8 juillet 2023

LoÏc Nego : "Rendre les gens heureux !"

Le latéral droit Loïc Nego, 32 ans, a été la première recrue Ciel&Marine. Rencontre avec un homme au parcours étonnant, devenu international hongrois !
LoÏc Nego : "Rendre les gens heureux !"
Loïc, raconte-nous tes premiers pas dans le foot !
J’ai grandi à Garges-lès-Gonesse, dans le Val-d’Oise, plus précisément dans le quartier de la Muette. J’ai débuté dans un petit club, l’Alianza. Puis j’ai signé au FCM Garges, ensuite au Bourget, en U14 Fédéraux, où il y avait des confrontations un peu plus sérieuses contre Lille, Lens, le PSG…

Et c’est à cette période que tu croises la route d’un actuel dirigeant du HAC…
Oui, il y avait des sélections interdistricts, un tournoi regroupant les meilleurs joueurs de chaque département. Pour l’anecdote, cela ne m’intéressait pas ! Mon coach de l’époque, Yannick Floch, m’a poussé à y aller, ce que j’ai fait vraiment à contrecœur. Et cela a été le meilleur choix de ma vie ! Car le sélectionneur était Momo El Kharraze… et, parce qu’il manquait un joueur, c’est lui qui m’a replacé arrière droit, moi qui jouais alors à tous les postes offensifs ! J’ai effectué de belles prestations, et en rentrant chez moi, des personnes que je ne connaissais pas étaient là : des dirigeants du FC Nantes. Ils m’ont fait signer un contrat au centre de formation. J’y ai débarqué à l’âge de 15 ans, j’ai signé pro l’année d’après.

Tu poursuis donc ta progression fulgurante !
J’ai intégré aussi les équipes de France de jeunes, en commençant par les U16. Au fil des saisons, j’ai fait des apparitions en équipe première, en Ligue 2. Puis je me suis retrouvé en fin de contrat. Peu de temps avant, l’équipe de France U19, dont je faisais partie, avait remporté le championnat d’Europe. Notre capitaine était d’ailleurs le Havrais Gueïda Fofana ! A l’époque, j’étais tombé d’accord avec Gilles Favard, le directeur sportif… mais celui-ci fut viré. Guy Hillion, qui était à Chelsea, est revenu au club, m’a rencontré, et a changé tout mon contrat. Je pense qu’aucun joueur n’aurait accepté… et on ne parle pas là d’argent. Donc, j’ai refusé, mais j’avais des offres, dont celle de Saint-Etienne, où je voulais aller, parce que c’était le club de cœur de mon papa. Cependant, cela n’a pas abouti, et j’ai signé finalement à l’AS Roma.

Tu pars jeune à l’étranger…
Je ne regrette pas, parce que j’ai beaucoup appris, cela m’a fait grandir, mais ce n’était pas le bon choix, je suis arrivé trop tôt, je n’étais pas prêt. J’y ai fait deux ans et j’ai été prêté six mois au Standard de Liège. Je n’y ai pas beaucoup joué, mais j’ai disputé les trois derniers matches. Et alors que l’état des lieux de mon appartement était prêt, que je devais partir dès la fin du championnat, le club a voulu me garder… mais ne s’est pas entendu avec la Roma. Donc, je suis rentré en Italie, j’ai cassé mon contrat, et je me suis retrouvé sans club, alors que je venais d’avoir un premier enfant.

On t’a alors parlé de la Hongrie…
Au début, il est vrai que je n’étais pas très chaud à cette idée… mais j’y suis allé quand même ! Et je ne le regrette pas du tout, même si, au bout de trois mois, je suis parti à Charlton, en Angleterre, un club qui était membre de la même filière qu’Ujpest, où j’étais… et où je suis ensuite reparti. J’ai alors enchaîné neuf saisons pleines en championnat (NDLR : dont huit à Videoton, rebaptisé ensuite MOL Ferhervar), avec deux trophées, l’obtention de la nationalité hongroise, et des sélections en équipe de Hongrie. Je suis redevable à vie envers les Hongrois ! Ma maison est en France, ma famille aussi, mais la Hongrie restera ma deuxième maison. Budapest est une très belle ville, les gens sont paisibles… La langue est un peu difficile, la monnaie est différente, mais c’est un beau pays.

Tu avais cependant envie de revenir en France…
Oui, j’avais ce petit truc en moi qui me disait qu’il fallait peut-être découvrir autre chose. J’ai toujours eu le rêve de jouer en Ligue 1, mais les années passaient, et je pensais que ce n’était plus trop réalisable. Alors, quand mon agent m’a appelé et m’a parlé de cette opportunité havraise, j’ai tout de suite dit oui ! D’autant que je considère le HAC comme un gros club, même s’il est resté plusieurs années en Ligue 2 ! Avoir parcouru tout ce que j’ai parcouru et revenir en France, en Ligue 1, dans un club modèle… c’est l’idéal.

Le Havre était donc la destination parfaite pour toi !
Exactement ! La ville, les supporters, méritent que le HAC soit dans l’élite. Maintenant, ce que je souhaite est laisser une trace ici. Rendre les gens heureux ! On fait du foot pour ça ! Le but est de gagner des matches, donner des émotions ! On n’y pense pas toujours parce qu’on est dans notre bulle, avec notre stress, mais ça compte beaucoup !

As-tu un petit mot à dire aux supporters du HAC ?
Qu’ils nous restent fidèles ! Mais je sais qu’ils le seront… Je les assure que, sur le terrain et en dehors, je donnerai tout pour respecter les couleurs du HAC. Et il n’y aura pas que moi : tout le groupe se donnera à fond !

Propos recueillis par O.D.


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