18 février 2020

Premiers souvenirs des pros en tant que jeunes spectateurs au stade

Premiers souvenirs des pros en tant que jeunes spectateurs au stade
Le match face à Orléans de vendredi, vacances scolaires obligent, sera placé sous le signe des enfants. Ils ont 6, 7 ou 8 ans, car c’est bien souvent à cet âge-là qu’ils viennent au stade pour la première fois alors qu’ils sont aptes à suivre un match dans sa totalité et à commencer à comprendre ce qui se passe sur un terrain. Souvent festifs - et quelle que soit l’issue des rencontres -, ces moments passés au stade avec un parent ou l’éducateur de son club de foot restent gravés dans les têtes.

Comme le raconte Maxime, 6 ans et fan du HAC, déjà venu deux fois cette saison avec son parrain face à Grenoble et Caen et qui sera à nouveau présent vendredi, c’est toujours un moment plein d’émotions : « J’adore quand on marche vers le stade, plus on approche plus je suis impatient d’y rentrer, lance le petit garçon avec un large sourire, j’aime bien aussi à la fin du match quand les lumières du stade clignotent. » Et finalement, pour lui, le résultat sportif n’arrive qu’au second plan, il faut même lui souffler « Et quand le HAC marque ? » pour déclencher un « Ça aussi c’est bien, quand tout le monde se lève ! ». Il aura aussi un mot sur les animations du village, surtout pour la cible géante qu’il n’a touchée qu’une fois en trois tentatives il y a deux semaines, mais Maxime veut profiter des vacances pour revenir au stade une troisième fois cette saison.

"Si tu n’étais pas bon à l’école, tu restais chez toi "

Et nos joueurs, comment eux ont-ils vécu leurs premiers matchs au stade en tant que spectateurs lorsqu’ils étaient jeunes ? Ils nous racontent leurs premiers souvenirs, dans un stade pour certains, autour d’une main courante en Afrique pour d’autres.

Yahia Fofana habitait en banlieue parisienne et a commencé très jeune à fréquenter le Parc des Princes à chaque match à domicile du PSG : « C’était un événement ! Au quartier, tout le monde voulait y aller, mais il n’y avait pas de place pour tous, il fallait avant tout être bon à l’école, lance le jeune gardien du HAC, c’était au mérite, si tu n’étais pas bon à l’école, tu restais chez toi, mais c’était un vrai moment de fête ! »


"On se souvient tous d'attendre avec impatience les coups francs de Juninho !"

Plus au sud, du côté du stade Gerland à Lyon à la fin des années 90, on pouvait déjà croiser les jeunes Mathieu Gorgelin et Amos Youga. Mathieu a assisté très tôt à son premier match : « J’allais voir mon père qui jouait, mais, très honnêtement, j’étais jeune et je passais plus de temps à m’amuser de mon côté plutôt qu'à suivre les matchs ! » Puis viendra le temps d’aller supporter l’OL : "J’ai commencé à aller au stade lorsque j’ai intégré la préformation, c’était le début de la belle époque de Lyon et j’en garde de beaux souvenirs avec les copains de mon équipe. Il y avait un certain Paul Le Guen comme entraîneur, il y avait aussi Grégory Coupet dans les buts, et on se souvient tous d'attendre avec impatience les coups francs de Juninho. » Amos Youga a, quant à lui, vu son premier match à l’occasion d’un Lyon – Bastia : « Moi aussi, c’était à la grande époque de Lyon, j’y suis allé avec ma mère, c’était mon grand frère qui m’avait offert les places et j’y ai vite pris goût, je me souviens avoir ensuite assisté à un Lyon - Werder Brême remporté 7-2 en Champion’s League. Tu quittes le quartier, tu arrives près du stade, tu vois tous les gens avec leurs écharpes, c’était des moments très sympas pour le gamin que j’étais ! » Aujourd’hui, ces deux-là sont devenus pros, mais pour Mathieu Gorgelin, cette fois ce sont ses enfants qui sont en tribune, à commencer par son fils : « Mon grand commence à comprendre et à parler de foot, et je n’échappe pas aux premières petites critiques », avoue le gardien du HAC.

"On regardait les "navetanes" pendant les grandes vacances"

Et puis il y a ceux qui ont assisté à leur premiers matchs de foot ailleurs que dans un stade. C’est le cas de Jamal Thiaré. Natif de Kaolack au Sénégal, c’est là qu’il a grandi : « J’allais voir jouer mon grand frère qui était gardien de but et j’adorais déjà le foot. Mais pour moi, les premiers matchs auxquels j’ai assisté, c’était sur un terrain de quartier en sable. » Le décor est planté, l’histoire de Jamal est très éloignée de celles de Yahia, Mathieu ou Amos. « On regardait les « navetanes » pendant les grandes vacances, ce sont des championnats inter-quartiers. Pour nous, c’était super important, plus encore qu’une Coupe d’Afrique, et cela durait pendant les 3 mois des grandes vacances. C’est aussi ce qui me donna envie de jouer au foot, se souvient l’attaquant du HAC, je soutenais l’ASC Boustane puis, plus tard, c’est là que j’ai débuté le foot. J’y ai joué jusqu’à 16 ans avec tous mes copains de quartier, je me souviens, on jouait pieds nus. » Et si nous en revenons au premier match dans un stade, c’est à 14 ans que Jamal a pu se rendre à Dakar pour assister à un match de l’équipe du Sénégal.

De Maxime à Jamal, et probablement pour chacun d’entre nous, nous avons gardé en mémoire notre ou nos premiers matchs de foot au stade en tant que spectateur, un moment resté dans les têtes comme magique et que les Ciel Marine tenteront de rendre aussi beau pour les nombreux enfants attendus au stade vendredi soir face à Orléans.

Emmanuel Lelaidier





Articles liés

Paris S.G.VSHAC
Paris S.G. - HAC
27/04/2024
21:00 - Parc des Princes
HACVSMetz
HAC - Metz
21/04/2024 - 15:00 - Stade Océane
30ème journée de Ligue 2
31ème journée
27/04/2024 Paris S.G. - HAC
32ème journée
04/05/2024 HAC - Strasbourg
33ème journée
10/05/2024 Nice - HAC
34ème journée
18/05/2024 HAC - Marseille
HAC - Strasbourg