12 avril 2025

Hassan Kouka : "Inscrire mon premier but au Stade Océane !"

L’attaquant égyptien de 32 ans arrivé cet hiver évoque ses premiers mois au HAC, le match de dimanche face à Rennes, et la solidarité existant au sein du groupe havrais…
Hassan Kouka : "Inscrire mon premier but au Stade Océane !"
Hassan, comment te sens-tu après ces deux victoires consécutives ?
Je me sens bien ! Dans l’équipe, la positivité est au plus haut, évidemment, nous sommes dans une belle dynamique, et nous allons continuer et gagner plus de matches.

Cette dynamique est en hausse depuis le mercato d’hiver, ton arrivée, celle d’autres nouveaux joueurs…
Je suis très heureux que l’équipe aille bien, c’est le plus important. Je crois qu’elle avait déjà beaucoup de qualités, beaucoup de bons joueurs. Le coach est une très bonne personne, qui essaie toujours de nous pousser, d’obtenir le meilleur de chacun. J’essaie juste d’aider, de donner le meilleur de moi-même dès que le coach m’en donne l’opportunité. Il fait un travail fantastique avec les joueurs, les joueurs écoutent, et les gens peuvent maintenant voir du meilleur jeu, un meilleur football, nous nous créons plus d’occasions. Nous sommes dans la bonne direction et nous devons continuer comme ça pour atteindre notre objectif.

Quel est ton état d’esprit avant le match de dimanche face à Rennes ?
C’est un match déterminant, très difficile, très important pour nous. Chacun comprend la situation dans laquelle nous sommes, c’est un match que nous devons prendre comme une finale. Nous donnerons tout sur le terrain, de plus chez nous, devant nos supporters, pour obtenir la victoire.

Que penses-tu des supporters havrais ?
Ils sont formidables, l’ambiance à chaque match est excellente. Je me sens heureux mais j’aimerais pourtant l’être un peu plus : je n’ai pas encore marqué à domicile, seulement à l’extérieur ! Je cherche donc à inscrire mon premier but au Stade Océane, j’espère lors du prochain match !

Cela fut-il facile pour toi de t’adapter ici ?
Oui, parce que je joue en Europe depuis mes 18 ans. J’ai fait presque toute ma carrière en Europe, donc ce ne fut pas compliqué pour moi de m’adapter. Il fait un peu plus froid mais ça va ! J’ai aussi de la chance avec ce groupe : il est pour moi l’un des meilleurs groupes de joueurs que j’ai connus dans toute ma carrière. J’en ai déjà parlé avec eux. Des gens fantastiques, un groupe formidable, dans une ambiance familiale… Donc je pense que chaque personne arrivant ici, dans ce groupe, est chanceuse. Nous allons nous serrer les coudes jusqu’au bout, rester ensemble, parce qu’être solidaires est le plus important.

Que penses-tu de tes performances jusque-là ?
Je me sens bien, même si sur certaines situations j’ai été malchanceux. Evidemment, le plus important pour un buteur est de marquer ! Je sens que je peux marquer davantage. Je travaille toujours plus pour ça, je ne me sens pas bien quand je rentre à la maison et que je n’ai pas marqué ! Je suis dur avec moi-même et je travaille pour marquer au match suivant.

Tu as marqué deux buts très importants, à Lille et à Lens !
Oui, ce sont deux buts importants, et parfois un buteur accomplit d’autres tâches que marquer, aider l’équipe à ressortir le ballon, presser, ce sont des choses que le coach demande, donc évidemment, marquer est le plus important, mais le buteur doit parfois travailler autrement sur le terrain.

Connaissais-tu le HAC avant de signer ici ?
Oui, bien sûr. J’avais entendu parler du club, et aussi des grands joueurs passés par ici. Le club est important, historique.

Tu n’es pas le premier Egyptien à évoluer en Ciel&Marine ! Taher Mohamed (prêté au HAC en 2016-2017), tu le connais ?
J’ai parlé avec lui avant de venir ici ! C’est une très bonne personne, il m’a dit des choses très positives sur le club. Je n’avais aucun doute en signant au HAC.

Tu connaissais aussi Oussama Targhalline avant de venir ici…
Oui, j’ai joué avec lui en Turquie pendant six mois, et j’ai aussi parlé beaucoup avec lui.

