7 mars 2024
Portrait de Havraises : Chancelle Effa Effa, joueuse professionnelle au HAC
Chancelle Effa Effa, Havraise de 17 ans, footballeuse professionnelle au HAC, raconte son histoire, pas si simple même à notre époque, et nous dévoile ses rêves…

Avant d’être joueuse, venais-tu voir des matches des garçons quand tu étais petite ?
Oui, quand j’étais au Mont-Gaillard, on venait souvent. Je venais plutôt pour l’ambiance, pour être avec les autres.
Te souviens-tu du premier match que tu aies vu ?
HAC – Bourg-en-Bresse en 2016, où il manquait un but pour monter. Où Lys Mousset avait touché deux fois les deux poteaux. C’était un vrai match ! J’avais 9 ans, ça m’a marquée.
Quand tu as intégré le HAC, as-tu continué à venir voir les matches ?
Oui, je m’y suis plus intéressée. J’aimais bien l’ambiance, le cadre…
Comment es-tu venue au foot ?
J’ai toujours aimé le foot, depuis petite, mais ma mère ne voulait pas que j’en fasse ! C’était basket ou rien ! Mais mon oncle et mon père ont réussi à la convaincre, parce qu’ils étaient pour. Pour elle, c’était un sport de garçons ! Maintenant, elle est fière ! (rires) J’ai joué une année au Mont-Gaillard… puis j’ai fait un an de basket pour ma mère… mais j’ai arrêté, parce que moi, je n’aimais pas ! Puis je suis partie au HAC, de mes 9 ans à aujourd’hui.
Et maintenant, à 17 ans, tu es joueuse professionnelle !
Oui. Mais je vais toujours à l’école, je suis en 1ère au lycée Jeanne-d’Arc, en Gestion et Administration.
Quel est ton meilleur souvenir avec le HAC ?
En tant que spectatrice, c’est la montée des garçons la saison dernière, et aussi celle des filles ! Et en tant que joueuse, la montée !
Tes ambitions de joueuse, c’est quoi ?
Pour le moment, être titulaire indiscutable. Et plus tard, pourquoi pas viser l’équipe de France A ! Suivre les catégories jusqu’en A…
Cela fait quoi de jouer face à des joueuses réputées, connues dans le monde entier ?
Cela fait toujours plaisir ! Je suis fan de Marie-Antoinette Katoto ! Je n’aurais jamais imaginé que cela m’arriverait aussi tôt de l’affronter. Cela m’aide aussi à apprendre. J’ai toujours eu des modèles joueuses, comme Eugénie Le Sommer ou Wendie Renard, et maintenant je joue contre elles…
Es-tu fière que le HAC donne beaucoup de place au football féminin, notamment en faisant jouer les filles dans le même stade que les garçons ?
Oui, parce que très peu de clubs le font ! Pour nous, c’est lors de chaque match, chez d’autres c’est de temps en temps. Cela montre que le foot féminin est ici mis en valeur.
Quand tu étais petite, te regardait-on bizarrement parce que tu jouais au foot ?
A l’école, quand je venais jouer avec les garçons, ils ne voulaient pas de moi dans leur équipe ! Mais ils ont changé d’avis après m’avoir vue jouer ! Maintenant, certains amis d’enfance, qui pensaient que je n’irais pas loin, viennent me voir, me demandent des places ! (rires)
Encouragerais-tu des petites filles à jouer ?
Oui, ça évolue de plus en plus. Les filles peuvent venir s’inscrire ! Moi, quand je suis arrivée au HAC, il n’y avait pas assez de filles et j’ai joué un an avec les garçons avant de rejoindre les filles.
Il faut avoir du caractère ?
Ah oui ! J’étais la seule fille, je n’étais pas dans le même vestiaire. Ça forge le mental. A l’époque, pour jouer au foot, pour une fille, il fallait vraiment le vouloir. Je trouve que c’est bien pour le caractère !
As-tu un message au public du Stade Océane ?
Ce serait bien qu’il y ait plus de monde pour nos matches !
