Le HAC doit poursuivre son but à Laval…

Près de six ans… Oui, cela fait près de six ans que le HAC ne s’est plus déplacé au stade Le Basser. C’était le 4 novembre 2016, les Ciel&Marine s’étaient imposés 2 à 0, avec notamment un but de Nathaël Julan dans les arrêts de jeu. Le stade Le Basser, tout un monde ! Parce que Laval est mythique dans le football français. Surtout quand on a un certain âge ou un âge certain et que l’on sait qui sont Michel Le Milinaire et son « grand schtroumpf », Jean-Michel Godart… A ceux ignorant ces noms, nous conseillons d’aller fouiller sur la toile afin d’améliorer leur culture foot du siècle dernier ! Ce qui leur permettra d’ailleurs d’admirer quelques joueurs ayant évolué par la suite au HAC : Eric Stéfanini, puis Thierry Goudet, Pierre Aubameyang (oui, le père !)… D’ailleurs, les footballeurs ayant porté les maillots des deux clubs sont légion : Lilian Nalis, Samuel Néva, Hassane Alla, Pierre Gibaud… Alors, revoir les Tango (rien à voir avec Astor Piazzolla, il s’agit simplement d’une nuance d’orange, couleur du maillot porté par les Lavallois) en Ligue 2, voilà qui fait plaisir à nombre de supporters havrais... d’autant que le déplacement est court !

Une fois ces réjouissances listées et le petit air nostalgique siffloté, force est de reconnaître que jouer ce mardi au stade Le Basser ne sera pas une sinécure. D’abord parce que le temps de récupération est court (pour nos adversaires aussi) après la débauche d’énergie face à Amiens samedi soir. Ensuite parce que les Lavallois, promus en Ligue 2, effectuent un bon début de saison (huitièmes avec sept points), l’ayant emporté à Bastia et à Annecy. S’ils ont connu la défaite samedi soir à Nîmes après une première déconvenue à domicile lors de la deuxième journée face à Guingamp, les hommes d’Olivier Frapolli ont aussi réussi l’exploit il y a dix jours d’arracher dans les arrêts de jeu un match nul 3-3 après avoir été menés 3-1 par Metz (certes réduit à dix), le tout devant un public en feu ! Oui, à Laval, la Mayennaise semble avoir pris entre les anciens de National et les nouveaux venus. Les anciens ? L’attaquant Geoffray Durbant (19 buts la saison dernière), les milieux Julien Maggiotti (transféré cet été à Charleroi mais resté en prêt), Jimmy Roye, Jordan Adeoti… Déjà de l’expérience à laquelle s’est ajoutée celle de vieux briscards comme Anthony Gonçalves ou Yohan Tavares. Mais la révélation de ce début de championnat est bien l’Algérien Zakaria Naidji, actuel meilleur buteur de Ligue 2 avec quatre buts. Voilà de bonnes raisons pour ne pas prendre Laval de travers…

Peu récompensés de leurs efforts samedi soir, les Ciel&Marine y voient toutefois plus clair dans ce championnat, peuvent être beaucoup plus confiants en leurs capacités. Car non seulement ils sont en tête du classement de la possession (62,14 % en moyenne), du nombre de passes (2658 en cinq matches), donc monopolisent le ballon… mais savent surtout s’en servir ! Le baromètre ? Les commentaires réjouis des spectateurs à l’issue de la rencontre face à Amiens malgré le match nul… Du jeu, du plaisir, de l’envie : une bonne base de réussite, non ? Et comme il semble a priori plus facile de gagner en ayant le ballon, cela va évidemment finir par sourire. On espère tous que, ce mardi, la célèbre exclamation « but à Laval ! » sera synonyme d’une réussite des Ciel&Marine…

O.D.