Avant Toulouse - HAC : et si on remettait ça ?

Six unités au compteur au soir du 18 octobre, douze une dizaine de jours plus tard : voilà une multiplication des points qui pourrait faire rêver bon nombre non seulement de catéchumènes mais aussi de capitalistes ! Pourtant, à l’échelle du football national, le HAC fait plutôt partie de la working class, avec des valeurs de travail, de courage, de solidarité. Des valeurs lui ayant permis de se maintenir deux années de suite et le plaçant actuellement au 11e rang du classement après être parvenu à renverser, en deux journées, l’AJ Auxerre sur sa pelouse et le Stade Brestois 29 à domicile.

Deux victoires qui changent la vie ! Vous admettrez que les lendemains de défaites, nous avons cette fâcheuse tendance à nous agacer rapidement des vicissitudes de l’existence : renfrognés, l’insulte automobile facile, le verbe haut et la vue basse, nous cherchons sur les chemins le moindre caillou sur lequel décharger notre trop-plein de rancœur. Vous sentez le vécu, l’ire entre les lignes ? En revanche, un soir de victoire nous transporte, nous donne envie d’embrasser la terre entière, de tout pardonner, et même, soyons fous, de sourire à ce malotru venant de griller la priorité (et qui râle, en plus !). Alors, après deux victoires de suite, émaillées de deux clean-sheets, on touche au nirvana… Tout est « nevermind » ! Seule préoccupation : le déplacement à Toulouse et l’envie de conserver cet état de grâce…

Ô Toulouse ! Neuvièmes avec 14 points, soit possédant deux longueurs d’avance sur les Hacmen, les Haut-Garonnais sortent d’un nul (2-2) au Stadium face à Rennes, alors qu’ils étaient menés 2 à 0, un résultat semblant logique. Mais le Téfécé est capable de tout ! Notamment de l’emporter à Lyon (2 à 1, 7e journée) ! Ce qui est peut-être un détail pour vous mais qui pour nous en dit beaucoup sur la qualité d’un effectif que Carles Martinez Novell n’avait qu’à peine fait tourner entre la défaite à Monaco samedi (1-0) et le nul devant les Bretons mercredi : un seul changement, avec la titularisation de l’expérimenté Djibril Sidibé à la place d’Emersonn. Faut-il alors penser que le technicien espagnol fera tourner face au HAC ? Possible… Il y a en tout cas matière à se méfier dans cet effectif entre les attaquants Frank Magri (4 buts à son actif) et Yann Gboho (3), le défenseur anglais Charlie Cresswell (3), excellent face à Rennes, le milieu norvégien Aron Donnum (3 passes décisives), sans oublier le gardien Guillaume Restes, international Espoirs, le solide défenseur danois Rasmus Nicolaisen, ou encore l’Américain Mark McKenzie. Des joueurs évidemment triés sur le Violet pour satisfaire des ambitions s’affirmant au fil des saisons et s’appuyant sur un budget semblant tourner autour de 50 millions d’euros. Soit deux fois plus que le HAC.

Un HAC en confiance, s’étant enlevé pas mal de pression dans cette semaine à trois matches en remportant les deux premiers. Le danger ? S’enflammer ! Un risque au ras des pâquerettes (des violettes en l’occurrence ce dimanche) tant on est ici conscient de la difficulté de la tâche, du prix, en litres de sueur, en heures de travail, du moindre point et des jolies performances réalisées en termes de jeu. Si le HAC est l’équipe de Ligue 1 concédant le moins d’occasions (derrière le PSG), c’est aussi parce qu’il aime avoir le ballon et qu’il l’utilise bien ! Bien que vraisemblablement encore privés d’Ally Samatta, les Ciel&Marine tenteront de poursuivre cette brillante série de victoires. Pour se faciliter la suite de la mission maintien, évidemment, l’objectif final. Sera-ce la bagarre ? Oui, OK, le HAC est ad hoc. S’imposer au pays de Nougaro, voilà qui serait du mastoc…

O.D.

Ligue 1 McDonald’s, J11 : Toulouse FC – HAC, dimanche 2 novembre 2025, 17 h 15, Stadium