Metz - HAC: 2 - 0. Ça se complique

Au coup de sifflet final, c'est un mélange de frustration et de colère qui bouillonnait dans les têtes havraises. Il y avait d'abord cette déception d'avoir laissé les Messins consolider leur place sur le podium grâce à un succès par deux buts d'écart qui ne reflète pas forcément la physionomie de la rencontre. Mais même si la victoire messine n'a rien de scandaleuse, les « Ciel et Marine » pouvaient une nouvelle fois pester contre un arbitrage toujours pas à la hauteur de l'évènement.

Ce sentiment d'injustice, Monsieur Auroux l'a imposé aux joueurs de Cédric Daury en pointant à deux reprises le point de penalty dans des situations plus ou moins contestables. On ne peut pas forcément lui en vouloir sur la première sentence, peu avant la pause, puisque même les divers ralentis laissent place aux doutes. Aït Ben Idir avait-t-il fauché Gueye à l'intérieur de la surface? On ne le saura jamais. Le milieu havrais plaida immédiatement non coupable, mais l'amplification du défenseur messin avait déjà convaincu l'arbitre de la rencontre, et Johansen ne se faisait pas prier pour débloquer la partie (1-0, 42ème). Quant au deuxième penalty accordé aux Lorrains, plus imaginaire que contestable, il provoqua le coup de sang de Placide. Impeccable dans sa sortie sur Johansen, le gardien havrais était pourtant sanctionné, puis exclu pour sa protestation trop virulente. Le milieu messin prenait alors un malin plaisir pour clore les débats en trompant Nestor, gardien de secours puisque les trois changements avaient déjà été opérés côté normand (2-0, 90ème+3).

Dur à digérer pour des Havrais qui avaient pourtant attaqué le match par le bon bout et qui auraient pu atteindre la pause avec un score en leur faveur. Une première erreur arbitrale avait en effet privé Gigliotti d'un duel avec Marichez (13ème). Mesloub, idéalement servi par Bonnet, avait ensuite pris sa chance au coeur de la surface alors que Gigliotti semblait mieux placé pour conclure (19ème).

Il faut toutefois se rappeler que le FC Metz était également passé tout proche du break juste avant la pause par Mendy, repris in extremis au moment de conclure par Kana-Biyik (45ème+1), mais aussi juste après, par Omotoyossi, lancé face à Placide par Cardy, mais maladroit dans la conclusion (47ème). Mais le tournant du match est ailleurs. A dix minutes de la fin, Bonnet offrait à Mesloub l'occasion d'égaliser à l'issue d'une remontée fracassante. A cause d'un contrôle trop long, l'ancien Istréen manquait son duel d'un ballon piqué du gauche dévié par Marichez (80ème). L'épilogue de la rencontre en est d'autant plus frustrante.

Aujourd'hui, le HAC compte sept points de retard sur son adversaire du soir, troisième. A douze journées du verdict final, l'affaire se complique. Seule une bonne série débutée dès vendredi contre Dijon pourrait permettre aux « Ciel et Marine » d'y croire encore.

Arnaud Boubet

Metz – HAC 2-0 (1-0).
Stade Saint-Symphorien.
13487 spectateurs.
Arbitre: Jérôme Auroux.
Avertissements: Biancalani (66ème), Cardy (71ème) et Rocchi (82ème) pour Metz. Le Marchand (72ème), Placide (92ème) et Ba (93ème) pour le HAC.
Expulsion: Placide (93ème) pour le HAC.
Buts: Johansen (42ème s.p et 90ème+3 s.p) pour Metz.

Composition des équipes:
Metz: Marichez (cap) – Gueye, Frechaut, Diagne, Biancalani – Mendy, Cardy, Johansen, Bessat (puis Pied à la 70ème) – Wiltord (puis Mutsch à la 83ème), Omotoyossi (puis Rocchi à la 51ème).
Non-utilisés: Mokhtari et Bourgeois.
Entraîneur: Yvon Pouliquen.

HAC: Placide – Nestor, Ba, Kana-Biyik, Le Marchand (puis Noro à la 81ème) – Aït Ben Idir – Lesage (puis Davidas à la 63ème), Anin, Mesloub, Bonnet – Gigliotti (puis Diallo à la 63ème).
Non-utilisés: Revault et Fofana.
Entraîneur: Cédric Daury.