4 octobre 2025
Thomas Delaine : "Avoir côtoyé le monde amateur m’a beaucoup aidé"
Latéral gauche expérimenté arrivé au HAC cet été, Thomas Delaine (33 ans) évoque ses premiers mois parmi nous et nous raconte son parcours atypique…

Thomas, quelles sont tes premières impressions havraises après presque trois mois passés ici ?
Très bonnes ! Le club correspond à ma façon de penser, à ma mentalité, je m’y sens bien, j’ai été très bien accueilli. Franchement, il n’y a que du positif pour l’instant ! Au niveau de la ville, je ne m’y suis pas trop promené, je n’aime pas trop les grandes villes, je préfère aller à Etretat, Fécamp, Honfleur… Mais c’est bord de mer et le cadre est assez agréable à vivre au quotidien.
Bord de mer, tu n’avais pas encore connu dans ta carrière !
Il y a le vent ! (rires) Non mais pour l’instant, ça va, je ne sais pas si c’est une année à part mais on n’a pas eu trop de pluie, je m’attendais à pire ! (rires)
Sportivement, comment juges-tu ton début de saison et celui de l’équipe ?
On fait des choses cohérentes. Ça manque de quelque chose parce qu’on n’a pas assez de points par rapport à ce qu’on a montré. Il faut s’appuyer sur ces choses cohérentes et essayer d’améliorer ce qui fonctionne un peu moins bien. J’ai connu dans ma carrière des saisons où c’était compliqué dès le début… Là, nous avons un petit déficit de points mais il y a pas mal de motifs d’encouragements pour la suite de la saison. A titre individuel, je sors d’une saison blanche. Ce que je veux, c’est reprendre du plaisir, j’en prends au quotidien à l’entraînement, aux matches. Donc, je vois là aussi beaucoup de positif. Maintenant, il faut que je continue à enchaîner les entraînements pour que ma condition physique redevienne ce qu’elle a été.
Justement, comment fait-on pour se remettre dans le rythme et se redonner confiance après une saison comme celle que tu as vécue à Strasbourg, partagée entre les blessures et les choix du coach ?
Ça passe par les séances d’entraînement, il faut essayer de se donner au maximum, de trouver le rythme, et après, quand on a la chance de jouer les matches, ça aide aussi. Mais ça passe déjà par un investissement dans les séances, retrouver des gestes, les réussir pour se redonner de la confiance… Depuis que je suis arrivé, petit à petit, le curseur monte dans l’intensité, dans la précision. A l’entraînement, je peux me dire que j’ai validé tel palier, donc mon corps est capable, donc je peux aller plus haut ! On ne dirait pas, mais c’est quand même un long processus pour retrouver toutes ses capacités, ses sensations. Je suis en plein dedans ! Je savais que ça allait être long, mentalement j’étais préparé à ça. Le temps fait son effet et je me sens de mieux en mieux.
Le HAC, tu le voyais comment avant de signer ici ?
Comme un club historique, parce que c’est le club doyen, donc il y a un petit côté "à l’ancienne" ! En fait, j’ai souvent joué contre Le Havre en formation avec Lens. Lens-Le Havre, ça décidait qui allait finir premier ! Donc, j’ai toujours vu le HAC comme un super club formateur. Et quand je suis venu ici comme joueur, j’ai toujours aimé l’atmosphère du stade et le stade en lui-même, j’ai toujours trouvé qu’il était très beau. Je suis donc content de pouvoir venir y jouer sous les couleurs du HAC !
A la fin de ton premier contrat pro, à Lens, tu es parti pour Arras, en N2. A l’époque, comment as-tu vécu le fait de redescendre chez les amateurs ?
Ça ne s’est pas bien fini avec Lens, je n’ai pas été au bout du cursus. Comme je n’avais pas joué en pros, c’était un peu bloqué… J’ai donc choisi de rebasculer dans le monde amateur et, franchement, je pense que ça a été une des meilleures décisions de ma carrière. J’ai retrouvé le côté simple du football : moins d’enjeu, moins d’égo… Avoir côtoyé ce milieu-là m’a beaucoup aidé dans la suite de ma carrière. Ce furent deux ans extraordinaires vécus avec Arras, avec des personnes extraordinaires. C’est un step dont j’avais besoin.
