12 avril 2017

Harrison Manzala: "Jouer contre le HAC, ça va me faire quelque chose"

A 48 heures d'un rendez-vous qu'il ne voudrait manquer pour rien au monde, nous avons interviewé Harrison Manzala. De plus en plus performant avec Amiens, le jeune et ex-attaquant du HAC de 23 ans recroise avec plaisir la route son club formateur le temps d'un match.
Harrison Manzala: "Jouer contre le HAC, ça va me faire quelque chose"
Harrison, vendredi ce sont les retrouvailles avec le HAC, on imagine que tu as hâte d’y être ?
Oui, c’est sûr, au match aller j’ai joué blessé, j’avais une déchirure et je n’avais pas pu en profiter pleinement, mais là je suis bien, et oui, j’ai vraiment hâte d’y être.


Au-delà de l’équipe, tu vas également retrouver tes copains du centre de formation, à commencer par ton pote de la Cavée-Verte Victor Lekhal ?
Oui, ça aussi me fait super plaisir. En fait, je suis parti, mais en même temps c’est un peu comme si je n’étais pas parti, il n’y a pas une semaine sans que j’aie tout le monde au téléphone, même Oswald, je l’ai souvent au téléphone, et même les kinés ! C’est pour cela que j’ai un peu l’impression de ne pas être parti. Dès la fin des matchs avec Amiens, je regarde ce qu’a fait le HAC. Maintenant, si je débute face au HAC, ça va me faire bizarre de faire un vrai match contre eux ! J’en parlais au téléphone avec Ferland Mendy ce week-end, même si on est amis, ce sera la guerre sur le terrain vendredi. C’est bon enfant, ça me fait plaisir de jouer contre mes potes, mes anciens coéquipiers, mais aussi contre Oswald. Je suis sûr que vendredi sur le terrain, ça va me faire quelque chose.


Venons-en à ta saison, une saison que tu as bien mal débutée avec cette fracture, c’était lors de la première journée d’entraînement après les tests physiques de reprise, tu étais encore havrais à ce moment-là.
Forcément, c’est une période que j’ai mal vécue. Heureusement, il y avait des mecs comme Oswald qui étaient là pour me soutenir, me dire de ne pas lâcher. J’ai beaucoup travaillé avec les kinés. Eux aussi m’ont fait énormément de bien moralement. Mais quelque part, cette blessure m’a fait du bien car elle m’a fait prendre conscience de certaines choses, que tout pouvait basculer en un instant. Mais heureusement, les gens comme Oswald ont toujours été derrière moi.


Tu as vraiment une relation forte avec Oswald ?
Oui, Oswald, je lui serai redevable toute ma vie. Quand j’ai « deconné », il était là pour me remettre en place. Au-delà du respect que j’ai pour lui, pour moi c’est plus qu’un coach, il m’a sorti de la galère dans laquelle j’allais m’embarquer.


Et pourquoi partir du HAC pour Amiens, qui plus est, tu vas signer là-bas avec tes béquilles ?
Ca aussi c’est grâce à Oswald : j’avais compris que Bob Bradley ne comptait pas sur moi, alors il a parlé de moi au coach et à des personnes du club, sans leur mentir. Il leur a parlé de mes qualités mais aussi de mon caractère. Il y avait aussi des personnes qui me connaissaient dans le club alors Amiens a fait un pari et s’est montré patient avec moi, ils m’ont fait confiance. Et puis partir, voir de nouvelles têtes, cela m’a fait du bien.


Tu avais fait ta première apparition en championnat avec Amiens justement face au HAC, mais à ce que tu nous disais en introduction, ce n’était donc pas très raisonnable de jouer ce match et tu avais précipité ton retour pour y participer ?
Exactement, j’étais très, même trop motivé, j’avais un peu caché que j’avais une douleur, mais j’avais tellement à cœur de venir rejouer au stade Océane que je n’ai rien dit car on ne sait pas de quoi est fait l’avenir et peut-être que je n’aurai plus jamais l’occasion de rejouer là-bas face au club qui m’a lancé. Et en fait après ce match, j’ai été arrêté quatre semaines car j’avais une grosse déchirure.


Depuis tu as gagné tes galons, d’abord comme remplaçant, puis ces derniers matchs comme titulaire ?
C’est un cursus normal, et puis quand je suis revenu de mes blessures, l’équipe tournait bien, donc il a fallu que je fasse mes preuves lors des entraînements. Quand on a commencé à me faire entrer en jeu, j’ai saisi ma chance, j’ai été performant et là ça se passe plutôt bien !


Amiens est toujours en course pour au moins la place de barragiste, ce sera dur, car si seulement 5 points vous séparent de cette 3ème place, il y a beaucoup d’équipes qui la convoitent.
Oui, cela reste un objectif jouable, nous avons obtenu le maintien assez vite, maintenant nous jouons pour aller chercher quelque chose. Nous savons que ce sera dur, mais tant que ce sera jouable mathématiquement, nous allons continuer à y croire.


Séquence nostalgie pour terminer, quels resteront ton meilleur et ton plus mauvais souvenir au HAC ?
Mon meilleur souvenir, c’est tout simplement ma première entrée en jeu, c’était contre Istres, et mon premier but la semaine suivante au Mans. Le pire, c’est ma blessure et mon départ, c’est vrai que j’étais triste quand je suis parti, c’est au Havre que sont mes amis, c’est au Havre que j’ai débuté dans la vie, c’est au Havre que j’ai passé mon permis, voilà, il y a plein de choses qui se sont passées là-bas et je ne pensais pas partir comme ça. Je pense que j’aurais pu apporter plus au HAC, je pense que j’en étais capable, après je n’ai sans doute pas fait ce qu’il fallait pour cela. J’aurais aimé faire avec le HAC ce que je fais à présent avec Amiens. Maintenant, il ne faut pas avoir de regrets.

Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier

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