HAC - Istres : 2 - 1. Au courage

Ce soir, les Havrais ne se sont pas sublimés mais ont su faire preuve d'autres qualités pour l'emporter face à une formation istréenne vaillante mais limitée. C'est grâce à leurs forces mentales qu'ils ont pu aller chercher, au bout des arrêts de jeu, un succès logique au vue de la physionomie de la rencontre. Sur une louche géniale de Fofana, Baseya était grossièrement retenu par Ciaravino, offrant à Lesage le penalty de la victoire (2-1, 90ème+4).

Un soulagement pour tout un stade, d'autant plus que les Provencaux étaient parvenus à égaliser sur leur seule occasion de la rencontre quelques instants plus tôt, El Bahri reprenant victorieusement du crâne le centre de Kehiha (1-1, 90ème). A cet instant du match, les visages “Ciel et Marine” étaient tendus. Si souvent gênés par une pelouse désastreuse, les partenaires d'Alexandre Bonnet se voyaient déjà glaner leur premier succès de l'année 2010 sans trembler, assuré pensait-on par l'opportunisme de Mesloub à l'issue d'un cafouillage monstre (1-0, 78ème).

Les Havrais ont donc su se serrer les coudes pour repartir vers l'avant et maintenir la pression sur le but de Ménétrier, très régulièrement inquiété sans être sollicité durant la rencontre. Gigliotti, servi par Diallo, avait devancé la sortir du portier istréen sans parvenir à cadrer son lob (8ème). L'attaquant havrais avait ensuite profité d'une relance manquée de Doumbia pour frapper entre les jambes de Ménétrier, mais Lejeune avait sauvé les siens sur sa ligne (22ème).

Volontaire en première période avant de sortir sur blessure après la pause, Diallo avait lui aussi eu une cartouche pour ouvrir le score, mais sa frappe en pivot s'envolait à cause d'une glissade malheureuse (34ème). La pression “Ciel et Marine” s'était concrétisée en deuxième mi-temps par une multitude de coups de pieds arrêtés menaçants, à l'image de ce coup franc de Gigliotti repoussé par un bras istréen depuis l'intérieur de la surface sans la moindre réaction du corps arbitral (59ème) ou de ce coup de tête mal cadré d'Anin sur un service excentré de Mesloub (64ème).

Les Havrais quittaient donc le terrain avec le sourire et le sentiment du devoir accompli. Bien sûr, tout ne fut pas parfait dans le jeu, mais avant de se déplacer à Metz pour un match aussi déterminant, il leur fallait impérativement prendre ces trois points. Voilà qui est fait, mais le plus dur reste à faire sur la pelouse d'un prétendant à la montée qui n'a plus perdu depuis quatre matches, et qui jouera également une partie de son avenir dans dix jours.

Arnaud Boubet