HAC - Lille : Un premier Européen au Stade Océane !

Je vous parle d’un temps que les moins de 20… euh, 35 ans, au bas mot, ne peuvent pas connaître… Une époque, dans les années 90, où les confrontations entre le HAC et Lille accouchaient souvent de rencontres peu clinquantes… Un voyage au bout de l’ennui… Demandez à ceux qui en sont sortis sans la marque de l’épaule du voisin sur la joue ! La preuve que les matches sans saveur peuvent toutefois conserver un certain parfum.

Mais cette époque est désormais révolue, et même les plus nostalgiques ne s’en plaindront pas. Le LOSC a su atteindre les sommets (champion de France en 2011 et 2021), participant régulièrement aux joutes européennes, et a vu passer quelques joueurs de prestige. Et on ne vous refera pas l’histoire du HAC, vous la connaissez… Bref, nous voici face à un nouveau chapitre, même si les Nordistes ne découvriront pas le Stade Océane : d’abord pour l’avoir inauguré en 2012, ensuite pour y avoir affronté Gonfreville en Coupe de France en 2020.

Ce HAC – Lille est considéré par beaucoup comme la première grosse affiche de la saison. Et, étonnamment (pour beaucoup aussi !), ce sont bien les Havrais (7e, 9 points) qui devancent les Lillois (12e, 8 points) au classement ! Pour autant, nos adversaires n’ont pas l’air de Dogues battus : quand on possède dans son effectif d’aussi grands talents que Jonathan David, Benjamin André, Hakon Haraldsson, Rémy Cabella…, on peut raisonnablement penser avoir les armes pour atteindre l’Europe, l’objectif du coach Paulo Fonseca. Vaincu à domicile mardi dernier par Reims, le LOSC y a perdu également Samuel Umtiti (commotion cérébrale) et peut-être aussi son homme en forme du moment, Yuzuf Yazici, touché à la cheville.

Côté havrais, il y aura une absence déjà actée, celle de Mohamed Bayo, du fait de son prêt par notre adversaire du jour. Mais on comptera sur d’autres atouts, mêmes des atouts majeurs, à l’image de Nabil Alioui, homme à la marque distinctive, avec déjà quatre buts en six journées ; sur Josué Casimir, qui dépose les ballons comme d’autres déposent un baiser, avec ses trois passes décisives en quatre apparitions ; sur Gautier Lloris, aussi robuste qu’une armoire normande malgré ses origines niçoises ; sur Arthur Desmas, arme de points… et sur tous les Hacmen, conscients de l’ampleur de la mission qui les attend ce dimanche. Le tout devant une assistance qui dépassera allègrement les 20000 spectateurs, avec des « supporters havrais qui nous donnent toujours beaucoup de force ! », assurait Luka Elsner en conférence de presse. Une force de l’union qui ne sera donc pas de trop pour mener à bien ce nouveau combat !

O.D.