Propos recueillis par Olivia Detivelle
Photo Emmanuel Lelaidier
Oui, quand j’étais au Mont-Gaillard, on venait souvent. Je venais plutôt pour l’ambiance, pour être avec les autres.
Te souviens-tu du premier match que tu aies vu ?
HAC – Bourg-en-Bresse en 2016, où il manquait un but pour monter. Où Lys Mousset avait touché deux fois les deux poteaux. C’était un vrai match ! J’avais 9 ans, ça m’a marquée.
Quand tu as intégré le HAC, as-tu continué à venir voir les matches ?
Oui, je m’y suis plus intéressée. J’aimais bien l’ambiance, le cadre…
Comment es-tu venue au foot ?
J’ai toujours aimé le foot, depuis petite, mais ma mère ne voulait pas que j’en fasse ! C’était basket ou rien ! Mais mon oncle et mon père ont réussi à la convaincre, parce qu’ils étaient pour. Pour elle, c’était un sport de garçons ! Maintenant, elle est fière ! (rires) J’ai joué une année au Mont-Gaillard… puis j’ai fait un an de basket pour ma mère… mais j’ai arrêté, parce que moi, je n’aimais pas ! Puis je suis partie au HAC, de mes 9 ans à aujourd’hui.
Et maintenant, à 17 ans, tu es joueuse professionnelle !
Oui. Mais je vais toujours à l’école, je suis en 1ère au lycée Jeanne-d’Arc, en Gestion et Administration.
Quel est ton meilleur souvenir avec le HAC ?
En tant que spectatrice, c’est la montée des garçons la saison dernière, et aussi celle des filles ! Et en tant que joueuse, la montée !
Tes ambitions de joueuse, c’est quoi ?
Pour le moment, être titulaire indiscutable. Et plus tard, pourquoi pas viser l’équipe de France A ! Suivre les catégories jusqu’en A…
Cela fait quoi de jouer face à des joueuses réputées, connues dans le monde entier ?
Cela fait toujours plaisir ! Je suis fan de Marie-Antoinette Katoto ! Je n’aurais jamais imaginé que cela m’arriverait aussi tôt de l’affronter. Cela m’aide aussi à apprendre. J’ai toujours eu des modèles joueuses, comme Eugénie Le Sommer ou Wendie Renard, et maintenant je joue contre elles…
Es-tu fière que le HAC donne beaucoup de place au football féminin, notamment en faisant jouer les filles dans le même stade que les garçons ?
Oui, parce que très peu de clubs le font ! Pour nous, c’est lors de chaque match, chez d’autres c’est de temps en temps. Cela montre que le foot féminin est ici mis en valeur.
Quand tu étais petite, te regardait-on bizarrement parce que tu jouais au foot ?
A l’école, quand je venais jouer avec les garçons, ils ne voulaient pas de moi dans leur équipe ! Mais ils ont changé d’avis après m’avoir vue jouer ! Maintenant, certains amis d’enfance, qui pensaient que je n’irais pas loin, viennent me voir, me demandent des places ! (rires)
Encouragerais-tu des petites filles à jouer ?
Oui, ça évolue de plus en plus. Les filles peuvent venir s’inscrire ! Moi, quand je suis arrivée au HAC, il n’y avait pas assez de filles et j’ai joué un an avec les garçons avant de rejoindre les filles.
Il faut avoir du caractère ?
Ah oui ! J’étais la seule fille, je n’étais pas dans le même vestiaire. Ça forge le mental. A l’époque, pour jouer au foot, pour une fille, il fallait vraiment le vouloir. Je trouve que c’est bien pour le caractère !
As-tu un message au public du Stade Océane ?
Ce serait bien qu’il y ait plus de monde pour nos matches !
Propos recueillis par Olivia Detivelle
Photo Emmanuel Lelaidier
32ème journée
04/05/2025 Auxerre - HAC
33ème journée
10/05/2025 HAC - Marseille
34ème journée
18/05/2025 Strasbourg - HAC