Tu connaissais aussi d’autres joueurs de réputation ?
Oui, bien sûr, André Ayew, Abdoulaye Touré, Loïc Nego… Le coach, aussi ! Comme je l’ai dit auparavant, je savais qu’il y avait des joueurs de qualité. Je suis content que nous ayons maintenant de bons résultats. J’espère que nous allons continuer sur cette dynamique.

Es-tu heureux de jouer en France ?
Oui ! Je me sens bien ici, ma famille aussi. Où que nous allions, les ambiances dans les stades sont fantastiques, le championnat est très bon.

C’était un objectif pour toi de jouer en France ?
Ce n’était pas vraiment dans ma tête. On ne pense pas à ça ! Auparavant, j’ai eu des offres de l’Italie, mais l’argent est parfois une grosse raison pour décider autre chose, c’est pourquoi beaucoup de joueurs vont en Turquie, parce que la situation financière est différente, il n’y a pas de taxes, contrairement à la France où elles sont très élevées.

Ce ne fut pas un problème pour toi de signer dans une équipe qui était, à l’époque, dernière de Ligue 1 ?
Pour être honnête, non, j’ai regardé quelques matches quand le club m’a appelé, j’ai vu les supporters ici, la qualité de l’environnement. Je l’ai pris comme un défi. Je n’aime qu’on pense que quelque chose est impossible, il faut y aller ! Parler avec les joueurs, voir la mentalité… Parfois, ce n’est qu’une question de mentalité. Si vous voyez les choses positivement, tout va mieux. Oui, tout va mieux depuis cet hiver, mais il faut continuer, rien n’est encore fait. Je suis heureux d’être ici et d’aider l’équipe à rester en Ligue 1.

Tu as une carrière très riche ! Tu as commencé à Al Ahly, et tu es parti très jeune au Portugal, à 18 ans. Pourquoi si tôt ?
Pour rattraper mes rêves ! Sincèrement, c’était mon rêve de jouer en Europe. Quand j’ai eu l’opportunité de jouer au Portugal, je suis parti. Ce n’était pas facile. Quitter la maison, la famille, ce n’est facile pour personne.

Ta famille est donc avec toi au Havre ?
Oui. Ma mère vient d’arriver pour voir les enfants ! J’ai une femme et deux enfants. Je suis proche de ma famille. Le seul problème que j’aie ici est que j’aimerais que mes enfants aillent dans une école internationale. Ils parlent beaucoup de langues, déjà, et je ne veux pas qu’ils parlent encore une langue supplémentaire.

Et toi, apprends-tu le français ?
J’essaie ! J’ai appris le français à l’école mais j’ai tout oublié ! Si tu ne pratiques pas la langue, c’est très difficile de ne pas oublier !

Tu as joué dans beaucoup de clubs, au Portugal, en Turquie, à l’Olympiakos en Grèce. Que retiens-tu de ta carrière ? Quels entraîneurs et quels joueurs t’ont marqué ?
Du côté des entraîneurs, il y a Paulo Fonseca, désormais à Lyon. Il est l’un des meilleurs que j’ai rencontrés dans ma carrière, comme mec et comme coach. Aussi Nuno Espirito Santo, qui fait maintenant un travail fantastique à Nottingham Forest, et Francesco Farioli, à Nice l’année dernière et à présent à l’Ajax. J’avais de très bonnes relations avec ces trois entraîneurs, ils sont formidables en tant que coaches et êtres humains. Parfois, ce n’est pas facile d’être une bonne personne avec tout le monde ! Ils essaient, et en tant que coach, c’est difficile, au milieu de 24 joueurs à gérer ! Et aussi Pedro Martins, désormais au Qatar, il était à l’Olympiakos avec moi, c’est aussi un entraîneur qui m’a marqué. Je pense que je suis chanceux, parce que j’ai eu durant ma carrière des entraîneurs qui m’ont beaucoup marqué.
A propos des joueurs, il y a Daniel Podence, aussi à l’Olympiakos, Kostas Fortunis, à l’Olympiakos aussi, un joueur fantastique, peut-être un des meilleurs numéros 10 que j’ai vus dans ma carrière, Mathieu Valbuena, formidable joueur côtoyé aussi à l’Olympiakos. Et Mo Salah ! Bon, je pense qu’il n’est pas aussi célèbre ! (rires) C’est quelqu’un de spécial, et aussi un joueur formidable. Marmoush, qui est à Manchester City, grand joueur avec de grosses qualités. Maintenant, en équipe nationale d’Egypte, il y a des super joueurs, par exemple Trezeguet, qui a joué à Aston Villa. J’ai eu de la chance d’évoluer avec de tels joueurs en sélection. Il y a aussi Willy Boly, franco-ivoirien, désormais à Nottingham, un type et un joueur fantastique. Et Yaya Touré ! Je ne peux pas me rappeler tous les joueurs, mais j’ai eu de la chance de jouer avec de tels joueurs dans ma carrière.

