Nora Coton-Pelagie: "Je suis enchantée de mes premiers mois ici"

Nora, comment se sont passées ces premières semaines au Havre ?
Très bien, nous sommes pas mal de nouvelles joueuses arrivées cet été et nous avons toutes été très bien accueillies par le staff. Pour être passée dans plusieurs clubs, je trouve que nous évoluons dans de très bonnes conditions et c’est très agréable, sans oublier les projets en cours, les travaux au stade Gagarine ou encore la rénovation du centre de la Cavée-Verte. On sent bien que le club a des ambitions ! Et puis le HAC est un gros centre de formation, aussi bien chez les garçons que chez les filles. Je n’ai connu que peu de clubs ayant des installations aussi qualitatives. Si à Marseille nous avions de très bonnes structures comme « l’OM Campus », chez les autres clubs que j’ai connus, cela a été très variable et rien de comparable avec le HAC.

Qu’est-ce qui t’a motivée à rejoindre le HAC cet été ?
J’étais à Nancy, mais le club, faute de budget, a demandé la rétrogradation de son équipe féminine en R1. Je voulais partir et j’ai eu des contacts avec Laure Lepailleur. Même si le HAC vient de redescendre en D2, le projet reste ambitieux et séduisant, je savais que je trouverais ici de bonnes conditions pour terminer ma carrière.

Tu as déjà partiellement répondu à la question, mais selon toi, n’y a-t-il pas un risque à rejoindre une équipe fraichement reléguée de D1 Arkema ?
Justement, j’ai connu cette situation à l’OM, mais jouer dans un club qui retrouve la D2 n’est pas un frein pour moi. Je préfère jouer pour une bonne équipe de D2 qui cherche à remonter en D1, cela peut créer des émotions très fortes, plutôt que d’évoluer dans une équipe en grande difficulté en D1 et vivre une saison très compliquée au bout de laquelle, à un moment, on finit un peu par abdiquer.

Connaissais-tu déjà certaines joueuses du groupe avant ton arrivée ?
Oui, Eva Sumo et Nadjma Ali Nadjim, avec qui j’avais déjà joué à l’OM. Et j’en connaissais d’autres pour les avoir eues comme adversaires.

Tu es milieu de terrain à vocation offensive, pourtant sur ces premiers matchs tu as joué en attaque et cela s’est plutôt bien passé. Te sens-tu aussi à l’aise dans ce rôle que tu en donnes l’impression ?
Il y a longtemps de cela, lorsque je jouais à Soyaux puis lorsque je suis arrivée au PSG, je jouais déjà en attaque, c’est donc un rôle que je connais. Nous en avions parlé avec le coach, et comme c’est un poste qui me plaît, ça ne me dérange pas malgré le fait que parfois je touche moins de ballons que lorsque j’évolue en milieu de terrain.

Et sur ces premiers matchs, tu as des stats plutôt bonnes : deux buts et une passe décisive !
J’ai de bonnes stats en effet, mais je ne suis pas totalement satisfaite de mes prestations. Comme beaucoup de joueuses du groupe, hormis celles qui étaient en D1 la saison dernière, cela faisait près d’un an que je n’avais pas joué (NDLR : le championnat de D2 s’est arrêté la saison dernière en octobre à cause du Covid 19 et n’a jamais repris) et c’est très compliqué de repartir après une si longue période d’arrêt.

As-tu pris le temps de découvrir la ville et ton nouvel environnement de vie ?
Oui, bien sûr. J’ai été agréablement surprise par la ville. Nous avons eu la météo avec nous ces derniers temps, on verra quand cela va changer ! Je suis d’origine parisienne, mais après quelques années dans le sud, on s’habitue très vite au soleil. Je ne connaissais pas du tout ni le Havre, ni la région et je trouve ça super mignon et très agréable, il y fait bon vivre et la ville est animée, donc je suis enchantée de mes premiers mois ici ! Mais je me réserve le droit de modifier mon avis cet hiver (rire) !

En dehors du foot, quels sont tes loisirs ?
Il n’y a pas grand-chose à dire, le foot prend du temps mais je suis assez « geek », j’aime bien jouer à la console et je devance votre question suivante : surtout pas les jeux de foot ni les jeux de sport en général. D’ailleurs, si j’aime jouer au foot, je ne le regarde pas ou très peu à la télé !

Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier