31 août 2018

Christ Tiehi : « Vite montrer de quoi je suis capable »

Il ne sera pas sur le terrain ce soir face à Orléans, mais il est très heureux de son début de saison avec les pros. Christ Tiehi qui a signé son premier professionnel en mai dernier est débordant d'enthousiasme, il nous parle de ces premières semaines passées avec le groupe d'Oswald Tanchot.
Christ Tiehi : « Vite montrer de quoi je suis capable »
Christ, tu fais partie des jeunes joueurs formés au HAC promis à un bel avenir. Après neuf ans de formation, tu as signé ton premier contrat pro le 17 mai dernier. Ces premières semaines avec ton nouveau statut tiennent-elles leurs promesses ?
Oui, déjà signer pro dans son club formateur, c’est quelque chose de génial, c’est une première étape, maintenant je progresse, je m’entraîne sérieusement, je pense que si je continue dans ce sens, les choses vont bien se passer pour moi. En ce début de saison, j’ai eu la chance de faire deux entrées en match lors de la Coupe de la Ligue et d’être une fois dans le groupe en championnat. Pour le moment, tout est conforme à ce que je pouvais espérer.

J’imagine que, pendant tes vacances, il n’y pas eu un jour où tu n’as pas pensé à ce début de saison et tes premiers pas en tant que footballeur pro ?
J’irai jusqu’à dire que c’était le cas avant même les vacances. D’un côté, j’étais pressé, et, de l’autre, il y avait une forme d’appréhension : la première reprise avec un groupe pro, la préparation… Mais cela s’est plutôt bien passé parce que j’ai la chance d’avoir des coéquipiers qui ont fait en sorte de vite et bien m’intégrer. En plus, il y a dans ce groupe pas mal de joueurs que je connaissais du centre de formation, cela a aussi joué pour une bonne intégration.

Lors de ta signature, tu nous disais vouloir apprendre et continuer à progresser. Qu’as-tu appris au cours de ces deux derniers mois ?
Je dirai « ma capacité à vite me mettre face au jeu ». Le coach me disait que j’étais trop souvent dos au jeu et, petit à petit, j’ai corrigé cela. Je pense que c’est un point sur lequel j’ai beaucoup progressé, car à mon poste c’est très important.

Il y a également la patience, c’est aussi un point qu’il faut travailler quand on est un jeune joueur intégrant un effectif pro.
Les personnes qui me connaissent bien savent que je suis quelqu’un d’impatient de nature, c’est en moi, c’est mon caractère. Je suis jeune, j’ai envie de vite montrer de quoi je suis capable, donc oui, c’est quelque chose que je travaille. Mon père m’aide également sur ce point, car lui aussi au début de sa carrière a dû se montrer patient. Je m’améliore, la patience est une forme de sagesse (rire).

Revenons sur ce match de Coupe de la Ligue face à Brest, un scénario assez incroyable qui aurait pu coûter cher au HAC...
C’est vrai, on mène 3-0 avant de se faire rejoindre, on s’est fait peur. Nous avons pensé trop vite que le match était plié et nous nous sommes relâchés. Moi, à ce moment, je suis à l’échauffement et je vois Brest qui revient à 3-1, puis à 3-2 aussitôt après. Il y a ensuite ce corner, là je me dis que « ça ne sent pas bon », et ça rentre aussi ! Mais j’étais persuadé qu’on ne prendrait pas un autre but et forcément j’avais envie d'entrer en jeu pour aider mes partenaires à récupérer des ballons, aller vers l’avant.

Alors quand tu rentres à dix minutes de la fin, tu as une grosse pression sur les épaules, car à ce moment le match peut basculer dans un sens ou dans l’autre.
Non, pas plus que ça. Déjà, à l’échauffement, je me dis que si je rentre, c’est sans pression, je vais appliquer les consignes du coach et ça va aller.

Ce match fou se termine par la séance de tirs au but. Et s'il avait fallu que tu ailles tirer un penalty avec ce scénario insensé ?
En fait, si Arnaud n’avait pas arrêté le tir brestois, c’était à mon tour d’y aller. Je précise qu'à l’entraînement on se prépare pour ce genre de situation. J’avais déjà choisi le côté où j’allais tirer et j’allais m’y tenir. Alors s’il avait fallu y aller, pas de problème, j’aurais pris mes responsabilités. Dans ces situations, tu es forcément un peu dans l’appréhension mais pas tétanisé. Cela fait partie de l’apprentissage.


La question inévitable : porter le nom de Tiehi au HAC, c’est une grosse responsabilité quand on a un père ayant défendu avec brio le maillot ciel et marine pendant plusieurs saisons durant les années 90. Est-ce facile à gérer et est-ce que les gens te parlent de cela ?
Oui, les gens m’en parlent tout le temps, on aimerait me comparer à mon père mais - j’ai envie de dire heureusement - je ne joue pas au même poste que lui (rire) ! Ce n’est pas lourd à porter, au contraire, c’est une chance pour moi, je suis très fier de ce que mon père a pu accomplir et cela m’aide beaucoup. Il a une histoire avec le club que j’ai envie de prolonger. À moi de faire ce qu’il faut sur et en-dehors des terrains. A moi d’être exemplaire, car je sais que mon père est toujours très apprécié au Havre.


Et puisque nous évoquons ton père, quel est le dernier conseil qu’il t’ait donné ?
Avant le match face à Brest, il m’a dit : « Si tu rentres, projette-toi vers l’avant, tu es au milieu de terrain mais cela ne doit pas t’empêcher de marquer si l’occasion se présente, et surtout n’oublie pas de faire le contre-effort et venir te replacer ! »

Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier
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