29 novembre 2022

Romain Hequet : "Le week-end, nous sommes prêts !"

Au HAC depuis 2017, Romain Hequet, 34 ans, est l’un des adjoints de Luka Elsner. Il nous explique son riche parcours et revient sur les résultats actuels.
Romain Hequet : "Le week-end, nous sommes prêts !"
Romain, tu es passé déjà par plusieurs clubs, tu as été analyste vidéo et tu es maintenant entraîneur adjoint. Quelle formation as-tu suivie ?
J’ai commencé à jouer au football dans un club de la région parisienne à l’âge de 5 ans. J’ai passé mes premiers diplômes d’entraîneur dès 16 ans : j’avais compris que je ne ferais pas forcément une grande carrière de footballeur, donc il fallait anticiper si je voulais vivre de ma passion ! Revenu dans ma région natale, j’entraînais des équipes de jeunes à l’US Quevilly. Quand Régis Brouard est arrivé, il cherchait quelqu’un pour être son couteau suisse, j’ai alors eu l’opportunité d’entrer par cette porte-là dans le football pro, même si nous n’étions qu’en CFA à l’époque. Il fallait multiplier les tâches : j’étais sur le terrain avec le groupe CFA, j’allais voir les adversaires… Ce qui m’a mis le pied à l’étrier de la vidéo est qu’il me manquait quelque chose quand je faisais mon retour au coach. Ce n’étaient que mes impressions, que de l’oral, je me suis dit qu’il fallait que j’arrive à lier des images. Donc, j’ai passé une formation vidéo.


Et tu quittes la Normandie… avant d’y revenir !
Après le beau parcours de l’USQ, la finale de Coupe de France et la montée en National, j’ai eu la chance de signer à Bastia, qui cherchait un analyste vidéo. La saison suivante, j’ai suivi Didier Tholot au FC Sion. J’ai pu vivre une Coupe d’Europe, des moments grandioses. Pour moi qui adore Liverpool, aller y jouer avec Sion et y faire match nul, avec un but d’Assifuah, fut un moment très fort.
Ensuite, Oswald Tanchot m’a demandé de venir au Havre. J’ai toujours des attaches familiales en Normandie, et le HAC est un club qui parle dans le paysage du foot français, alors bosser dans le foot, ma passion, dans ma région, j’ai saisi l’opportunité ! Ici, j’ai fait trois ans à la vidéo et les deux dernières années un peu plus sur le terrain. Paul Le Guen m’y a lancé, et aujourd’hui Luka Elsner me fait confiance.


Alors, terrain ou vidéo ?
Quand on a mis les pieds sur le terrain, c’est difficile d’en sortir ! Mais les deux sont liés. Aujourd’hui, très peu d’adjoints ne font pas de vidéo. Même en n’étant que sur le terrain, je fais aussi de la vidéo, Serge Costa ou moi regardons toutes les semaines énormément de matches, les nôtres aussi, pour être sûr de ne rien louper. Pour nous, c’est une source de travail, d’inspiration parfois. D’une séquence vidéo, on va réfléchir à un exercice… Avec le fait d’être sur le terrain, on pousse la réflexion encore plus loin : ce qu’on voit en vidéo, on peut le retranscrire auprès des joueurs. Ça a un côté passionnant !


D’autant plus que les résultats suivent !
Le coach ne laisse rien au hasard, nos résultats sont liés à notre méthode de travail, ce que nous faisons est réfléchi, nous échangeons énormément. Aujourd’hui, nous avons envie d’aller dans les détails, parce que ça paie, ils font la différence. Le coup de pied arrêté à Guingamp n’est pas une surprise, nous l’avons bossé ! Nous travaillons tellement dans la semaine, avec de la précision, que, le week-end, nous sommes prêts. Le fait d’avoir des résultats donne envie de pousser encore plus loin la démarche.


Le travail de tous paie…
Il n’y a pas de hasard. Les joueurs m’ayant le plus impressionné au Havre sont Tino Kadewere et Jean-Philippe Mateta, des bosseurs incroyables, des travailleurs acharnés. Kadewere est arrivé blessé, ne parlant pas un mot de français. Au bout de trois mois, il parlait couramment, et, à l’entraînement, c’était le plus grand compétiteur que j’aie vu. Mateta, quand il est arrivé, on s’est dit qu’il allait exploser physiquement. Mais il a énormément travaillé et a mis tout le monde d’accord. Aujourd’hui, on voit où ils en sont, ils sont récompensés.


C’est donc ta sixième saison au HAC. Ressens-tu que quelque chose se passe autour du club ?
Les gens attendent cela depuis longtemps ! Je l’ai déjà ressenti en 2018, l’année du barrage à Ajaccio, sur les six derniers matches. Il y avait eu beaucoup d’événements, le décès de Samba, les gens s’étaient fédérés autour du groupe… Ça s’est mal terminé de par les résultats, mais ça a été un moment intense à vivre, Le Havre s’était mobilisé. Mais je n’avais pas ressenti autant d’engouement aussi tôt dans une saison. Quand on voit les supporters à Guingamp qui se déplacent, qui chantent après le match… J’avais l’impression que nous étions à domicile ! Avoir du monde contre Caen, puis un lundi soir contre Metz : je pense que les gens s’identifient à ce que nous sommes train de faire. Il faut continuer. La prochaine étape est Bordeaux, il faudrait réussir à remplir le stade, c’est un match important. Il faut relancer la dynamique tout de suite.

Propos recueillis par Olivia Detivelle


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