Kandet Diawara : "Travailler dur pour avoir ce qu’on veut !"

Kandet, comment as-tu débuté dans le foot ?
J’ai commencé petit, dans mon quartier, où j’ai pris du plaisir. Petit à petit, les choses sont venues, on m’a inscrit au RC Bois Blancs, à Lille, puis j’ai signé dans un plus gros club, à Lambersart. C’est là que Lens m’a repéré, et j’ai choisi d’y partir parce que je connaissais la qualité de la formation. Entre temps, je suis passé par le Pôle Espoirs de Liévin. J’ai ainsi continué mes classes jusqu’à la réserve du RC Lens, avec un contrat de stagiaire pro.

Mais l’aventure lensoise s’est arrêtée en 2020…
Il y a eu le Covid, l’arrêt des compétitions. Il était convenu que si le RC Lens était resté en Ligue 2, je passerais pro, mais le club est monté en Ligue 1 cette saison-là (NDLR : la saison avait été arrêtée à dix journées de la fin et le classement figé, Lorient et Lens avaient alors été promus) et m’a proposé une année supplémentaire avec un contrat amateur. J’ai préféré partir, mais, avec les difficultés liées au Covid, je suis resté sept mois sans club.

Tu as donc choisi de partir loin pour relancer ta carrière.
Passionné de foot, je n’ai pas lâché ! J’ai eu une opportunité à Chypre et, même si je ne connaissais pas, j’ai foncé ! Pour jouer, plutôt que d’effectuer une saison blanche. Et, surprise, au bout de quelques mois à Xylotimbou, l’Apoel Nicosie, le plus grand club du pays, m’a appelé ! Je n’ai pas réussi à m’imposer lors de la saison 21-22, pour plusieurs facteurs, et, toujours dans l’état d’esprit de jouer, j’ai demandé à partir en prêt pour pouvoir montrer mes qualités. J’ai fait une saison pleine à Paralimni, j’ai pris du plaisir, j’ai marqué des buts.

Et te voilà au HAC !
Le HAC ne juge pas forcément par rapport au championnat mais plus par rapport à la qualité du joueur. C’est quelque chose que j’ai vraiment apprécié. Une connexion s’est effectuée avec mon agent, le club a regardé mon profil, et c’est comme cela que ça s’est fait. Je suis super content de revenir en France, en Ligue 1. Ces années à Chypre m’ont permis d’acquérir une certaine expérience, j’ai côtoyé pas mal de joueurs venant de Ligue 2 ou Ligue 1, dont Issam Chebake, qui m’a beaucoup parlé du HAC ! J’étais à l’écoute de tous les conseils, cela m’a aidé. Je me sens prêt désormais à relever ce défi de Ligue 1. Partir jeune m’a servi.

Quel est ton poste de prédilection ?
C’est une bonne question (rires) ! J’ai été formé en tant que milieu de terrain quand j’étais à Lens, plutôt excentré gauche. Mon poste actuel est plutôt sur le côté gauche, où je peux aussi rentrer intérieur, mais je suis polyvalent et je peux m’adapter à plusieurs systèmes de jeu. On peut me placer à gauche, à droite, dans l’entrejeu, ça aide.

Peux-tu nous donner tes qualités et tes défauts ?
Mes qualités sont la vitesse, la percussion… Je suis aussi passionné, c’est important ! Quant aux défauts, j’aime plutôt dire « axes de progression » ! Il y a mon jeu de tête, que je n’utilise pas beaucoup.

Quelle image as-tu du HAC ?

C’est une équipe travailleuse, qui sait ce qu’elle veut et où elle veut aller pour atteindre ses objectifs. Et je me sens complètement concerné, parce que c’est aussi l’idée que j’ai : travailler dur, souffrir pour avoir ce qu’on veut réellement.

Quelles sont tes ambitions pour cette saison ?
Sans prétention, avec humilité, mon objectif est d’offrir une bonne concurrence à ceux qui sont déjà en place, m’imposer.

As-tu quelque chose à déclarer aux supporters Ciel&Marine ?
Il faut qu’ils nous donnent de la force, qu’ils soient le douzième homme. Nous aurons à cœur de leur rendre sur le terrain ce qu’ils nous apportent, ce n’est pas une montée pour redescendre.

Propos recueillis par O.D.