Saint-Etienne - HAC : 2 - 0. Ces Verts là étaient trop forts

Les premières minutes annonçaient la physionomie du match. Le bloc normand était bien en place, positionné assez bas, Boli étant le seul électron sur la pointe de l'attaque. Néanmoins, Police testait d'entrée Janot d'une frappe glissée du gauche (5ème). Pouvait-on alors espérer voir les « Ciel et Marine » rendre une copie honorable? Difficile à dire, d'autant que l'intégralité du premier acte était à mettre à l'actif des Stéphanois. Et pourtant, le score nul était préservé jusqu'à la pause. Comment les Havrais avaient-ils pu alors garder la tête hors de l'eau? Revault, tout d'abord, assumait son statut de cadre en brillant à plusieurs reprises. Le missile de Matsui était déjà claqué miraculeusement au dessus de la barre (19ème). Gomis abusait ensuite de Hénin avant d'allumer le gardien havrais du gauche. L'arrêt reflexe de Revault revenait sur la tête d'Ilan, qui manquait lui le cadre (26ème). A peine le temps de dire « ouf » que Sambou couvrait le hors-jeu de trois bons mètres sur un centre venu de la gauche, mais la tête à bout portant de ce même Gomis ne suffisait pas pour prendre à défaut un capitaine des grands jours (36ème). Nestor se montrait lui aussi particulièrement inspiré dans le rôle du pompier de service. Devant Ilan pour commencer (9ème), puis pour réparer les errements de Hénin avant que Matsui n'en profite (23ème), le jeune latéral gauche évitait à son gardien de nouveaux exploits à réaliser. 0-0 à la pause avec seulement 26% de possession de balle et 13 tirs subis, on pouvait presque alors parler de miracle.

Quelques secondes après le début de la deuxième période, Alassane enroulait son ballon du pied droit et sollicitait Janot, contraint à se coucher (46ème). Pouvait-on alors espérer voir le HAC présenter un meilleur visage? Sûrement. Le ballon était parfois tenu un peu plus longtemps, mais les offensives stéphanoises prenaient encore le dessus. Après avoir trouvé le petit filet (52ème), Gigliotti bénéficiait d'une contre-attaque en or, mais son centre était trop en retrait pour Matsui, esseulé face à Revault (60ème). Comme contre Grenoble, les « Ciel et Marine » allaient avoir une occasion nette pour prendre les devants. Il y a quinze jours, Dieuze avait la balle de match face à Wimbée. A Geoffroy-Guichard, c'est Alla, fraîchement rentré en jeu, qui manquait son duel face à Janot, sans qu'Alassane puisse reprendre le ballon repoussé par le gardien stéphanois (68ème). Si le HAC avait pu s'en sortir indemne en Isère (0-0), les dommages se montraient plus déplorables face à une équipe de Saint-Etienne à l'enthousiasme retrouvé. Nestor subissait ensuite la rentrée étincellante de Mirallas. Sur deux débordements « express », l'ancien Lillois offrait à Payet (75ème, 1-0) puis à Gomis (79ème, 2-0) les deux mêmes caviars, pour deux buts étrangement similaires, traduisant à eux seuls la passivité de l'arrière-garde normande. Touchés par les éclats de Verts, les Havrais se montraient ensuite impuissants, la volée mal-cadrée de Nabouhane réduisant à néant les espoirs « Ciel et Marine » (87ème). Même si la résistance héroïque des quarante-cinq premières minutes et les inspirations ponctuelles après la pause ne sont pas à jeter, les Havrais, notamment en phases défensives, se sont montrés fébriles, et rentrent bredouilles de Saint-Etienne.