Lyon - HAC : la revue de presse

Le « doute » planait pendant plus de trente minutes, « mais l’exploit était hors de portée »… « Les « Ciel et Marine » n’ont tenu qu’une demi-heure, avant de plier, de craquer et de se faire une raison », écrit Benoît Donckele (Le Havre Presse). Et pour cause, avec deux buts de retard à la pause, et toutes les peines du monde pour s’approcher de Lloris, les Havrais ne pouvaient contester l‘épilogue déjà écrit: « en première comme en seconde période, jamais un seul Havrais, outre que sur coup franc, n’est parvenu à se mettre en position de tir. Pas une frappe de la soirée et pas une action digne de ce nom à noter dans les dix-huit mètres des Gones ».

« Lyon a battu Le Havre sans jamais avoir peur », estime Vincent Duluc (L’Equipe). De quoi rassurer Claude Puel? « Mais ce n’est que Le Havre, la lanterne rouge, dont on ne sait si la flamme frémit ou vacille, à neuf points de la dernière équipe assurant pour le moment son maintien ». Sous-entendu, il ne s’agissait que d’une formalité pour l’OL, qui l’a emporté « sans forcer »… D’ailleurs,  « il n’y a pas eu de vrai match dans le sens où il n’y a pas eu la moindre place pour l’incertitude »!

Le 10 Sport y ajoute sa touche personnelle en qualifiant le succès lyonnais de « victoire facile sur des Havrais limités », qui « n’ont opposé absolument aucune résistance ». « La méthode Frédéric Hantz ne porte toujours pas ses fruits ». Avant de finir en beauté: « la très pâle prestation offerte par ses joueurs, malgré un but anecdotique en fin de match, ne laisse rien augurer de bon ».

Les insultes reçues par John Mensah attirent bien entendu l’œil de tous les journaux. Si la plupart parviennent tout de même à écrire sur le match, car il y a eu un match, Aujourd’hui Sport et Aujourd’hui en France restent figés sur cet incident. Il titre respectivement « Face au racisme, Mensah voit rouge », et « Mensah s’en souviendra », et ne parlent pas du match…

A un degré moindre, Nestor aussi s’en souviendra! Lui qui est entré, et « a réduit la marque avant d’être blessé par Keita, qui n’a pas été averti et risque donc le comité de visionnage. La cohérence n’étouffe pas la gouvernance du football en France, mais Keita ne mérite pas de passer entre les gouttes ». (Vincent Duluc, L’Equipe)

Benoît Donckele (Le Havre Presse) le rejoint, en ajoutant une autre décision restée incomprise: « Toulalan, sur Baca, et Keita, sur Nestor, méritaient eux aussi le « rouge ». Et à huit, peut-être Lyon aurait-il pris enfin le pouls de la pression havraise »… Qui sait?

Arnaud Boubet