A Caen ! Le bonheur ?

Quand le HAC se rend près de la côte de Nacre, ce n’est pas pour enfiler des perles : deux saisons de suite que les Ciel&Marine s’imposent à d’Ornano ! Et comme il paraît que nous trouvons les plus grands plaisirs dans l’habitude, en voilà une bonne qu’il faudrait conserver ! Même si de l’eau a coulé sous le pont de Normandie depuis la dernière confrontation en mars dernier (victoire du HAC 2 à 0) et que les deux équipes sont en meilleure position qu’alors.

Surtout le HAC, d’ailleurs ! Quatrièmes au classement (20 points, ex-aequo avec le troisième, Auxerre), restant sur trois succès consécutifs (contre QRM, à Nîmes et devant Dijon), meilleure défense du championnat (cinq buts encaissés), les Hacmen, jeunes et moins jeunes, croquent dans ce championnat à pleines dents ! A l’image de Quentin Cornette et de ses quatre buts (dont deux superbes coups francs !), de Yahia Fofana et de ses sept clean-sheets, d’Amir Richardson dont la progression rapide impressionne. On cite ces trois-là mais c’est bien tout un groupe qui est à féliciter : la force de ce HAC solide et solidaire est collective.

De leur côté, les Malherbistes, auteurs pourtant d’un très bon début de championnat, ne brillent plus guère pour le moment, avec trois défaites consécutives à domicile devant Pau, Dijon et Valenciennes. Douzièmes avec 14 points, ils restent toutefois capables de coups d’éclat, comme cette victoire sur la pelouse du leader toulousain (2-3) fin septembre. Et l’on sait pertinemment que même si l’effectif de Stéphane Moulin est handicapé par quelques blessures (NSona, Jeannot, Court, Wadja, Traoré), il est de qualité, à l’image d’Alexandre Mendy : quasi fantomatique l’année dernière, l’attaquant passé entre autres par Guingamp et Bordeaux a déjà signé six réalisations cette saison (deuxième meilleur buteur du championnat). A ses côtés, Nuno Da Costa, prêté par Nottingham Forest, pourrait effectuer ses premiers pas sous les couleurs caennaises, tandis qu’au milieu il faudra se méfier notamment de Jessy Deminguet (trois passes décisives) mais aussi du jeune Johann Lepenant.

Derby ou pas, selon que l’on soit côté jardin ou côté cour de la Seine (tout de même, se faire surnommer, comme Rouen, « la ville aux cent clochers »… les Bas-Normands poussent le bouchon un peu loin !), ce match focalise l’attention. On ne se lancera pas dans une définition alambiquée (surtout au pays du calva !) du terme, préférant nous réjouir à l’idée de ce qui s’impose comme un grand rendez-vous : du monde, de l’enjeu, de la détermination de part et d’autre. Le genre de match que l’on a envie de vivre en vrai ! Logiquement, les supporters havrais se sont rués sur les places d’un parcage visiteurs amené probablement à déborder sur les autres tribunes… Ils ont bien l’intention de se faire entendre. Et de faire de d’Ornano leur Caen de base.

O.D.