29 novembre 2010
2007/2010 : du rêve à la réalité

La semaine de Johny Placide : épisode 2

 

 

La saison 2007/2008 est principalement marquée par sa rencontre avec Christophe Revault.

Le courant passe tout de suite : « Malgré son âge avancé (rire !), il a gardé l’esprit jeune. Très vite, il était comme un pote avec lequel je partageais les mêmes délires. » Le « gamin » comprend rapidement que son illustre aîné va lui apporter son expérience et sa passion du travail : « Il a le partage en lui. On a très vite échangé. J’ai tout de suite été très impressionné par son caractère et par la qualité de son travail. On dit souvent que les anciens s’entraînent un peu moins. Ce n’est pas le cas de Christophe, bien au contraire. Sur le travail physique, il était toujours présent, et parfois j’étais même derrière lui. C’est un gros bosseur, et cela m’a permis de me dire qu’il fallait que je m’entraîne deux fois plus. Il m’a emmené vers le haut sur le plan des entraînements, et ce n’était pas mon point fort à l’époque. »

De numéro deux bis, la saison suivante, celle de la Ligue 1, il devient le vrai numéro deux, Olivier Blondel étant parti à Toulouse. C’est du banc de touche que Johny découvre l’élite, les grands stades avec les yeux du gamin qu’il est encore un peu. Il a des fourmis dans les jambes, mais il sait que Christophe est indéboulonnable : « Il sortait d’une saison tellement extraordinaire, à quoi pouvais-je prétendre, à part être sur le banc ? » Malgré la faillite collective, Johny considère que son coéquipier n’a rien à se reprocher. Frédéric Hantz, en fin de saison, lui donne un crédit de trois matches, histoire sans doute d’évaluer ses capacités à enchaîner plusieurs performances de suite : « Christophe est venu me dire qu’il n’y avait aucun souci, qu’il m’emmènerait vers le haut. Avec Nicolas Dehon et Christophe, j’avais deux « tauliers » à mes côtés. Tout s’est bien passé. »

 

Tout a commencé face à Caen

C’est quelques mois plus tôt que les spectateurs ont découvert Johny, lors d’un match de coupe de la Ligue face à Caen (photo ci-contre) : « A ce moment-là, il y avait beaucoup de doutes sur moi, notamment de la part de Jean-Marc Nobilo qui avait des incertitudes sur ma capacité à tenir sur la durée. » Mais le match lui a totalement réussi. « J’étais très content, car il s’agissait de mon premier match, et il était forcément très important. Cerise sur le gâteau, on l’a gagné. »

La vraie passation de pouvoir se fait la saison dernière. Cédric Daury fait le choix de Placide plutôt que Revault à la place de numéro un à une semaine seulement de la reprise officielle : « J’avais à cœur de commencer la saison, car j’avais des objectifs personnels notamment avec l’équipe de France Espoirs qui me disait qu’il fallait que je joue en club pour venir en sélection. » Il en fait part à Christophe qui, de son côté, n’a pas renoncé au terrain même s’il admet qu’il est de l’intérêt de Johny de jouer.

 

« La solidarité entre les gardiens n’a pas d’équivalent »

Fort de la confiance du coach, du travail de Fred Gueguen (en photo ci-contre avec johny), de l’attitude positive de Christophe qui devient, en quelque sorte, son « conseiller personnel », Johny entame la saison avec l’assurance d’être mis dans les meilleures dispositions : « Peu de gardiens de l’âge de Christophe, avec un tel palmarès et une si grande carrière, se comporteraient de la sorte, même s’il est vrai qu’entre gardiens  il y a une solidarité énorme qui n’existe pas forcément ailleurs. » Sa première partie de saison est conforme à ses espérances, mais, en décembre, il connaît une baisse de régime. Le doute s’installe à la reprise de janvier : «  J’ai pris la deuxième partie de saison comme un échec, car j’avais à cœur de faire une bonne saison complète. Je pense que ma baisse de régime a contribué à tirer l’équipe vers le bas, car je reconnais qu’à ce moment j’ai fait beaucoup d’erreurs individuelles, et pas mal de points ont été perdus par ma faute. Je l’ai mal vécu, certes, mais je l’ai assumé. » Comme il a dû assumer de perdre sa place de numéro un à la fin de la saison au profit de Christophe Revault : « Si l’on y ajoute le retour de Mike, j’avais du souci à me faire. »

Christophe Revault met un terme à sa carrière, mais cela ne donne pas de garanties à Johny sur une éventuelle place de numéro un au début de cette saison, car Mike Vanhamel tape à son tour à la porte. Cédric Daury met en concurrence ses deux jeunes gardiens : « A ce poste, il faut prouver en permanence. Ce n’est pas comme à l’époque où le gardien titulaire était inamovible pendant 20 ans de suite. Mike est un très bon gardien. Franchement, il m’impressionne. Sachant qu’il y avait une place de numéro un  à gagner, en début de saison, on a joué le coup à fond tous les deux, mais comme l’on s’entend parfaitement bien, cela s’est très bien passé entre nous. »

 

« J’ai besoin de concurrence »

C’est Mike qui débute la saison, car Johny se blesse. Pendant que Johny se soigne, le portier belge fait d’énormes matchs, jusqu’au moment où Cédric Daury lui donne sa chance : « Le coach a compris que j’avais besoin d’une forte concurrence pour me booster. Ce fonctionnement m’a obligé à travailler encore davantage  aux entraînements, ce qui m’a permis de progresser dans beaucoup de domaines, et, aujourd’hui, cela paie. » C’est net ! Match après match, Johny rapporte des points à l’équipe comme celui rapporté ce week-end de Troyes, et si la régularité s’installe tout au long de la saison, alors, là, oui, nous pourrons dire qu’il a franchi un gros cap, car ce garçon-là a un sacré talent.

    Pascal Leclerc

 

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