9 mai 2025

Josué Casimir : "Batailler pour rester en Ligue 1, c’est dur, mais c’est plaisant !"

Josué Casimir, jeune joueur (23 ans) issu de la formation, a dépassé les cent matches en pro sous les couleurs Ciel&Marine. Il nous explique notamment qu’après avoir connu la Ligue 2, jouer le maintien en Ligue 1 reste un très beau combat !
Josué Casimir : "Batailler pour rester en Ligue 1, c’est dur, mais c’est plaisant !"
Josué, toi qui étais sorti sur blessure quelques minutes auparavant, qu’as-tu ressenti au moment du but victorieux d’Arouna Sangante dimanche à Auxerre ?
Beaucoup d’émotion ! Beaucoup de joie ! J’étais heureux pour nous, pour les supporters qui avaient effectué le déplacement, parce qu’ils ont fait du bruit là-bas, vraiment beaucoup, beaucoup de bruit ! Même blessé, j’ai essayé de me lever ! Il y avait beaucoup de soulagement, beaucoup de joie, plusieurs émotions à la fois.

Ce but à la 93e est également le symbole de tout ce que vous pouvez mettre dans un match, vous ne lâchez rien !
C’est aussi symbolique parce qu’Arouna a passé beaucoup de temps ici, comme la saison dernière où, sur le match de Strasbourg, ce sont Yassine et moi qui faisons la différence (NDLR : victoire 3-1, avec notamment un doublé de Yassine Kechta sur deux passes décisives de Josué Casimir), entre guillemets, bien sûr, parce qu’avec l’aide de nos coéquipiers. Mais oui, c’est symbolique aussi par la hargne, parce que c’est ce qu’Arouna dégage, ce qu’il nous apporte.

Comment vous sentez-vous avant de recevoir l’OM ?
Courageux ! Positifs ! Parce que ça fait du bien d’avoir gagné à Auxerre de cette manière-là. On essaie de rester concentrés sur ce que, nous, on peut faire, et on va essayer de tout donner pour pouvoir remporter le match de ce week-end. Ce sera une finale des deux côtés, pour eux comme pour nous, l’enjeu sera au rendez-vous.

As-tu un message à faire passer aux supporters ?
Ils sont omniprésents, donc, non, pas spécialement, si ce n’est qu’ils se cassent encore un peu plus la voix ! (rires) On est peut-être onze sur le terrain, mais avec eux on se sent boostés, beaucoup plus confiants, ils nous aident, c’est le douzième homme.

Si on t’avait dit en janvier, quand le HAC était dernier, qu’à deux journées de la fin, l’équipe aurait encore son destin entre ses mains, tu l’aurais cru ?
Je l’aurais cru, parce qu’on a toujours cru en nous. C’est ce qui fait notre force aujourd’hui. Il y a aussi le fait que le staff ait cru en nous, qu’il nous l’ait répété au quotidien, ça nous a mis en confiance.

Qu’est-ce qui a changé justement depuis janvier 2025 ?
Tout simplement la mentalité. Toujours avancer, ne jamais rien lâcher, c’est vraiment ce qu’on dégage ! On ne lâche rien, même après avoir encaissé un but, on l’a vu ce week-end, on continue toujours de jouer, avec nos principes et nos valeurs. Des arrivées nous ont fait du bien aussi, mais c’est surtout une question de mentalité, parce qu’eux aussi nous ont apporté de la fraîcheur, on en avait besoin.

Crois-tu que l’année dernière vous a un peu usés mentalement, avec le fait de batailler jusqu’au bout et de devoir recommencer cette année ?
Moi qui ai vécu les deux saisons, mentalement, c’est difficile, mais c’est une force. Je ne saurais pas comment l’expliquer, moi, j’ai toujours connu Le Havre en Ligue 2, donc se battre pour rester en Ligue 1, c’est dur, mais c’est plaisant ! Alors oui, pour ceux qui ne sont pas là depuis longtemps, c’est peut-être un peu dur mentalement, mais moi, ça me fait plaisir de batailler pour rester en Ligue 1.

Cette saison, tu t’es affirmé, tu es l’un des capitaines, tu as inscrit trois buts, comment juges-tu ton évolution ?
J’ai passé un cap sur le fait de me rendre compte que je pouvais aussi mettre des buts, et j’aurais pu en mettre plus avec un peu plus de justesse. Je pense que je m’affirme, je prends plus de confiance, j’affirme mes qualités en Ligue 1, j’essaie de faire de mon mieux, de donner le meilleur de moi-même sur le terrain chaque week-end.

C’est une fierté de porter le brassard ?
Oui, ça l’a été, et ça le sera toujours ! Dans le club où j’ai grandi, c’est superbe, c’est magnifique !

C’est beau de voir les bézots de la Cavée, toi, Yassine Kechta, Arouna Sangante, Antoine Joujou, jouer en Ligue 1 !
Oui ! C’est aussi l’identité du HAC, c’est ce qui fait notre force. Quand je parle de la Cavée, je ne le dis pas pour le dire ! C’est gravé en moi !

Ton premier but en Ligue 1, tu l’as attendu ! C’était à Nantes le 24 novembre dernier, avec une victoire 2 à 0. Il t’a libéré ?
Oui, cela m’a fait beaucoup de bien ! Après, j’en avais déjà mis deux, qui avaient été refusés, dont celui à Monaco pour peu, mais oui, il m’a libéré, et à un poste où je n’avais pas forcément le cœur de jouer. Mais je l’ai fait, et ça s’est bien passé !

Dans quel domaine penses-tu devoir encore progresser ?
Dans le dernier geste. Je dois aussi m’affirmer dans le jeu de petits espaces. Je travaille au quotidien pour pouvoir mieux faire.

Qu’as-tu ressenti en passant la barre des cent matches en pro ?
C’était contre le Paris Saint-Germain, au Parc, il y avait ma famille au stade. C’est symbolique pour moi, parce que si je suis ici, c’est beaucoup aussi grâce à ma famille, qui m’aide au quotidien à pouvoir tenir, même quand c’est dur… et qui est aussi présente quand ça va ! Je tiens à la remercier. Et à remercier le club, parce que c’est aussi grâce à lui. Je suis très heureux.

Quand tu étais petit, que tu séchais le catéchisme pour aller jouer au foot, qui étaient tes idoles ?
(rires) J’ai toujours pris exemple sur mes grands frères, j’ai toujours essayé de suivre leurs pas. Etant petits, c’étaient mes grands frères, mes idoles ! En grandissant, footballistiquement parlant, j’aimais beaucoup Thierry Henry.

Et maintenant, quelles sont tes ambitions ?
A court terme, que le HAC reste en Ligue 1 !

Propos recueillis par Olivia Detivelle


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21:00 - Stade de la Meinau - dazn
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HAC 1 - 3 Marseille
10/05/2025 - 21:00 - Stade Océane -
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18/05/2025 Strasbourg - HAC
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