22 octobre 2010

Benjamin Genton, l’interview décalée: « Je suis fier de ce que j’ai fait »

 

Lorsque vous aurez lu cette interview, vous connaitrez tout ou presque de Benjamin Genton, un personnage humble, intéressant, et tellement sympa…

 

Parle-moi un peu des Genton’s Brothers ?
Benjamin Genton : « Cela remonte à quatre ou cinq ans. Le samedi après-midi, Luis Fernandes et mon frère Florian présentaient  une émission d’avant-match sur RMC avec une séquence un peu décalée sur les coulisses intitulée : « Les Genton’s Brothers. » Ca durait cinq minutes, mais on rigolait bien. Cela s’est arrêté avec le départ de mon frère de RMC. Depuis, il y est revenu, mais ce n’est plus d’actualité. »

Tu es footballeur pro, ton frère journaliste sportif, spécialiste de football : Genton rime avec football, enfin presque ?
B.G : Mon petit frère voulait faire journaliste sportif depuis tout petit. Quand on jouait avec la console, il commentait les matches. Je suis très content pour lui, car il a réussi à faire ce qu’il rêvait de faire. RMC, Orange, puis retour à RMC, c’est bien ! Mon grand frère n’est pas dans le football pro, mais il joue au foot. On a une équipe de potes dans un championnat du dimanche matin à Bièvres (Essonne), je m’implique dedans, mes deux frères ont une licence là-bas, mon père est dirigeant du club, c’est génial. C’est une longue histoire avec le football chez les Genton.

Tu as gouté à la communication avec ton frère, est-ce une possibilité de reconversion après ta carrière ?
B.G : « Ca pourrait me plaire, c’est sûr ! Maintenant, il faut voir sous quelle forme. Je suis vraiment un très grand passionné de football, et j’ai toujours dit qu’après ma carrière j’espérais rester dans le milieu du football, mais où, comment, pour quoi faire? Je ne sais pas exactement, mais la com pourrait être une piste.

Ton frère dit que tu as 350 milliards de potes, tu dois vraiment être un mec sympa ?
B.G : (Rire !) : « Je ne dis pas que « tout le monde il est gentil, tout le monde est beau », mais je pars toujours du principe qu’il faut bien s’entendre et bien rigoler pour qu’un groupe fonctionne correctement. C’est vrai que j’ai beaucoup d’amis. Je me plais comme cela, je suis très attaché à cette valeur. Mais il en a quand même un peu rajouté, le frangin ! »

Est-ce vrai que le meilleur des trois frères Genton en football n’est pas forcément celui que l’on croit ?
B.G : « Le plus doué, c’était mon grand frère. Paradoxalement, il est le seul de nous trois qui ne vit pas du football. Il était gardien de but. Il a joué à Versailles avec entre autres Thierry Henry. Il était super, super doué. A la période de l’adolescence, il a lâché petit à petit le football. Il préférait les sorties, ne plus se prendre la tête aux entraînements. Très sincèrement, je pense qu’il est passé à côté d’une belle carrière. On en reparle ensemble. Il dit n’avoir aucun regret. Dommage, car c’était réellement le plus doué de nous trois. »

A Lorient, tu as souvent été remplaçant, et, pourtant, tu as souvent joué lors des gros matches, Marseille,  Lyon, Bordeaux… et donc forcément face aux meilleurs attaquants du championnat de France. Lequel t’a posé le plus de problèmes ?
B.G : « C’est vrai, ça ! Quand il y avait un suspendu ou un blessé, c’était souvent face à un gros. J’ai joué Paris au Parc, Marseille au Vélodrome, Lyon à Gerland, Bordeaux à Chaban-Delmas, j’en garde de  super bons souvenirs. Parmi les attaquants qui m’ont le plus impressionné, il y en a surtout deux : Niang, parce que c’est un joueur très très rapide  et très intelligent dans ses appels. Il est toujours à la limite du hors jeu, il ne défend pas, donc, il joue tous les coups offensifs à fond. Mais le plus complet, c’est Chamack, un super attaquant qui nous a souvent beaucoup embêtés. C’est valorisant d’avoir joué contre des joueurs de ce calibre. »

