Caen - HAC : 2 - 0. A oublier très vite

La fin de série était annoncée. Restait à savoir de quel côté elle allait être occasionnée. Les Havrais se rendaient ce lundi à d'Ornano avec une dynamique à conserver de 5 sorties sans revers, mais aussi en quête d'un tout premier succès loin du Stade Océane. Les Caennais, eux, étaient dans l'obligation de mettre un terme à une triste série de 4 défaites de rang à domicile. Suffisant pour transformer ce match décalé de la 13e journée en tournant.

Qui dit match particulier, dit bien souvent dispositions particulières. Sans Rivière, Cédric Daury a opéré quelques retouches dans son animation offensive. Il a préféré au 4-4-2 un 4-5-1 plus prudent avec Nouri en soutien de Koïta. Autres choix de l'entraîneur havrais, le retour de Rivierez au poste d'arrière droit, débouchant sur le glissement de Louvion dans l'axe à la place de Genton, et la présence de François dans l'entrejeu, à la place de Mesloub, sur le banc. Côté bas-normand, on a opté pour une ligne défensive à 5 éléments pour laisser Duhamel seul en pointe. Le principal danger caennais en l'absence de Fajr. L'ancien Messin n'a d'ailleurs pas tardé à se manifester en concluant une percée audacieuse par une frappe trop croisée (13e).

Il s'agissait là de la première frappe menaçante de la rencontre, et elle intervenait au coeur d'une belle entame havraise. Elle avait le don de transcender des Malherbistes plutôt timorés et passifs. Après ça, les Havrais ont été contraints à reculer sans toutefois subir, malgré quelques ballons chauds et une frappe trop enlevée de Guerreiro (27e). Seulement voilà, à force de laisser le SMC s'inviter aux abords de sa surface, le HAC s'exposait à un exploit individuel. Et malheureusement, il arrivait des pieds de Montaroup, discret jusqu'alors. Un missile de 20 mètres sous la barre de Boucher débloquait le panneau d'affichage, et contraignait les « Ciel & Marine » à réagir, encore une fois (1-0, 34e).

Avant la mi-temps, ils n'ont pas eu le temps de le faire, même si le coup-franc dévié de Koïta a bien failli tromper Perquis, impressionnant sur ce coup (43e). Ils ont tenté de le faire après la pause mais ont bien vite été douchés. A l'origine de l'action du break, une intervention bienvenue de Touré gâchée par une relance douteuse. A la conclusion, un centre parfait de Guerreiro sur la tête de Poyet. Résultat : une extension parfaite et une trajectoire lobée pour un but spectaculaire (2-0, 57e). S'en suivait une réaction pleine de bonne volonté mais trop désordonnée pour aboutir à une réduction du score à l'image de la demi-volée de Louvion directement dans les travées d'un stade d'Ornano bien garni (13217 spectateurs). Comble d'une soirée particulièrement terne, Traoré a bien failli punir son ancien club en contre-attaque (81e et 89e).

Ce soir, il manquait bien trop de choses pour que les Havrais réalisent la passe de 6. Ils ont ainsi laissé les Malherbistes fêter leur derby et doivent désormais digérer cet affront pour préparer au mieux la réception de Clermont. Un match déterminant qui devra être remporté pour s'éloigner d'une zone rouge revenue à 2 points.

Arnaud Boubet