Très bonnes ! Le club correspond à ma façon de penser, à ma mentalité, je m’y sens bien, j’ai été très bien accueilli. Franchement, il n’y a que du positif pour l’instant ! Au niveau de la ville, je ne m’y suis pas trop promené, je n’aime pas trop les grandes villes, je préfère aller à Etretat, Fécamp, Honfleur… Mais c’est bord de mer et le cadre est assez agréable à vivre au quotidien.
Bord de mer, tu n’avais pas encore connu dans ta carrière !
Il y a le vent ! (rires) Non mais pour l’instant, ça va, je ne sais pas si c’est une année à part mais on n’a pas eu trop de pluie, je m’attendais à pire ! (rires)
Sportivement, comment juges-tu ton début de saison et celui de l’équipe ?
On fait des choses cohérentes. Ça manque de quelque chose parce qu’on n’a pas assez de points par rapport à ce qu’on a montré. Il faut s’appuyer sur ces choses cohérentes et essayer d’améliorer ce qui fonctionne un peu moins bien. J’ai connu dans ma carrière des saisons où c’était compliqué dès le début… Là, nous avons un petit déficit de points mais il y a pas mal de motifs d’encouragements pour la suite de la saison. A titre individuel, je sors d’une saison blanche. Ce que je veux, c’est reprendre du plaisir, j’en prends au quotidien à l’entraînement, aux matches. Donc, je vois là aussi beaucoup de positif. Maintenant, il faut que je continue à enchaîner les entraînements pour que ma condition physique redevienne ce qu’elle a été.
Justement, comment fait-on pour se remettre dans le rythme et se redonner confiance après une saison comme celle que tu as vécue à Strasbourg, partagée entre les blessures et les choix du coach ?
Ça passe par les séances d’entraînement, il faut essayer de se donner au maximum, de trouver le rythme, et après, quand on a la chance de jouer les matches, ça aide aussi. Mais ça passe déjà par un investissement dans les séances, retrouver des gestes, les réussir pour se redonner de la confiance… Depuis que je suis arrivé, petit à petit, le curseur monte dans l’intensité, dans la précision. A l’entraînement, je peux me dire que j’ai validé tel palier, donc mon corps est capable, donc je peux aller plus haut ! On ne dirait pas, mais c’est quand même un long processus pour retrouver toutes ses capacités, ses sensations. Je suis en plein dedans ! Je savais que ça allait être long, mentalement j’étais préparé à ça. Le temps fait son effet et je me sens de mieux en mieux.
Le HAC, tu le voyais comment avant de signer ici ?
Comme un club historique, parce que c’est le club doyen, donc il y a un petit côté "à l’ancienne" ! En fait, j’ai souvent joué contre Le Havre en formation avec Lens. Lens-Le Havre, ça décidait qui allait finir premier ! Donc, j’ai toujours vu le HAC comme un super club formateur. Et quand je suis venu ici comme joueur, j’ai toujours aimé l’atmosphère du stade et le stade en lui-même, j’ai toujours trouvé qu’il était très beau. Je suis donc content de pouvoir venir y jouer sous les couleurs du HAC !
A la fin de ton premier contrat pro, à Lens, tu es parti pour Arras, en N2. A l’époque, comment as-tu vécu le fait de redescendre chez les amateurs ?
Ça ne s’est pas bien fini avec Lens, je n’ai pas été au bout du cursus. Comme je n’avais pas joué en pros, c’était un peu bloqué… J’ai donc choisi de rebasculer dans le monde amateur et, franchement, je pense que ça a été une des meilleures décisions de ma carrière. J’ai retrouvé le côté simple du football : moins d’enjeu, moins d’égo… Avoir côtoyé ce milieu-là m’a beaucoup aidé dans la suite de ma carrière. Ce furent deux ans extraordinaires vécus avec Arras, avec des personnes extraordinaires. C’est un step dont j’avais besoin.
