HAC - Caen : Du cœur, même sans choeurs

Qu’on le considère ou non comme un derby, et même s’il n’a pas la saveur des confrontations HAC – FCR qui ont toujours dépassé le simple cadre du football, ce match contre Caen revêt une importance particulière. Parce que les fans entrent dans ce jeu de la suprématie régionale, parce qu’il donne ainsi lieu dans la semaine précédente à quelques chambrages de plus ou moins bon goût (mais n’est-ce pas leur essence même ?), parce qu’il draine du public, permet à l’un ou à l’autre un déplacement court et donc massif (on a tous encore en mémoire ce parcage havrais de folie la saison dernière à d’Ornano et la cinglante victoire 3 à 0 !). Mais, cette fois, la partie se déroulera sans spectateurs. Sans chants. Triste...

En attendant la fin de cette sale période, le championnat continue toutefois (il reste au moins cela pour se changer les idées et garder le moral !). Et il suffit de lire le classement pour se convaincre de l’importance de ce HAC – Caen. Les Malherbistes, 4e avec 17 points, ne comptent qu’une seule petite unité de plus que les Ciel&Marine, 7e. Le duel s’annonce donc équilibré pour ces deux équipes qui ne se présenteront, quoi qu’il arrive d’ici samedi, pas au complet : côté havrais, Quentin Cornette et Godwin Bentil ont testés positifs à la COVID, Ben Mohamed est suspendu, tout comme Weber et Beka Beka chez nos adversaires. Mais les forces en présence mettront, n’en doutons pas, un point d’honneur à défendre leurs couleurs et à jeter dans la bataille leurs tripes.

Les forces en présence, parlons-en. Côté caennais, il faudra surveiller de près le jeune Américain Nicolas Gioacchini, tout comme Yacine Bammou, auteurs chacun de trois réalisations depuis le début de la saison. Et ce même si les deux équipes ont inscrit le même nombre de buts (neuf). Chez les Hacmen, qu’il y ait ou non des retours, l’objectif est clair : se relancer après la défaite concédée à Grenoble (2-1) il y a deux semaines et se comporter en maîtres au Stade Océane. Histoire aussi d’envoyer un peu de bonheur aux supporters havrais. Histoire que la Normandie soit de la même couleur que leurs cœurs.

O.D.