HAC - Dijon : Allons la chercher !

Et nous y voilà… Nous y voilà, à cette ultime journée ! Importante au plus haut point, celui qui manque encore pour asseoir et conclure une fantastique saison. Oui, fantastique ! Et très éloignée de ce que la plupart (tous ?) de ceux qui lisent ces lignes pouvaient penser il y a onze mois… Qui n’aurait pas signé pour un tel scénario et ces trois points d’avance sur les deuxième (Metz) et troisième (Bordeaux) à une journée de la fin ?

Et c’est là, à ce moment crucial, que l’on voit se pointer une nuée de pessimistes, de chantres du catastrophisme, tirant une sonnette d’alarme reliée à… du vide. Une minorité mais qui aime à se faire entendre, en ravivant notamment de vieux mauvais souvenirs. Absurde. Comme si le résultat d’une saison passée pouvait influencer celui de ce vendredi… S’il faut raisonner ainsi, citons alors aussi en exemple les dénouements heureux ! Autre argument : une prétendue pression trop forte à supporter pour les épaules des Ciel&Marine… En ce dernier soir, bien sûr qu’il y a de la pression ! Encore heureux ! Elle est inhérente au métier de footballeur, à l’amour des supporters pour leur club… Il faut vivre avec ou changer de passion, se tourner vers la collection de timbres ou les puzzles, des activités peut-être satisfaisantes, toutefois probablement moins riches en émotions… Mais outre qu’on peut la boire, la pression, on peut aussi s’en nourrir. Ce qui se passa bien souvent avec nos Hacmen cette saison : annoncés en difficulté, ils surent répondre présent. L’exemple le plus récent étant le match de la semaine passée à Bastia, où il n’était pas donné à tout le monde d’aller arracher ce point via Samuel Grandsir, dans une ambiance de folie, chez une équipe en forme et survoltée. Pourtant le HAC l’a fait. A la 89e. Presque au bout du bout. Grâce à une abnégation sans faille, et ce quels que soient les joueurs sur le terrain : les U19 que sont Mokrane Bentoumi et Elysée Logbo ont tenu leur rang.

En trouvant ces ressources nécessaires vendredi dernier, les Hacmen ont montré que les valeurs les portant depuis le début de saison, et dont tout le monde a fait l’éloge, sont toujours bien ancrées en eux, malgré deux défaites consécutives, à Annecy et contre Valenciennes. Le « HAC Time » ! Le HAC qui ne lâche rien jusqu’au bout ! Le HAC qui est capable de renverser des montagnes ! Et qui trouvera, prête à lui barrer le chemin de l’ascension, une équipe sur la pente descendante : Dijon. En ne parvenant pas à battre le Paris FC (1-1) lors de la journée précédente, le DFCO n’a pu s’extraire de la zone rouge, tombant à la 18e place, à une longueur de Laval (17e) et de Rodez (16e), à deux de Pau (15e). Oui, Pascal Dupraz et ses hommes jouent leur survie en Ligue 2. Une surprise pour l’effectif bourguignon, cinq étoiles, d’où émergent des individualités réputées comme Mickaël Le Bihan (12 buts, 3 passes décisives), Bryan Soumaré (6 buts, 5 assists), le Portugais Xande Silva (6 et 3), ou encore, défensivement, le portier Baptiste Reynet et la charnière formée par Daniel Congré et Zargo Touré. Voilà qui promet du lourd, du duel, de l’engagement. Nous sommes prévenus : rien ne sera offert au HAC cette saison, dernière journée comprise.

D’où l’importance du douzième homme. D’où l’importance d’un public havrais conscient du rôle qu’il aura à jouer : on le sait, les supporters donneront de tous leurs chœurs, ne déposeront jamais les âmes, avec le but d’écrire le destin à mains levées et écharpes tendues. Ensemble, nous le ferons. Allez le HAC !

O.D.