"Je suis conscient de la chance qu'on a d'être accompagnés"
Tu as peut-être un regard différent par rapport à quelqu’un qui n’a joué qu’en pros…
Je l’ai vécu, donc je sais ce que c’est que de s’entraîner à 19 h sur un quart de terrain parce qu’il y a toutes les équipes de jeunes qui sont là. Ou d’avoir deux douches chaudes sur les dix du vestiaire ! Bon, le problème avait été réparé mais ça nous est arrivé ! (rires) Des trucs qu’on ne connaît pas en pros ! En traversant ça, en ayant vécu ces petits moments de galères, je pense que j’ai dix fois plus profité après, quand je suis revenu dans le monde pro, des choses simples, comme avoir accès à des kinés, à de la récupération bain chaud-bain froid… Ça paraît peut-être basique chez les pros, mais quand on a connu le monde amateur, on profite de tout cela bien plus que quelqu’un de lambda ! Je suis conscient de la chance qu’on a d’être accompagnés de partout pour pouvoir performer.
Et de faire des déplacements en avion, pas en car !
(rires) Bon, on n’a pas fait de déplacements trop longs à l’époque, mais quand je vois maintenant les groupes de N2… Quand ils font sept ou huit heures de bus pour aller jouer… Il faut être passionné !
Que ressens-tu quand le Paris FC vient te chercher à Arras en 2017 ?
A ce moment-là, je viens de signer un CDI de jardinier-paysagiste, et ma femme un CDI d’assistante dentaire, et en plus, elle est enceinte de notre premier enfant. Donc, avec deux CDI, en termes de sécurité, on est plutôt bien ! Là, le Paris FC vient, me propose un contrat pro, mais d’un an. Franchement, au tout début, on a refusé, je ne voulais pas y aller, parce qu’on ne sait pas, il peut y avoir les blessures, ça peut mal se passer… Peu à peu, on a discuté, notamment avec quelqu’un qui n’était pas mon agent mais l’est devenu par la suite. Finalement, le contrat d’un an s’est transformé en 1 + 1, donc c’était déjà un peu plus sécurisé. Et on s’est dit qu’à 25 ans c’était le moment ou jamais ! C’était un club pro, une équipe première. On a tenté ! Avant de signer, je suis quand même allé voir le centre d’entraînement, les alentours… On s’est projeté pour habiter là-bas, parce que quitter ma campagne du Nord-Pas-de-Calais pour habiter à Paris… (rires) Mais au final, l’année s’est super bien passée, en plus quand j’arrive, le club est repêché en Ligue 2, le coach me fait confiance, donc me fait jouer directement en Ligue 2. Ma carrière pro était partie !
Retour sur tes débuts… Tu démarres le foot à 6 ans. Pourquoi choisis-tu le foot ?
La Coupe du Monde 1998 ! Puis mon père jouait au foot dans le club du village, donc j’allais le voir. C’est un ensemble. Et quand j’ai commencé à jouer au foot, j’ai tout de suite aimé ça ! On avait entraînement de 14 h à 15 h 30, mais avec mes copains, on arrivait au terrain à 13 h 30 et on repartait à 18 h 30, les parents regardaient… Tout de suite, c’était foot, foot, foot… Tout de suite !
Avais-tu des idoles dans le foot ?
Quand j’étais petit, j’aimais bien l’équipe du Brésil, j’adorais Ronaldo. J’aimais bien l’Italien Di Biagio, et le gardien Pagliuca. J’adorais ! Après, avec le temps, je regardais plus les joueurs à mon poste, comme Marcelo, Nuno Mendes, Hakimi… Ce ne sont pas des idoles mais des exemples à suivre pour moi et pour les générations qui arrivent à ces postes-là. Ce sont des joueurs que j’aime bien.
Tu signes à Avion à 10 ans, au RC Lens à 14 ans. Quand comprends-tu que tu peux devenir pro ?
