Thomas Joubert : "Content de cette alliance entre club et personne"

Tu as connu un parcours jalonné de nombreuses expériences. Raconte-nous !
Je suis éducateur depuis 1998, en préformation puis en formation, notamment à Nice où j’ai repris mes études au début des années 2000. Je suis passé par Tours, d’où je suis originaire, puis par Chinon. Durant une période de chômage, j’ai fait le choix d’aller au très haut niveau en me spécialisant dans la préparation physique. J’ai été mis en relation avec Jean-Marc Furlan qui revenait à Troyes et j’ai commencé avec lui en 2011, je l’ai suivi à Brest, à Auxerre, dont je suis parti en novembre dernier. J’ai connu aussi deux petites aventures à l’étranger avec Patrice Neveu.


Tu n’avais donc encore jamais travaillé avec Luka Elsner.
Mais nous nous connaissions. J’étais étudiant salarié à Nice sur la formation et nous nous sommes retrouvés sur la licence entraînement, j’avais auparavant obtenu un DOS Management du sport. J’avais le frère de Luka, Rok, sur des séances, je me suis occupé beaucoup de la génération 89-90 dont Luka connaît quelques joueurs. Je me disais clairement que Luka était un entraîneur avec lequel il y avait quelque chose à construire. L’approche qu’il a du football me plaît. Nous avions déjà échangé, il est très important pour moi de travailler avec un entraîneur ayant une vraie philosophie de jeu. Je suis plutôt content de l’alliance entre le lieu, le club, la personne. Je recherchais un entraîneur ayant un processus dans l’entraînement, une réflexion dans le jeu. Je sors d’un club historique avec Auxerre, je suis très heureux d’en trouver un autre et de travailler avec Luka Elsner et Mathieu Bodmer.


As-tu une méthodologie particulière ?
Quand Furlan m’a recruté en 2010, il m’a dit qu’il me donnait dix ans pour avoir ma vision et qu’il la valide, et d’être bon avec les hommes en général. Je suis passionné par la planification de l’entraînement, par le suivi, la notion d’effort, d’effet. Ensuite, il s’agit de faire des retours réels au staff, l’idée étant que je sois le plus pertinent et le plus efficace possible dans mon domaine, je suis une pièce du puzzle. La gestion de l’humain est importante, il faut convaincre, faire adhérer, c’est encore mieux si le reste du staff et l’ensemble du club avancent là-dessus.


Que penses-tu de l’effectif actuel ?
Les joueurs sont très sérieux, très assidus, très réceptifs au discours du coach. C’est un groupe jeune. Il y a ici un niveau de professionnalisme à la hauteur du centre d’entraînement. C’est d’ailleurs le mieux que j’ai fait, je passe encore un cap. Un centre d’entraînement est très dur à construire, plus qu’un stade, parce que c’est le lieu de vie du quotidien.


Propos recueillis par O.D.