HAC - Le Mans : 0 - 1 (ap). Si cruel…

Le championnat étant mis entre parenthèses cette semaine, les « Ciel et Marine » devaient rentrer dans ce seizième de finale sans arrière-pensée. Le onze de départ choisi par Frédéric Hantz ne réservait aucune grande surprise, si ce n’est les titularisations de Diallo et Sambou, ainsi que la présence d’Alla aux côtés d’Aït Ben Idir dans l’entrejeu. En face, les Manceaux n’étaient pas venus pour relancer le HAC.

Dominateur avec son équipe-type dans les premières minutes, le MUC 72 ne trouvait pas la faille d’une défense havraise appliquée. Et quand Helstad offrait à Gervinho un duel avec Placide, le HAC pouvait compter sur son dernier rempart pour dévier le ballon sur son poteau (18ème). Maïga se cassait aussi les dents sur les gants d’un gardien impeccable, même si l’alerte n’était pas aussi bouillante (34ème).

Néanmoins, le HAC était loin d’être ridicule. Volontaires, agressifs et bien souvent menaçants, les « Ciel et Marine » auraient bien trouver l’ouverture. Mais comme sur les tentatives d’Aït Ben Idir (12ème) ou d’Anin (40ème), idéalement placés à la conclusion de mouvements collectifs fluides, il y avait en permanence une jambe mancelle pour contrarier les entreprises normandes. Diallo disposait lui aussi d’une « cartouche », esseulé aux six mètres, à la réception d’un coup-franc excentré de Lesage, mais le contrôle du Malien était approximatif (28ème).

Le deuxième mi-temps était plutôt paradoxale. On sentait les Havrais appliqués, globalement dominateurs, mais rarement adroits dans la dernière passe. Les Manceaux, eux, se contentaient de contenir les assauts normands, et plaçaient quelques contres. Deux d’entre eux auraient pu permettre au MUC 72  d’ouvrir le score, mais ni Helstad, repris parfaitement par Baca (64ème), ni Gervinho maladroit devant Placide (66ème) ne trouvaient l’ouverture.

Mais les Havrais persévéraient et parvenaient, par l’intermédiaire de Diallo, à faire frémir les Manceaux. Après avoir semé Cerdan, le Malien filait seul au but et pensait bien prendre le meilleur sur Pelé. Malheureusement, son plat du pied filait à quelques centimètres du poteau droit…

Malgré une nouvelle alerte « Rouge et Jaune » suite à un mauvais dégagement de Baca (73ème), la pression restait havraise jusqu’à la fin du temps réglementaire, mais les Normands ne parvenaient pas à forcer la décision. Diallo aurait néanmoins dû provoquer l’expulsion de Ben Frej, l’attaquant havrais étant mis au sol alors qu’il partait défier une nouvelle fois Pelé (84ème).

Il fallait donc disputer les prolongations pour trouver un vainqueur. Une issue logique, en fin de compte. Anin percutait d’abord plein axe avant de servir Boli aux abords de la surface. L’attaquant havrais laissait passer pour Alla, qui pensait bien conclure du pied gauche, mais Pelé était impeccable (93ème). Trois petites minutes plus tard, un mouvement d’école signé Maïga et Helstad débouchait sur une frappe de Stromstad aux seize mètres, mais le Norvégien ne trouvait que le haut de la transversale (96ème).
 

L’occasion suivante était fatale au HAC. Franquart relançait maladroitement sur Gervinho. L’Ivoirien usait de sa vitesse pour déborder côté droit et adresser finalement un centre fuyant à Helstad, seul, à trois mètres du but (0-1, 99ème). Les Havrais venaient de donner le bâton pour se faire battre…

Les « Ciel et Marine » maintenaient malgré tout le rythme et les Manceaux passaient une deuxième période de prolongation très stressante. Les intentions étaient là, mais les jambes ne répondaient plus. Sur un ultime coup-franc lointain frappé par Placide, les Havrais faisaient frissonner une dernière fois les âmes sarthoises, en vain.   

La victoire du MUC 72 était presque aussi cruelle que celle enregistrée en championnat, le 4 octobre 2008, acquise elle aussi après la 90ème minute...

Arnaud Boubet