Sochaux - HAC : 1 - 1. Entre joie et amertume.

La longue trève internationale a laissé du temps à Jean-Marc Nobilo pour revoir ses plans. Norbert, Nikezic et Boli découvraient le statut de titulaire au sein d'un onze havrais exceptionnellement vêtu de blanc. Alla et Nestor retrouvaient également la pelouse, au dépens de joueurs comme Lesage et Aït Ben Idir, contraints au banc, voire Sambou et Fauré, restés en Normandie.

Les premières minutes laissaient entrevoir un HAC solide, déterminé et ambitieux. Avec les alertes Santos (6ème), Mézague (13ème) et Santos (34ème), les coéquipiers de Revault constataient que leur dernier rempart était inspiré. La première situation normande réellement dangereuse aurait pu venir d'un coup-franc des vingt mètres d'Alla, repositionné milieu relayeur, mais la tentative du Marocain trouvait les gradins (18ème).

L'ultime quart d'heure du premier acte était à sens unique. En effet, les Havrais, jusqu'à maintenant brouillons dans la dernière passe, réussissaient enfin à prendre en défaut l'arrière-garde doubiste. Boli, en mode Ronnie, crucifiait Daf d'une virgule avant d'être contré en cherchant Alassane d'un centre au premier poteau (38ème). Il n'obtenait qu'un corner, mais celui-ci aurait bien pu permettre à Nestor d'écoeurer Richert d'une tête croisée, mais l'éternel sochalien claquait le cuir au dessus de sa barre. Deux petites minutes plus tard, Boli se manifestait encore aux abords de la zone de vérité: il décalait là Dieuze, mais la lourde frappe de l'ancien Toulousain contraignait Richert à une nouvelle prouesse (40ème). Loins d'être résignés, les « Ciel et Marine » essayaient encore. Baca trouvait la poitrine de Nikezic d'une longue touche. Le Monténégrin, brillant et courageux depuis le début du match, reprenait en pivot et trouvait Alassane aux six mètres. La réussite et l'efficacité étaient enfin là! Contrôle du droit, frappe enroulée du gauche, lucarne opposée... Le HAC pouvait rentrer aux vestiaires avec le sourire (0-1, 45ème)!

L'enthousiasme havrais perdurait en deuxième période. Norbert, bien servi par Boli, manquait de conviction dans sa demi-volée (48ème). Alla tentait de surprendre Richert d'un coup-franc excentré lobé, mais le gardien sochalien se montrait vigilant (56ème). Francis Gillot avait pourtant revu ses plans à la pause, en oubliant son 4-3-3 bancal pour un 4-4-2 plus classique. Mais sa tactique n'y faisait rien: l'envie était havraise!

Seulement, la mauvaise habitude des « Ciel et Marine » faisait encore des siennes... Avec cet avantage au score, les joueurs de Jean-Marc Nobilo reculaient inconsciamment et voyaient le danger se rapprocher de leur but. La double occasion brûlante Erding – Mézague forçait Revault puis Nestor à des exploits remarquables sur leur ligne (65ème). Les Havrais savaient donc se qu'il ne fallait pas faire. Et pourtant... Dalmat frappait anodinement devant le but, Birsa devançait Baca et chutait en contrôlant. Il parvenait à frapper bien qu'au sol, et à tromper, d'une réussite déconcertante, un Revault malchanceux (1-1, 72ème). Un vrai coup de massue...

Le HAC n'adoptait cependant pas le même comportement qu'à Nancy ou Toulouse. Sa volonté n'était pas seulement de garder ce nul, il voulait reprendre l'avantage! Alla (74ème) et Boli (78ème) ne passaient pas loin du but salvateur. Alassane, lui, le frôlait... La balle de match, il l'avait au bout de son pied gauche. Esseulé face au but, l'attaquant havrais fusillait Richert au corps. Trop imprécise, sa tentative était boxée sans grande difficulté (85ème). C'était là le dernier espoir havrais de gâcher définitivement le 80ème anniversaire sochalien...