Tu as même joué contre Drogba ?
B.G : « Oui, mais c’est différent. Je jouais à Créteil et lui au Mans. Il était même remplaçant et moi titulaire. Il débutait sa carrière. Quand on voit où il en est aujourd’hui, c’est sympa d’avoir joué contre lui. »

Il y a une page sur Facebook intitulée : « Pour que Benjamin Genton soit titulaire dans la défense lorientaise » Est-ce toi qui as soufflé le titre parce que tu ne jouais pas suffisamment ? (Rire !)
B.G : (éclat de rire !) Je plaide non coupable. Franchement, je n’y suis pour rien. Des potes m’en ont parlé. C’est vraiment sympa, mais je ne l’ai jamais vu. (Rire !)

Si tu devais avoir un regret, un seul, ce serait lequel ?
B.G : « Pour être tout à fait franc, je n’ai pas de regrets. Depuis mon plus jeune âge, j’espèrais jouer en professionnel, jouer un jour en Ligue 1. Mon plus grand rêve a même été exaucé. Lorsque mon père nous emmenait au Parc des Princes quand j’avais 10, 12 ans, je lui avais dit : « Tu verras, un jour, je foulerai cette pelouse ». Je peux te dire que le jour où je l’ai foulée, mon père était dans les tribunes, et il y avait beaucoup d’émotion. Après ça, il ne peut pas y avoir de regrets. Bien sûr, comme tout le monde, j’aurais aimé jouer en équipe de France, faire davantage de matches en Ligue 1, mais, ce que j’ai fait, j’en suis très fier. Il faut savoir être objectif. Je ne suis pas un très grand joueur, je n’ai pas les qualités pour aller au-dessus, c’est aussi pour cela que je suis fier de ce que j’ai fait. »

Il paraît que tu es un féru d’histoire du sport. Cette passion vient-elle de tes études en fac d’éducation physique et sportive ?
B.G : «  C’est vrai qu’en STAPS on parlait pas mal d’historique du sport, mais cette passion a commencé très jeune. Je m’intéressais un peu à tout, je lisais beaucoup L’Equipe. Avec mon petit frère, on se faisait des petits quiz sur l’historique du foot.

Alors, une question historique : dans quelle ville a été créé le premier club de France ?
B.G : (rire !) Le club doyen de France est donc le HAC. C’est pour cela aussi que le HAC se doit d’être en Ligue 1, c’est évident !

Si je te parle de Benoît et Bruno Cheyrou, tu connais bien, je crois ?
B.G : (rire !) On dit que l’on est cousins, mais en fait leur mère et la mienne sont les deux meilleures amies d’enfance. Elles se sont connues en maternelle. On a donc grandi ensemble. A 12, 13, 14 ans, on faisait les stages de foot ensemble, on allait chez les uns et les autres. Ce sont des amis très proches.

Vous êtes-vous souvent rencontrés sur les terrains de football ?
B.G : « Oui, en jeunes. C’est surtout mon grand frère qui jouait contre Bruno. Moi, j’étais un peu plus jeune qu’eux, par contre, au niveau pro, on s’est rencontré plusieurs fois, c’était toujours marrant, mais comme on dit : une fois que l’on est sur le terrain, il n’y a plus d’amis.

La dernière question : la magie vous passionne-t-elle au point d’inviter un magicien à votre mariage ?
B.G : « Cela a été un très beau cadeau. Un couple d’amis connaissait ce magicien. Ils ont voulu nous offrir sa venue à notre mariage. Ce jeune homme était très talentueux. Avec ma femme, on n’en a malheureusement pas assez profité, mais les invités l’ont trouvé très bien. »

Propos recueillis par Pascal Leclerc

 

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