A la fin de ma première année au Racing, je pense. A 14 ans, ce sont les 14 Fédéraux, et à partir de cet âge-là, les clubs peuvent recruter un peu plus loin. Jusqu’à 14 ans, ils prennent des joueurs de la région, donc tu es content d’être là-bas, mais le vrai "cut ", c’est si tu es là-bas après 14 ans ! Ça veut dire qu’ils trouvent que potentiellement… C’est là que tu te dis qu’il y a peut-être quelque chose à faire ! Tu passes du foot pur loisirs au foot loisirs mais plus compét’, plus d’enjeu. Donc oui, je pense que c’est à partir de ce moment-là que tu te dis qu’il y a peut-être quelque chose à faire. Mais pour être honnête, je pense que je n’avais pas du tout la maturité à cet âge-là pour cela. J’étais encore en mode "je perds un ballon, ce n’est pas grave", c’était vraiment le plaisir. En fait, je pense que j’ai eu ce déclic dès que je suis arrivé à Arras, vraiment, que j’ai joué pour une équipe première. Ça fait tard ! Avant, j’étais dans mon cocon, j’avais la famille à côté. Mentalement, je n’étais peut-être pas apte à passer le cap pour aller dans le monde adulte. J’ai eu ce déclic à Arras, en jouant avec des joueurs qui avaient 37, 38 ans, des pères de famille, et tu comprends qu’il faut switcher parce que c’est le moment.
A Lens, tu étais interne ou tu rentrais chez toi le soir ?
J’étais interne, je rentrais le week-end. Mais le mercredi, quand on avait une demi-journée, je pouvais rentrer chez moi. C’était un avantage ! Quand je voyais ceux qui habitaient loin, qui venaient d’un pays étranger… Je ne sais pas si j’aurais pu faire ce qu’ils ont fait. Ne pas voir leurs familles, la distance par rapport à l’âge… J’ai eu cette chance d’avoir la famille juste à côté.
Je l’ai vécu, donc je sais ce que c’est que de s’entraîner à 19 h sur un quart de terrain parce qu’il y a toutes les équipes de jeunes qui sont là. Ou d’avoir deux douches chaudes sur les dix du vestiaire ! Bon, le problème avait été réparé mais ça nous est arrivé ! (rires) Des trucs qu’on ne connaît pas en pros ! En traversant ça, en ayant vécu ces petits moments de galères, je pense que j’ai dix fois plus profité après, quand je suis revenu dans le monde pro, des choses simples, comme avoir accès à des kinés, à de la récupération bain chaud-bain froid… Ça paraît peut-être basique chez les pros, mais quand on a connu le monde amateur, on profite de tout cela bien plus que quelqu’un de lambda ! Je suis conscient de la chance qu’on a d’être accompagnés de partout pour pouvoir performer.
Et de faire des déplacements en avion, pas en car !
(rires) Bon, on n’a pas fait de déplacements trop longs à l’époque, mais quand je vois maintenant les groupes de N2… Quand ils font sept ou huit heures de bus pour aller jouer… Il faut être passionné !
Que ressens-tu quand le Paris FC vient te chercher à Arras en 2017 ?
A ce moment-là, je viens de signer un CDI de jardinier-paysagiste, et ma femme un CDI d’assistante dentaire, et en plus, elle est enceinte de notre premier enfant. Donc, avec deux CDI, en termes de sécurité, on est plutôt bien ! Là, le Paris FC vient, me propose un contrat pro, mais d’un an. Franchement, au tout début, on a refusé, je ne voulais pas y aller, parce qu’on ne sait pas, il peut y avoir les blessures, ça peut mal se passer… Peu à peu, on a discuté, notamment avec quelqu’un qui n’était pas mon agent mais l’est devenu par la suite. Finalement, le contrat d’un an s’est transformé en 1 + 1, donc c’était déjà un peu plus sécurisé. Et on s’est dit qu’à 25 ans c’était le moment ou jamais ! C’était un club pro, une équipe première. On a tenté ! Avant de signer, je suis quand même allé voir le centre d’entraînement, les alentours… On s’est projeté pour habiter là-bas, parce que quitter ma campagne du Nord-Pas-de-Calais pour habiter à Paris… (rires) Mais au final, l’année s’est super bien passée, en plus quand j’arrive, le club est repêché en Ligue 2, le coach me fait confiance, donc me fait jouer directement en Ligue 2. Ma carrière pro était partie !