L’équipe nationale d’Egypte, c’est toujours dans un coin de ta tête ?
Bien sûr ! C’est difficile d’oublier votre équipe nationale. J’ai passé douze ans, peut-être plus, en équipe nationale, j’ai été appelé pour la première fois vers 18, 19 ans. Représenter mon pays m’a rendu fier ! Mais je pense que les gens les plus importants dans le foot, ce sont les entraîneurs. Un entraîneur peut changer ta vie. Tu peux être bon mais si le coach ne t’aime pas, tu ne joues pas, et si tu es mauvais mais que le coach t’aime, tu joues ! Je ne suis pas dans les plans du sélectionneur actuel. Je n’ai rien à dire à ce sujet, je travaille, fais mon job. Le reste, je ne peux pas le contrôler. Ce n’est pas grave, je souhaite le meilleur à l’équipe.

Quel est le meilleur souvenir de ta carrière jusque-là ?
Remporter mon premier titre en Europe avait été très spécial. J’ai gagné la Coupe du Portugal, c’était particulier pour moi mais aussi pour le club, Braga, qui n’avait rien gagné depuis cinquante ans. Et également un moment magique avec mon pays de se qualifier pour la Coupe du Monde 2018, après 28 ans sans participation. Et aussi gagner avec l’Olympiakos deux titres de champion et une coupe. Ce sont des moments de ma carrière dont je me souviendrai. Et les buts, bien sûr, en Europa League, en Champion’s League.

Que fais-tu quand tu rentres à la maison ?
A cette période de ma vie, j’ai deux enfants, et ce n’est pas facile ! Donc, mon temps est pour eux. Ma femme est une personne très spéciale pour moi, une superwoman, parce que ce n’est pas facile d’élever des jumeaux, de deux ans et demi, spécialement quand je ne suis pas là à cause du football, des entraînements… Donc, quand je suis là, je leur donne du temps, pour jouer avec eux, faire une promenade… Quand vous avez des enfants, tout change !

Pratiques-tu d’autres sports ?
Je fais plein de sports ! Du tennis, du padel, squash… J’adore jouer avec mes amis. J’aime le sport !

Si tu n’avais pas été footballeur, tu te serais vu en quoi ?
Pour être honnête, je n’en ai aucune idée ! J’ai beaucoup de chance d’être footballeur, cela m’a offert une vie que beaucoup souhaiteraient avoir. Si je n’avais pas été footballeur, qu’aurais-je été ? Je ne peux vraiment pas répondre à cela ! Mais peut-être aurais-je été pilote d’avion. A cause de mon père, qui était une personne très importante pour moi.

Pourquoi as-tu choisi de jouer au football quand tu étais petit ?
J’adorais ça ! Quand tu es petit, tu ne penses par à être footballeur, tu joues pour le fun. Mon père a vu que j’avais un certain talent, c’est pour cela qu’il m’a emmené dans un club professionnel pour voir s’ils m’acceptaient ou non. J’avais 6 ans. Et me voilà… Je joue encore, et j’espère jouer encore de nombreuses années !

Propos recueillis par Olivia Detivelle

Articles liés

AuxerreVSHAC
Auxerre - HAC
04/05/2025
17:15 - Stade Abbé Deschamps -dazn
HACVSMonaco
HAC 1 - 1 Monaco
26/04/2025 - 19:00 - Stade Océane -
31ème journée de Ligue 1
32ème journée
04/05/2025 Auxerre - HAC
33ème journée
11/05/2025 HAC - Marseille
34ème journée
18/05/2025 Strasbourg - HAC
*/?>