Avant HAC - Monaco : un samedi soir à paillettes !

Ce n’est pas une péninsule, à la rigueur un cap, mais c’est en tout cas un roc… Un rocher, même ! Monaco s’est certes fait sa place géographiquement, culturellement, « peoplement », mais s’est aussi fait connaître footballistiquement, au point de s’imposer parmi les grands du football français. Il faut dire que huit titres de champion, cinq coupes de France, une coupe de la Ligue, et des joueurs formés tels que Henry, Trézéguet, Lilian Thuram, Amoros, Mbappé (entre autres), ça vous pose un club… et ça vous placarde sur tous les murs, en 4 x 3, une affiche de gala au Stade Océane, lequel est, à nouveau, aguiché, et fermé.

D’autant que le Monaco 2023-24 semble bien valoir quelques grands crus précédents… Troisièmes avec 23 points, à deux longueurs du leader niçois, deuxième meilleure attaque derrière le PSG (25 buts), les hommes d’Adi Hütter réalisent un début de saison tonitruant, emmenés par un Golovin percutant (5 buts, 2 passes décisives), véritable maître à jouer de l’ASM. Mais s’il n’y avait qu’un joueur à mettre en échec pour neutraliser notre adversaire du jour, ce serait trop simple… Parce que les pièces du jeu monégasque sont toutes plus talentueuses les unes que les autres ! Jugez-en : Ben Yedder (5 buts), Minamino (3 buts), Balogun (3 buts), Akliouche (3 buts), sans oublier Singo, Fofana, Zakaria… et autres individualités formant un collectif pour le moins aussi clinquant que Monte Carlo by night, éblouissant en tout cas la Ligue 1 depuis août dernier.

Un défi que le HAC, qui occupe une très belle septième place (14 points), devra relever. Face aux virtuoses monégasques, il faudra réciter son football sur le bout des crampons, en l’agrémentant des valeurs havraises de solidarité, de vigilance, de sérieux, de combat ! Une recette ayant fait ses preuves à Toulouse dimanche dernier, lors d’une rencontre d’où le plaisir et le HAC sortirent victorieux, dépassant de fait un principe de réalité bien prégnant entre la VAR, les arrêts de Guillaume Restes, et les interruptions de match… Et une fois ce principe ôté, demeurent les émotions d’un match d’ores et déjà au panthéon des déplacements chez les Ciel&Marine, supporters, joueurs, staff confondus ! Alors, pour prolonger ce plaisir, pour enchaîner, pour réaliser une performance XXL face à un adversaire dont le costume ne se trouve pas dans les rayons du prêt-à-porter, le HAC devra lui aussi enfiler une tenue de gala, peut-être moins pailletée mais tout aussi seyante. Histoire, en ce samedi soir, d’enfiévrer un public tout prêt à frissonner de bonheur…

O.D.