Retour sur tes débuts… Tu démarres le foot à 6 ans. Pourquoi choisis-tu le foot ?
La Coupe du Monde 1998 ! Puis mon père jouait au foot dans le club du village, donc j’allais le voir. C’est un ensemble. Et quand j’ai commencé à jouer au foot, j’ai tout de suite aimé ça ! On avait entraînement de 14 h à 15 h 30, mais avec mes copains, on arrivait au terrain à 13 h 30 et on repartait à 18 h 30, les parents regardaient… Tout de suite, c’était foot, foot, foot… Tout de suite !
Avais-tu des idoles dans le foot ?
Quand j’étais petit, j’aimais bien l’équipe du Brésil, j’adorais Ronaldo. J’aimais bien l’Italien Di Biagio, et le gardien Pagliuca. J’adorais ! Après, avec le temps, je regardais plus les joueurs à mon poste, comme Marcelo, Nuno Mendes, Hakimi… Ce ne sont pas des idoles mais des exemples à suivre pour moi et pour les générations qui arrivent à ces postes-là. Ce sont des joueurs que j’aime bien.
Tu signes à Avion à 10 ans, au RC Lens à 14 ans. Quand comprends-tu que tu peux devenir pro ?
A la fin de ma première année au Racing, je pense. A 14 ans, ce sont les 14 Fédéraux, et à partir de cet âge-là, les clubs peuvent recruter un peu plus loin. Jusqu’à 14 ans, ils prennent des joueurs de la région, donc tu es content d’être là-bas, mais le vrai "cut ", c’est si tu es là-bas après 14 ans ! Ça veut dire qu’ils trouvent que potentiellement… C’est là que tu te dis qu’il y a peut-être quelque chose à faire ! Tu passes du foot pur loisirs au foot loisirs mais plus compét’, plus d’enjeu. Donc oui, je pense que c’est à partir de ce moment-là que tu te dis qu’il y a peut-être quelque chose à faire. Mais pour être honnête, je pense que je n’avais pas du tout la maturité à cet âge-là pour cela. J’étais encore en mode "je perds un ballon, ce n’est pas grave", c’était vraiment le plaisir. En fait, je pense que j’ai eu ce déclic dès que je suis arrivé à Arras, vraiment, que j’ai joué pour une équipe première. Ça fait tard ! Avant, j’étais dans mon cocon, j’avais la famille à côté. Mentalement, je n’étais peut-être pas apte à passer le cap pour aller dans le monde adulte. J’ai eu ce déclic à Arras, en jouant avec des joueurs qui avaient 37, 38 ans, des pères de famille, et tu comprends qu’il faut switcher parce que c’est le moment.
A Lens, tu étais interne ou tu rentrais chez toi le soir ?
J’étais interne, je rentrais le week-end. Mais le mercredi, quand on avait une demi-journée, je pouvais rentrer chez moi. C’était un avantage ! Quand je voyais ceux qui habitaient loin, qui venaient d’un pays étranger… Je ne sais pas si j’aurais pu faire ce qu’ils ont fait. Ne pas voir leurs familles, la distance par rapport à l’âge… J’ai eu cette chance d’avoir la famille juste à côté.
Une vocation contrecarrée de journaliste !

Quel est ton meilleur souvenir dans ta carrière ?
Pour l’instant, c’est la montée avec Metz en 2019. Toute l’année, on était toujours devant, avec un matelas assez important. Tu avais l’impression d’être invincible ! En rentrant sur le terrain, tu savais que ça allait bien se passer, que tu allais bien jouer, que collectivement tu allais gagner… C’est cette année-là peut-être que je me suis senti le plus puissant dans ma carrière ! La montée, le titre, les célébrations… C’est la meilleure année de ma carrière pour l’instant.
