Alexandre Bonnet: "Pas fermé à l’idée de pousser plus loin mes études"

Alex, explique nous ton parcours scolaire avant de débuter ta carrière professionnelle.
J’ai fait un sport-études au lycée de la Venise-Verte lorsque j‘étais à Niort, avec un bac scientifique, je me suis ensuite arrêté à ce niveau. Déjà, à ce moment-là, ne pas négliger mes études me paraissait important pour la suite, mais lorsque le foot commence à prendre beaucoup de place dans notre vie, on a tendance à finalement mettre les études de côté. J’ai eu l’opportunité de jouer au haut niveau très rapidement, et forcément cela occupe toutes nos pensées, on ne se focalise que sur le ballon. Toutefois, si c’était à refaire, je pense que plus tôt dans ma carrière j’aurais suivi d’autres formations pour essayer de toucher à différentes choses, me permettant peut-être ainsi d’y voir plus clair pour les années suivantes.

Et pendant toutes ces années de footballeur, t’es-tu projeté très tôt vers l’après football ou cela est-il récent ?
Rapidement, vers 25 ans, je me suis dit que ce serait bien de reprendre une activité cérébrale et un cursus scolaire. Mais j’ai un petit défaut qui est de remettre les choses à plus tard et c’est vrai que j’ai laissé filer les années. Il y a deux ans, lorsque j’ai prolongé mon contrat avec le HAC, le service reconversion de l’UNFP m’a proposé de faire une formation STAPS par correspondance. Je me suis alors dit que c’était le bon moment pour me lancer.

Parle-nous de cette formation STAPS par correspondance que tu suis !
C’est un diplôme par correspondance sur deux ans, un DUGOS (Diplôme Universitaire Gestionnaire des Organisations Sportives). J’étudie des modules tous les deux mois sur toutes les composantes d’un club sportif. C’est du droit, du marketing en passant par de la comptabilité, ce sont plein de nouveaux modules que je découvre lors des cours, et tous les deux mois, je dois rendre des dossiers.

Rester dans le domaine du sport est un objectif après ta carrière ?
Oui, c’est même une priorité, et si possible dans le foot compte tenu de mon expérience de joueur professionnel.

Tout cela, tu le mets en pratique ?
Je mets cela en pratique en effet avec le club de la Solidarité Sportive de Gournay, que je remercie au passage de m’accueillir, et qui me permet de suivre cette formation à distance. J’ai eu un bon échange avec le président du club, ça s’est bien passé. Il m’arrive également de participer à des évènements du club ou à des réunions, mais cela est en plus de ma formation, c’est pour rendre service. Tout ce que je rends à l’Université, je le transmets ensuite au club de Gournay. Mon but est de trouver des axes de développement pour ce club, j’espère qu’ils auront l’occasion de piocher quelques bonnes idées. Si cela peut faire avancer le club, j’en serai ravi.

As-tu déjà des idées de reconversion ?
A ce jour, je n’ai pas encore d’idées précises. Cet été, j’ai plusieurs échéances importantes à venir : scolairement, j’aurai un mémoire à rendre et une soutenance orale à Lyon, et au niveau footballistique je serai en fin de contrat, donc ce sont plein de paramètres à la fois excitants et stressants. En fonction de ce diplôme, si tout se passe bien et que j’arrive à obtenir ce Bac +2, je ne suis pas fermé à l’idée de pousser plus loin mes études et à aller chercher une licence. Cette formation m’a apporté beaucoup de choses, j’ai touché à pas mal de secteurs différents, cela me permet de me dire que ça, je ne le ferai pas, ou que ça, pourquoi pas. Pour autant, je n’ai pas une idée précise sur ce que je ferai après.

Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier