Strasbourg - HAC : 1 - 1. Le point du mérite
Les Ciel et Marine ont fait preuve d’une belle solidarité face à des Strasbourgeois au pied du mur. On a même cru que les hommes de Daury allaient enfin signer un succès à l’extérieur jusqu’à cette 91’ et ce coup franc magnifique de Fanchone qui ne laisse aucune chance à un Vanhamel impressionnant jusque là.


Les Havrais auraient mérité mieux. C’est ce qui se disait en coulisse après le match. Il est vrai que sans l’exploit de Fanchone, les coéquipiers de Capitaine BA repartaient de la Capitale européenne avec trois points. Au-delà du résultat obtenu à La Meinau, c’est surtout au niveau de l’état d’esprit qu’il y a des enseignements positifs à retirer. Après le match face à Clermont la semaine dernière qui avait amorcé une volonté collective de ne rien lâcher, ce déplacement en Alsace aura eu pour mérite de confirmer cela.
Certainement timorés par l’enjeu, les joueurs de Pascal Janin n’arrivaient pas en cette première période à aligner trois passes d’affilé. L’enjeu, certes, mais il faut mettre aussi en avant dans ce mauvais rendement Strasbourgeois, la qualité de pressing des Ciel et Marine qui à aucun moment ne se laissaient déstabiliser. Le bloc défensif partait de Jovial qui, courageusement, faisait l’essuie glace et gênait considérablement la relance adverse, Capitaine Ba et le reste de l’équipe faisant en sorte de ne laisser aucun espace à l’adversaire.
Et lorsque sur les strasbourgeois parvenaient à prendre le meilleur sur nos joueurs, il y avait un Vanhamel impérial pour veiller au grain. Ce fut le cas à la 11’, sur un plat du pied de Baning, bien repoussé par le jeune portier havrais, sur une frappe du gauche à ras de terre d’Othon à la 30’ et sur un autre plat du pied de Brahmia à la 43’mais cette fois à bout portant. De quoi décourager les attaquants d’un Racing de plus en plus inquiet, d’autant que la plus belle occasion de cette première mi-temps sera à mettre à l’actif des Havrais par l’intermédiaire du percutant Mendes qui profite d’une remise de Jovial pour prendre sa chance à 10 mètres, le ballon rasant le poteau gauche de Cassard.

Sentant le Racing en danger, le public de La Meinau, déjà très en verve compte tenu de la triste saison de son équipe fétiche, allait redoubler d’effort pour pousser ses protégés à se surpasser. Mais Jovial allait vite plomber l’ambiance lorsqu’à la suite d’un raid de Mendes, relayé par un une – deux parfait entre Fofana et Jovial, ce dernier n’allait laisser aucune chance à Cassard sur son excellent tir croisé (61’). Jovial très en vue, aurait d’ailleurs pu bénéficier d’un penalty tout à fait justifié sur l’intervention litigieuse d’un défenseur alsacien.
Au lieu de cela, ce sont les strasbourgeois, refusant de mourir sans se battre jusqu’à leur dernier souffle qui allaient terminer le match à 100 à l’heure, transcender par un KOP à la hauteur de l’événement. Les Ciel et Marine paraît au plus presser, Vanhamel continuait son festival dans les buts mais la Meinau allait enfin pouvoir respirer un peu lorsque Fanchone décochait un maître tir à la 91’, ne laissant aucune chance au jeune gardien belge. Mathématiquement, les Ciel et Marine ne peuvent désormais, ni monter, ni descendre, c’est donc l’esprit libéré que Cédric Daury peur d’ores et déjà préparer l’avenir.
Pascal Leclerc