A Metz, dimanche dernier, le public t’a beaucoup applaudi à ton entrée, toi qui as joué quatre saisons là-bas. Ça t’a touché ?
J’étais déjà revenu avec Strasbourg, et ç’avait été moitié-moitié. Je pense que j’ai plutôt laissé une bonne image là-bas puisque j’avais toujours tout donné sur le terrain. Après, j’ai fait un choix de carrière qui forcément ne les avait pas satisfaits (NDLR : la rivalité entre le RC Strasbourg et le FC Metz). Donc, je peux comprendre qu’ils aient eu une petite rancune.
Si tu n’avais pas été footballeur, qu’aurais-tu aimé faire ?
J’aurais bien aimé être journaliste. Pas sportif, mais journaliste, je ne sais pas vraiment dans quoi parce que je n’ai pas eu l’opportunité d’aller plus loin à cause du cursus foot. Quand j’étais à l’école, j’aimais bien écrire. J’écrivais, j’écrivais, j’écrivais… Je pense même que j’avais des bonnes notes parce qu’ils devaient avoir pitié, j’écrivais trop, ils devaient se dire : "Celui-là, il s’est donné, on va lui filer une bonne note !" (rires) Je voulais partir en L (NDLR : section littéraire), mais ce n’était pas compatible avec le centre de formation, alors je suis parti en STG, j’ai fait un bac de Sciences et gestion de la communication. Et après, il faut choisir entre foot et école… Clairement, je pense qu’il y a matière à mieux faire dans ce domaine-là dans les centres de formation. Quand le foot marche, c’est bien ! Mais quand ça ne marche pas, que tu as fait à l’école un truc que tu n’aimes pas, pour se lever derrière, c’est dur !
As-tu pensé à ce que tu ferais après ta carrière ?
Pas vraiment ! Quand on est dans le jus comme ça tous les jours, c’est compliqué. J’ai du mal à imaginer l’après. Je sais que j’ai des envies, mais les envies de maintenant, est-ce que ce seront les envies d’après, je n’en sais rien ! Je pense que j’aurai besoin d’un bon bol d’air, d’un bon moment où respirer et évacuer toute la pression, tout le stress que ce métier-là peut générer. Et après on verra ce qu’on peut faire et ce qu’on ne peut pas faire !
Pour l’instant, c’est la montée avec Metz en 2019. Toute l’année, on était toujours devant, avec un matelas assez important. Tu avais l’impression d’être invincible ! En rentrant sur le terrain, tu savais que ça allait bien se passer, que tu allais bien jouer, que collectivement tu allais gagner… C’est cette année-là peut-être que je me suis senti le plus puissant dans ma carrière ! La montée, le titre, les célébrations… C’est la meilleure année de ma carrière pour l’instant.
A Metz, dimanche dernier, le public t’a beaucoup applaudi à ton entrée, toi qui as joué quatre saisons là-bas. Ça t’a touché ?
J’étais déjà revenu avec Strasbourg, et ç’avait été moitié-moitié. Je pense que j’ai plutôt laissé une bonne image là-bas puisque j’avais toujours tout donné sur le terrain. Après, j’ai fait un choix de carrière qui forcément ne les avait pas satisfaits (NDLR : la rivalité entre le RC Strasbourg et le FC Metz). Donc, je peux comprendre qu’ils aient eu une petite rancune.
Si tu n’avais pas été footballeur, qu’aurais-tu aimé faire ?
J’aurais bien aimé être journaliste. Pas sportif, mais journaliste, je ne sais pas vraiment dans quoi parce que je n’ai pas eu l’opportunité d’aller plus loin à cause du cursus foot. Quand j’étais à l’école, j’aimais bien écrire. J’écrivais, j’écrivais, j’écrivais… Je pense même que j’avais des bonnes notes parce qu’ils devaient avoir pitié, j’écrivais trop, ils devaient se dire : "Celui-là, il s’est donné, on va lui filer une bonne note !" (rires) Je voulais partir en L (NDLR : section littéraire), mais ce n’était pas compatible avec le centre de formation, alors je suis parti en STG, j’ai fait un bac de Sciences et gestion de la communication. Et après, il faut choisir entre foot et école… Clairement, je pense qu’il y a matière à mieux faire dans ce domaine-là dans les centres de formation. Quand le foot marche, c’est bien ! Mais quand ça ne marche pas, que tu as fait à l’école un truc que tu n’aimes pas, pour se lever derrière, c’est dur !
