Kelly Gadea: "Certains clubs de D1 n’ont pas ce qu’a le HAC !"

Kelly, tu as un parcours riche dans le football ! Peux-tu nous l’expliquer ?
Mon frère, qui a quatre ans de plus que moi, jouait depuis petit et, le dimanche, j’étais au bord du terrain… avec un ballon ! J’ai donc demandé à faire du foot ! J’ai commencé à Caissargues, près de Nîmes, avec les garçons, puis je suis partie à Montpellier, ensuite à Clairefontaine tout en jouant à Saint-Etienne. Je suis revenue à Montpellier, avant de rejoindre Marseille puis Fleury. En 2020, j’ai passé aussi un mois et demi au FC Séville sans y jouer : j’ai fait la préparation mais il y avait le Covid, le championnat n’avait pas de date de reprise, c’était donc compliqué et j’ai préféré rentrer en France en signant à Soyaux. Et me voilà au HAC !

Et justement, pourquoi le HAC ?
Laure Lepailleur m’a contactée par téléphone, je me suis déclarée intéressée par le projet, puis j’ai parlé avec le coach. Cela s’est fait naturellement ! Je cherchais un cadre pro, c’est ce qui a pesé dans la balance. J’avais déjà eu Nadjma Ali Nadjim au téléphone, elle m’avait expliqué comment cela se passait ici. Ce que le HAC propose est en termes de structures est très intéressant, certains clubs de D1 n’ont pas cela du tout. Il y a de quoi faire ! C’est bien que Vincent Volpe ait décidé d’investir comme cela pour les filles. D’ailleurs si, en D1, il y avait plus de présidents ainsi, peut-être que le football féminin n’en serait pas là ! Mais c’est un autre débat (rires) !

Tu viens donc nous apporter toute ton expérience !
Oui, c’est ça. Je vais faire mon maximum pour apporter ce que je sais, ce que j’ai déjà vécu auparavant dans ce championnat. C’est très difficile de monter mais aussi d’y rester ! Il faut travailler, il y a plein de choses à faire au quotidien, faire en sorte de grappiller des points là où d’autres équipes en perdront ! Parfois, on pense qu’on peut gagner et finalement on perd, alors que savoir prendre déjà un point peut être important à la fin du championnat !

Quelles sont tes qualités sur un terrain ?
Mon jeu de tête, mon anticipation, mon placement… Et, grâce à mon expérience, j’ai aussi pas mal de vice ! Il en faut (rires) !

Au bout de quatre journées, le HAC pointe à la 9e place avec 4 points, en ayant affronté notamment Bordeaux et Paris FC à l’extérieur, et le PSG à domicile. Plutôt encourageant !
Oui, c’est super intéressant. Mais il nous faut confirmer contre les équipes qui sont à notre portée, comme nous avons su le faire contre Guingamp, comme il faudra le faire samedi à Soyaux et à la fin du mois contre Rodez.

Propos recueillis par Olivia Detivelle