HAC - Monaco : 2 - 3. La révolte n'aura pas suffi.

Noro traduisait donc cette volonté de marquer dès la 5ème minute, mais sa lourde frappe de vingt-cinq mètres échouait dans le petit filet. Après la double alerte Park (12ème et 13ème minutes), les « Ciel et Marine » enchaînaient deux énormes occasions en contre par Alassane d'abord (14ème), puis par Boli (16ème) mais il y avait toujours un défenseur Rouge et Blanc pour sauver les meubles. Et puis Monaco concrétisait sa domination territoriale sur coups de pied arrêtés. En trois corners espacés de cinq minutes, les joueurs de Ricardo allaient pointer du doigts les errements défensifs havrais. Cufré, plus déterminé que Nestor et Gillet, ouvrait d'abord le score sur une offrande de Mollo (0-1, 20ème). Park manquait ensuite le break à deux reprises sur des services d'Alonso, la faute à un Revault vigilant (24ème et 25ème minutes). Les « Ciel et Marine » initiaient la révolte, avec Lesage à la baguette. Dès la 26ème minute, l'attaquant havrais allumait Ruffier aux vingt mètres, mais le portier monégasque claquait au dessus de sa barre. Alassane frappait lui aussi sur un centre de ce même Lesage, mais sa tentative manquait le cadre. Dangereux, les hommes de Nobilo l'étaient à chaque offensive, mais l'efficacité et le tranchant n'étaient toujours pas de mise. Licata, lui, se montrait plein de conviction pour reprendre un centre fuyant d'Adriano au second poteau (0-2, 40ème). Plus réaliste, l'ASM rentrait aux vestiaires avec deux buts d'avance, malgré les situations brûlantes de Boli, juste avant sa sortie, blessé à la cuisse (44ème) et d'Alassane (45ème).

Davidas suppléait donc Boli, et les « Ciel et Marine » revenaient pleins de bonnes intensions sur la pelouse, réorganisés en  4-2-2. Il fallait vite réduire le score pour maintenir l'espoir. Nestor s'y employa à la 48ème minute, suite à une remise de la tête d'Alassane sur un centre d'Aït Ben Idir (1-2, 48ème). Ce but avait le mérite de booster un public déjà partisan du sifflet. Un engouement de courte durée cependant, puisque Park crucifiait Revault à bout portant dès l'engagement, bien servi par Alonso (1-3, 49ème). Suivaient alors dix minutes de calvaire, où le quatrième but monégasque se profilait sans arriver. Au moment où ils étaient au bord du gouffre, les « Ciel et Marine » relançaient le match aussi bien au panneau d'affichage que dans les esprits. Lesage lâchait une frappe des vingt mètres, trop puissante pour que Ruffier la bloque, et Alassane marquait le but de l'espoir (2-3, 60ème). Il restait alors trente minute aux Havrais pour mettre le feu. Revault jouait les acrobates sur sa ligne sur une tête de Park, et évitait un nouveau coup de massue (62ème). Sur l'action suivante, Anin voyait sa reprise dégagée in extremis par un défenseur. Le match devenait totalement fou, et on sentait que tout pouvait arriver. Alla se mêlait à la mission normande et s'essayait d'une frappe lointaine, celle-ci faisant briller Ruffier (74ème). Nestor était attiré par le but adverse et se manifestait encore sur un corner de Noro, mais sa tête rasait le cadre (78ème). Le coup-franc de Noro à deux minutes du gong n'était pas cadré, et les espoirs « Ciel et Marine » s'enterraient définitivement sur les trois coups de sifflet de Monsieur Gautier. Le HAC méritait de perdre à Bordeaux, mais certainement pas ce soir...

 

Arnaud Boubet