As-tu pensé à ce que tu ferais après ta carrière ?
Pas vraiment ! Quand on est dans le jus comme ça tous les jours, c’est compliqué. J’ai du mal à imaginer l’après. Je sais que j’ai des envies, mais les envies de maintenant, est-ce que ce seront les envies d’après, je n’en sais rien ! Je pense que j’aurai besoin d’un bon bol d’air, d’un bon moment où respirer et évacuer toute la pression, tout le stress que ce métier-là peut générer. Et après on verra ce qu’on peut faire et ce qu’on ne peut pas faire !
Taquin, gentil... mais rancunier !
Petit, tu étais comment ? Réservé, extraverti ?
Un mix des deux ! Je n’étais pas le plus extraverti mais je n’étais pas le plus réservé ! J’avais ma petite bande de copains du village… Je ne faisais pas de bêtises méchantes, mais j’étais très taquin. Il est arrivé plusieurs fois que mes parents soient convoqués parce que les profs disaient : "Quand il nous regarde, on dirait qu’il se fout de nous !" Alors que c’était juste le petit sourire qui était taquin ! (rires).
Ta femme est aussi de cette région lensoise ?
Oui, elle a vécu dans le village à côté de chez moi ! On était voisins. On ne l’a appris qu’à 18 ans mais on était voisins !
Quels sont ta qualité première et ton pire défaut, hors terrain ?
C’est plus facile de dire ses défauts que ses qualités. En tout cas pour moi ! Ma qualité première… Je pense que je suis gentil. Je ne suis pas quelqu’un qui génère des problèmes ou qui a un caractère ingérable. Je pense donc que je suis quelqu’un de gentil, jusqu’à une certaine limite, bien sûr ! Et avec le temps, je deviens patient. Avant, quand j’avais un rendez-vous, n’importe où, par exemple à 14 h 30, à 14 h 31, j’étais comme ça (il mime l’énervement). Alors que maintenant je peux attendre 30 ou 40 minutes tranquillement… En défaut, je dirais que je suis rancunier. Je suis très rancunier ! Des moments, il y a des gens un peu plus caractériels, qui s’énervent un peu plus vite que moi, par exemple, et lui, s’est passé, mais moi, ça peut rester des semaines et des semaines juste pour un petit truc. Donc, c’est un défaut d’être autant rancunier que ça !
Hors football, que fais-tu ?
Des choses simples ! On vient d’arriver, et comme les jours off tombent souvent le lundi et donc que les enfants sont à l’école, je vais me promener avec ma femme, découvrir la région. Sinon, j’aime bien regarder la télé, le cinéma, les séries. J’ai commencé à regarder Les Sentinelles. Je suis allé voir le dernier Jurassic Park au ciné cet été, quand j’étais encore à l’hôtel au Havre, j’avais bien aimé. J’ai hâte que le film F1 sorte à la télé. Souvent, j’aime bien soit des histoires vraies, soit des films ou séries historiques, au temps des vikings, des rois, de la Révolution… Je lis moins. A la maison, avec les enfants, c’est rarement calme, alors j’ai moins l’occasion de me plonger dans un livre ! (rires) Ils ont 7 et 3 ans, ça bouge beaucoup !
Regardes-tu du foot, du sport à la télé ?
Je ne loupe pas un grand prix de F1. Quand je regarde, je mets mon portable en mode avion, vraiment, j’adore ça ! Et le foot, par moments, je peux regarder quasiment tous les matches, et à d’autres, black-out total, je ne peux plus ! Ça dépend vraiment. Après, il y a les basiques : les JO, je regarde, le Tour de France, je regarde, tous les trucs faisant partie du paysage.
Te serais-tu vu faire un autre sport ?
