours FC. C’était un déchirement, cette fin ? On se rappelle que tu étais très en colère après le match de Coupe de France n’ayant pu se dérouler face à Lorient…
Il y avait de quoi ! On a essayé d’aller au chevet d’un club en fin de vie… Il y a de colère, de la déception, de la frustration, mais pour rien au moins je ne voudrais qu’on m’enlève ces mois passés au club parce que j’avais un groupe extraordinaire. Humainement, on a vécu quelque chose de très fort. Malgré tout, dans chaque expérience, il faut essayer de retirer le positif et il y en avait quand même dans cette année passée à Tours, dans ces six mois de compétition.
Tu es un combattant aussi en dehors du terrain. Veux-tu parler de ta maladie ?
Non. Je pense que tout le monde est au courant. J’essaie de montrer du courage vis-à-vis de cela, de l’abnégation, de la résilience. Mais je n’ai pas trop envie de m’attarder là-dessus, je n’ai pas envie qu’on me prenne en pitié, il y a beaucoup de gens pour qui c’est la même chose, de plus en plus, il faut juste aller de l’avant.
Tu as déclaré : « Le football a toujours été mon meilleur remède. »
Oui, le football est le fil rouge de ma vie. J’ai eu d’autres problèmes durant mon enfance, et le seul truc ayant toujours été présent est le football. C’est la chose à laquelle je me rattache, c’est pour cela que je le respecte énormément, je n’aime pas qu’il soit dénigré, je n’aime pas quand on donne une mauvaise image de notre sport. C’est la chose que j’aime le plus pratiquer, les à-côtés sont parfois un peu moins reluisants, mais c’est ma passion, c’est le sport que j’aime le plus au monde. C’est, je pense, quelque chose de très sain de faire du sport, le dépassement de soi, le courage, toutes ces valeurs-là, ce sont celles qu’on met de moins en moins en avant, mais le football, c’est aussi ça, c’est du partage, c’est quelque chose qui rassemble les gens. Ce sont toutes ces valeurs-là qui me plaisent dans le football.
Et en dehors du football, as-tu le temps pour autre chose ?
La seule chose qui m’intéresse en dehors du foot, c’est ma famille, ce sont mes enfants ! Mes quatre enfants jouent au foot, donc, le passe-temps, c’est d’aller les voir jouer ! (rires) Je pense que c’est là que je suis le plus heureux du monde : quand je vais voir mes enfants jouer au foot.
Propos recueillis par Olivia Detivelle


Monaco - HAC
16/08/2025
19 h - Stade Louis-II


Deportivo La Corogne - HAC
09/08/2025 - 20:00 - Estadio Abanca-Riazor
1ère journée
16/08/2025 Monaco - HAC
2ère journée
24/08/2025 HAC - Lens
3ère journée
31/08/2025 HAC - Nice
4ère journée
14/09/2025 Strasbourg - HAC