Oui, mais pas à haut niveau. J’aime bien courir, j’aurais fait de la course, mais juste pour le plaisir. Je me le réserve après la carrière.
Si tu avais la possibilité de dîner avec des personnes te semblant intéressantes, quel que soit le domaine, qui choisirais-tu ?
J’aimerais bien faire un dîner avec Verstappen, Nadal, et Curry. J’aimerais bien parler avec eux, connaître un peu leur expérience, leur vie à côté…
Propos recueillis par Olivia Detivelle
Un mix des deux ! Je n’étais pas le plus extraverti mais je n’étais pas le plus réservé ! J’avais ma petite bande de copains du village… Je ne faisais pas de bêtises méchantes, mais j’étais très taquin. Il est arrivé plusieurs fois que mes parents soient convoqués parce que les profs disaient : "Quand il nous regarde, on dirait qu’il se fout de nous !" Alors que c’était juste le petit sourire qui était taquin ! (rires).
Ta femme est aussi de cette région lensoise ?
Oui, elle a vécu dans le village à côté de chez moi ! On était voisins. On ne l’a appris qu’à 18 ans mais on était voisins !
Quels sont ta qualité première et ton pire défaut, hors terrain ?
C’est plus facile de dire ses défauts que ses qualités. En tout cas pour moi ! Ma qualité première… Je pense que je suis gentil. Je ne suis pas quelqu’un qui génère des problèmes ou qui a un caractère ingérable. Je pense donc que je suis quelqu’un de gentil, jusqu’à une certaine limite, bien sûr ! Et avec le temps, je deviens patient. Avant, quand j’avais un rendez-vous, n’importe où, par exemple à 14 h 30, à 14 h 31, j’étais comme ça (il mime l’énervement). Alors que maintenant je peux attendre 30 ou 40 minutes tranquillement… En défaut, je dirais que je suis rancunier. Je suis très rancunier ! Des moments, il y a des gens un peu plus caractériels, qui s’énervent un peu plus vite que moi, par exemple, et lui, s’est passé, mais moi, ça peut rester des semaines et des semaines juste pour un petit truc. Donc, c’est un défaut d’être autant rancunier que ça !
Hors football, que fais-tu ?
Des choses simples ! On vient d’arriver, et comme les jours off tombent souvent le lundi et donc que les enfants sont à l’école, je vais me promener avec ma femme, découvrir la région. Sinon, j’aime bien regarder la télé, le cinéma, les séries. J’ai commencé à regarder Les Sentinelles. Je suis allé voir le dernier Jurassic Park au ciné cet été, quand j’étais encore à l’hôtel au Havre, j’avais bien aimé. J’ai hâte que le film F1 sorte à la télé. Souvent, j’aime bien soit des histoires vraies, soit des films ou séries historiques, au temps des vikings, des rois, de la Révolution… Je lis moins. A la maison, avec les enfants, c’est rarement calme, alors j’ai moins l’occasion de me plonger dans un livre ! (rires) Ils ont 7 et 3 ans, ça bouge beaucoup !
Regardes-tu du foot, du sport à la télé ?
Je ne loupe pas un grand prix de F1. Quand je regarde, je mets mon portable en mode avion, vraiment, j’adore ça ! Et le foot, par moments, je peux regarder quasiment tous les matches, et à d’autres, black-out total, je ne peux plus ! Ça dépend vraiment. Après, il y a les basiques : les JO, je regarde, le Tour de France, je regarde, tous les trucs faisant partie du paysage.
Te serais-tu vu faire un autre sport ?
Oui, mais pas à haut niveau. J’aime bien courir, j’aurais fait de la course, mais juste pour le plaisir. Je me le réserve après la carrière.
Si tu avais la possibilité de dîner avec des personnes te semblant intéressantes, quel que soit le domaine, qui choisirais-tu ?
J’aimerais bien faire un dîner avec Verstappen, Nadal, et Curry. J’aimerais bien parler avec eux, connaître un peu leur expérience, leur vie à côté…
Propos recueillis par Olivia Detivelle
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02/11/2025 Toulouse - HAC